Malgré les 29 000 places disponibles, les centres d’hébergement de migrants sont saturés en Belgique, relate le Monde. Le pays fait face depuis plusieurs mois à une hausse des demandes.
À Bruxelles, le spectacle des migrants dormant dans la rue est de plus en plus habituel, rapporte le Monde, lundi 3 janvier. Le pays est frappé par une hausse significative du nombre de demandeurs d’asile depuis l’été 2021. Par conséquent, le système d’hébergement est saturé et les dispositifs d’urgence peinent à absorber l’afflux de candidats. À travers le pays, 84 centres proposent pourtant 29 000 places, destinées aux candidats à l’asile qui n’ont pas encore obtenu de réponse. Mais pour plus d’une centaine de personnes qui intègrent chaque jour le réseau d’accueil, seules 80 le quittent car leur demande a été traitée.
(…) Depuis juillet, les demandes sont passées d’entre 1 400 et 1 900 par mois à parfois 2 500, détaille le Monde. Une hausse qui semble en partie due au retour au pouvoir des talibans. Ainsi, 25 % des candidats à l’asile viennent d’Afghanistan. L’agence belge pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fédasil) a depuis débloqué 1 500 nouvelles places. Mais le secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Sammy Mahdi, s’oppose au financement d’hébergement à l’hôtel qui risquerait selon lui de créer un appel d’air.
Le réseau d’accueil des demandeurs d’asile belge est plein à craquer. Pendant deux mois, des exilés ont été contraints de dormir à la rue. L’ouverture de centres d’urgence offre une accalmie. Celle-ci sera temporaire, craignent les professionnels du secteur.
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