Tous égaux, le nivellement par le bas
La gauche voue une haine tenace à l'excellence. Sans doute le chagrin de n'y jamais parvenir. Elle vient de le démontrer aujourd'hui avec la réforme du secondaire I voulue par le Département de l'Instruction publique genevois, bastion des idées progressistes. Il est question de fourrer tout le monde dans la même classe sans tenir compte du niveau des élèves. Place à la "mixité intégrée", on ne laisse plus personne sur le côté. L'idée est noble mais elle néglige un élément fondamental, la nature et la façon dont elle dote plus ou moins richement les individus.
Nous sommes tous différents, avec des qualités et des défauts qui nous sont propres. On peut nier ce fait et se complaire dans un idéal égalitariste, l'illusion ne dure guère. Il arrive un jour où la vie se charge de ramener chacun à la réalité. Le choc n'en sera que plus rude pour ces jeunes à qui on aura fait croire que nous sommes tous égaux. L'école n'est pas là pour gommer les différences mais pour permettre à chaque élève de tirer le meilleur des qualités dont il dispose. Cette réforme propose le très exact contraire. On retiendra les meilleurs et on fatiguera les autres pour qui le rythme sera trop élevé. Et ceux-ci connaitront très tôt le sentiment de l'échec, la dévalorisation qu'on éprouve lorsqu'il faut sans cesse se confronter à plus fort que soi. La réforme du secondaire I, c'est la négation de la différence, l'interdiction de la performance, le rejet de l'excellence. L'éloge du grisâtre en somme.
Yvan Perrin
Secrétaire général
UDC Genève
13.11.2021
Vincent Citot, né à Paris en 1975, philosophe et enseignant français, a publié « Pour en finir avec quelques poncifs sur l’égalité (les dangers de l’égalitarisme en matière culturelle, économique et politique) »
dans Le Philosophoire 2012/1 (n° 37), pages 133 à 185
https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2012-1-page-133.htm#
Voici des extraits:
« […] Quand l’égalité est ancrée dans les esprits – en attendant d’être dans les bourses –, les individus envisagent toute chose sur un plan horizontal. Comme les êtres plats évoluant à la surface de la terre dont parlent les vulgarisateurs des géométries non-euclidiennes, ils ne vivent plus que dans deux dimensions : moi–toi (ou nous–vous). Aucune transcendance ne fait plus autorité. L’homo aequalis, tolérant à l’égard de toutes les choses qui se trouvent sur son plan d’immanence, est résolument intolérant à toute transcendance et verticalité. Nous n’en sommes pas là ? Sans doute, mais faut-il faire preuve de beaucoup d’imagination pour voir se profiler la culture égalitaire de demain comme le prolongement naturel de ses prémisses actuelles ? D’ores et déjà, un nombre significatif d’observateurs de la société contemporaine remarquent que toutes les verticalités sont nivelées et annihilées au nom de l’égalité. […] »
« […] Tout doit être à la portée de tous et, si possible, tout de suite. Le refus des hiérarchies engendre une exigence d’immanence et d’immédiation. C’est pourquoi la consommation est le medium par excellence des sociétés de culture égalitaire. Il apparaît impératif que tout le monde puisse consommer de tout à égalité. Le « pouvoir d’achat » devient donc le point central des revendications égalitaires, car tout se joue désormais dans le pouvoir d’acheter. « J’achète donc je suis », tel est le cogito des temps égalitaires. Produire, travailler, inventer, tout cela est rébarbatif : le plaisir est de consommer, si possible autant que ses voisins. La redistribution égalitaire semble donc le moyen le plus direct et le plus évident de rendre tout le monde heureux.
La Culture et la science étant, comme tout ce qui suppose un effort, source de hiérarchie, on leur préfère le plaisir, la fête, le fun, et tout ce qui est cool de près ou de loin [20][20]Sur ce sujet, on lira par exemple G. Lipovetsky, L’ère du vide…. La joie de l’esprit étant trop sélective, le plaisir du corps fera l’affaire ; c’est plus démocratique. D’où, comme pour la consommation, l’impératif de jouissance qui imprègne les sociétés démocratisées. Les membres de ces sociétés sont rétifs à l’effort, à l’ascèse, à l’attention, qui est devenue le graal inespéré de bien des enseignants. Quant à la religion, la société hédoniste s’en accommode, à condition qu’elle soit consommable, n’interdise pas l’amour avant le mariage, vante la pilule, le préservatif et l’avortement. Elle doit être “ouverte” et humble – ne pas supposer que les autres religions sont moins vraies qu’elles : elles doivent toutes être vraies à égalité. L’œcuménisme éclairé a fait place nette, remplacé par une sorte de confusion bien pensante. La “tolérance” affichée est le cache-sexe de gros postulats égalitaristes. La vraie tolérance requiert pensée et compréhension, tandis que l’autre ne fait que projeter un désir d’égalité sur toutes les réalités qui se présentent. Bref, la religion et la morale ont toute leur place dans le caddie de consommateur de l’homo aequalis : un peu de christianisme pour la tradition et la beauté des églises, un peu de bouddhisme pour la “zen attitude”, un peu d’animisme et de panthéisme pour la bonne conscience “écolo”, un peu de religions orientales pour l’exotisme. Tout est bon. […] »
Il faut reconnaître que nous avons la chance d’avoir la France pour voisine. Il suffit de regarder avec attention ce qui s’y déroule pour voir ce qui fonctionne ou pas. En matière d’éducation c’est simple faites exactement le contraire de ce que font les français et le succès est assuré.
Voyez-vous la réalité du terrain fait que mon enfant, aujourd’hui, est le seul suisse avec un autre d’une classe de 20 personnes. Une majorité est muzz et la plupart ne maîtrise que très partiellement le français. Croyez-vous franchement que nous allons laisser nos enfants grandir dans ce bourbier ? Pour quel avenir ? Il n’y a pas qu’en France que le Grand Remplacement fait des ravages, chez nous c’est plus sournois, silencieux mais bien réel. Alors forcément, le nivellement par le bas est une nécessaire afin de nous permettre de s’adapter à cette évolution.
La volonté de suppression des niveaux , voulue par cette gauche qui croit naïvement que nous bénéficions tous des mêmes capacités, surtout les exotiques si enrichissants, me mène à une forme de parabole…
Composez une équipe de foot comportant des joueurs du Bayern de Munich, et additionnée de joueurs de cinquième ligue vaudoise.
Le résultat en sera une équipe médiocre.
Et les meilleurs éléments s’ en iront vers d’ autres cieux…
Merci M. Perrin. Vos arguments sont judicieux et parfaitement rationnels. Hélas, ils sont totalement inefficaces face à la MYSTIQUE égalitaire de la Gauche.
Nous naissons différents, en sexe, en race et en compétences. Contrairement à ce que prétendent certains spécialistes autoproclamés, il n’est pas question de mettre à plus tard le choix du bord que l’on souhaiterait être. Il n’est pas possible non plus de choisir sa famille, par contre, il est loisible à chacun de choisir, ses amis et les idées qu’il aimerait défendre.
Derrière toutes ces âneries progressistes, un constat consternant des réalités économiques. LA SUISSE ROMANDE EST LA HONTE DE LA SUISSE ! En queue de peloton en matière de créations d’entreprises et des startups. On peut y voir la conséquences des débilités imposées partout et prioritairement dans nos médias pour mieux intoxiquer la population, particulièrement celle des étrangers nouveaux arrivants, encore plus aptes à croire n’importe quelles balivernes “made in swizerland balancées” par ces traîtres franco-européens colonisant nos médias depuis des décennies qui ont voulu nous imposer Maudet multi-passeports au Conseil fédéral, tout en taisant ses affaires avant son élection au Conseil d’Etat.
Ceci est aussi la cause de ses prétentions actuelles à une retraite en or massif, alors que les citoyens qui ont voté pour lui n’étaient pas au parfum. Ce qui entame sérieusement la légitimité de son élection qui devrait être annulée a posteriori s’il est condamné définitivement par les tribunaux. Mais c’est guère évident, sachant qu’avec son bras long il avait réussi à planquer belle-maman Sommer au tribunal, dont les décisions ont été entachées d’irrégularités, puisqu’elle roupillait durant les débats ce qui a encore coûté cher aux contribuables, mais pas autant que ses connivences avec les gauches dans l’affaire Papyrus. Donc le PLR c’est aussi une branche des pourris de la gauche !
Toutes ces cacades avec les prétentions pseudo-écologiques démobilisent les bonnes volontés, voilà la cause première du déclin économique de la Suisse romande. Les statistiques sont là:
https://www.ifj.ch/Firmengruendungen-Schweiz-2020
Merci M. Perrin de ce rappel !
Nous naissons avec un bagage intellectuel différent des autres … c’est la Nature !
Nous vivons dans une famille (Père et Mère) qui nous ont choyés et élevés avec leurs sentiments et leur Amour !
Nous sommes TOUS différents ! La preuve, notre ADN !
La gôche veut gommer des différences pour nous couler dans un moule du citoyen moyen où un grande partie y resteront toute leur vie …. triste futur !
La sélection naturelle ne date de hier, seuls les plus performants, les plus habiles ou les plus réactifs survivront dans notre société !
Les PME dépendent d’entrepreneurs dynamiques et de personnes compétentes, de plus ils en veulent !
Les mollachons ou autres individus assistés qui font la manche ne survivront qu’aux dépends des autres avec l’aide de l’État !
C’est aussi une manière fort habile de développer les écoles privées, dans lesquelles il n’y aura plus du tout de mixité…..
Les stratégies d’évitement de la caste progressiste lui permettent de prôner la mixité tout en se tenant très loin d’elle !
Et tant pis pour les bons éléments des classes populaires qui doivent se farcir une mixité de plus en plus massive et qui auront donc de plus en plus de peine à atteindre les niveaux élevés des études.