Trop «confessionnelle», une couverture de Bilal Hassani censurée par la régie de la SNCF et la RATP

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Le magazine de l'actualité LGBT Têtu a décidé de mettre en couverture le chanteur Bilal Hassani. Mais comme l'a révélé le 30 novembre le site Arrêt sur Image, la société Mediatransports, qui gère les publicités dans les gares parisiennes de la RATP et de la SNCF, a refusé d'afficher la couverture du magazine dans ses réseaux au motif que cette dernière serait trop «confessionnelle».

🚨 Bilal Hassani, personnalité de l'année 2021

À vos agendas : sortie le mercredi 24 novembre
cc @iambilalhassani#TÊTUpic.twitter.com/g61SJhNAQe

— TÊTU (@TETUmag) November 19, 2021

Selon le rédacteur en chef de Têtu Thomas Vampouille, ici cité par Arrêt sur Image, «deux campagnes d'affichage étaient prévues», mais l'une d'entre elles a été refusée par Médiatransports. «Nous avions prévu deux campagnes d'affichage. Une avec Decaux pour les kiosques, l'autre avec Mediatransports pour les gares. Decaux a accepté sans aucun problème, mais Mediatransports nous a opposé une fin de non-recevoir», a-t-il précisé.

Selon le rédacteur en chef de Têtu, l'entreprise aurait demandé au magazine de «modifier» l'apparence de Bilal Hassani pour effacer tout caractère «confessionnel».

Il nous est impossible d'afficher des visuels où sont présentes des références religieuses

Contacté par Arrêt sur Images, Médiatransports assume sa décision, estimant que cette couverture pourrait «choquer» une partie des voyageurs. «Dans nos contrats avec les opérateurs de transports et en l'espèce la SNCF et la RATP, il nous est impossible d'afficher des visuels où sont présentes des références religieuses», a expliqué un responsable de la société. La raison invoquée par la société pour refuser la couverture tiendrait donc au fait que l'affiche semble faire référence à Jésus-Christ et pourrait donc choquer les personnes de confession chrétienne.

Le rédacteur en chef de Têtu a refusé de modifier sa campagne d'affichage malgré la perte de visibilité que cela induit. Il a cependant tenu à préciser que «perdre les gares parisiennes, c'est un gros coup sur la tête».

La couverture a en tout cas provoqué un début de polémique sur Twitter. Réagissant à ce choix de Têtu, un internaute a dénoncé «[une] propagande et [une] dictature médiatique des minorités [...] insupportables». Une autre personne a regretté qu'il soit «tellement facile de salir les chrétiens». D'autres internautes ont soutenu l'initiative du magazine. C'est ainsi qu'une personne a voulu rappeler qu'il était permis en France «de détourner les symboles religieux» : «Nous ne sommes pas des Taliban», a poursuivi le commentateur.

 

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