Le gouvernement envisage de développer les salles de shoot à partir de 2022

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Alors que le gouvernement était divisé sur le sujet des salles de shoot – le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'étant publiquement opposé fin juin à la création d'un espace de ce type à Lille et à Paris –, le Premier ministre Jean Castex a tranché et suit la position d'Olivier Véran et du ministère de la Santé. Celui-ci a indiqué à l'AFP qu'il souhaitait désormais engager le développement des salles de consommation de drogues à partir de 2022.

D'après le ministère, une disposition doit ainsi être inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour prolonger l'existence de ces salles de consommation à moindres risques (SCMR). Sa rédaction est en cours et elle «doit faire l'objet d'un vote dans le cadre normal du processus législatif», lors de l'examen du PLFSS par l'Assemblée nationale à partir de septembre prochain. Le ministère ajoute : «Dans notre action de réduction des risques liées aux addictions, les dispositifs de consommation supervisée sont un outil dont l'utilité a été confirmée par l'évaluation de l'Inserm [publiée début mai].»

Le ministère de la Santé avait effectivement officialisé le 4 juin son souhait d'autoriser durablement l'existence de ces salles de shoot, face au bilan «positif» des deux structures expérimentées dans le Xe arrondissement de Paris et à Strasbourg depuis 2016. Fin mai, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait recommandé «une mise à l'échelle nationale» des salles de shoot, dans une étude faisant le bilan des dispositifs français. Les toxicomanes auraient moins de risque de contracter l’hépatite C ou le VIH et fréquenteraient moins les urgences, selon le rapport de l'Inserm. Mais les riverains parisiens de la salle se plaignent régulièrement d'une hausse de la délinquance dans le quartier. 

A Paris, le maire Anne Hidalgo souhaite d'ailleurs l'ouverture d'une nouvelle structure «dès cet été». Les projets de salles de shoot pourraient de fait s'étendre à d'autres villes françaises dans le cas où la disposition serait adoptée au Parlement. «Le nombre de lieux ne sera pas fixé par l'Etat, puisque selon notre ligne c'est un constat local qui préside à la construction d'un projet», précise le ministère de la Santé. Au cas par cas donc...

 

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