L'Algérie a décidé ce 2 octobre de rappeler «pour consultations» son ambassadeur en France, a annoncé la télévision publique en citant un communiqué officiel de la présidence algérienne et en précisant qu'un autre communiqué explicatif suivrait.
«L'Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour consultations et un communiqué sera diffusé sur le sujet», a indiqué la télévision en montrant à l'écran un court texte en arabe.
L'ambassadeur de France en Algérie François Gouyette avait lui été convoqué au ministère algérien des Affaires étrangères le 29 septembre, après la décision de Paris de réduire fortement les visas aux pays du Maghreb dont l'Algérie. Selon les autorités françaises, leurs homologues algériens traînent des pieds pour récupérer leurs ressortissants expulsés en refusant de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés, qui font l'objet d'une mesure d'expulsion.
«Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l'anomalie rédhibitoire d'avoir fait l'objet d'un tapage médiatique générateur de confusion et d'ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d'application», a ajouté le ministère algérien.
«C'est une décision drastique, c'est une décision inédite, mais c'est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n'acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France», avait ainsi justifié sur Europe 1 Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Très vite, l'Algérie avait réagit par l'intermédiaire d'Amar Benali, envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. Cité par l'agence de presse algérienne APS, celui-ci avait déploré une décision «disproportionnée» et «malencontreuse».
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