A la manifestation de soutien à la police, Éric Zemmour tente son premier bain de foule

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Ils s’étaient donné rendez-vous à la brasserie Le Bourbon, vers 12h45, à quelques pas de l’Assemblée nationale. Alors qu’un ciel changeant menaçait Paris, Eric Zemmour, Philippe de Villiers et Jean Messiha se sont retrouvés comme prévu, ce mercredi 19 mai, afin se rendre ensemble à la marche de soutien à la police, avec comme mot d’ordre : « ceux qui s’en prennent à la police, s’en prennent à l’Etat et donc à la France ». Pour Eric Zemmour, présent chaque soir dans des centaines de milliers de foyers grâce à CNews, c’était une première. Jamais l’éditorialiste du Figaro ne s’était rendu dans une manifestation publique avec une telle escorte. La veille, dans la soirée, il avait annoncé sa venue sous la forme d’un tweet indiquant simplement qu’il « y serait ».

Outre Philippe de Villiers, avec qui il avait débattu quelques semaines plus tôt dans l’émission Face à l’info, et le chroniqueur Jean Messiha, également présent sur CNews, Zemmour était entouré de plusieurs militants du mouvement Génération Z, mobilisé depuis plusieurs mois pour faire émerger sa candidature à la prochaine élection présidentielle. De son hypothétique ambition, Éric Zemmour n’a pourtant point parlé, laissant toujours planer le doute. Mais cette première apparition publique, tout comme ses prises de paroles régulières sur les réseaux sociaux, présagent un potentiel basculement dans la politique.

Rencontres revigorantes avec des Français de tous bords qui soutiennent la police face aux délinquants et criminels.

E.Z.#ManifPolice pic.twitter.com/rfBErRCmsx

— Eric Zemmour (@ZemmourEric) May 19, 2021

D’autres personnalités se sont jointes au trio, tel que l’ex-« gilet-jaune » et ancien élu Benjamin Cauchy, ou encore la journaliste Elisabeth Levy, autre figure régulière de CNews. Partis du Bourbon vers 13h35, ils ont rejoint sans difficulté la manifestation où Éric Zemmour a aussitôt croisé l’humoriste Jean-Marie Bigard, avec qui il a échangé quelques mots amicaux. L’éditorialiste a ensuite retrouvé son cortège, avec lequel il a traversé le rassemblement d’un pas pressé, en contournant par la gauche la foule compacte et immobilisée devant l’estrade, sous les félicitations et applaudissements de certains manifestants. Le média de gauche Loopsider, notera perfidement que, contrairement à Gérarld Darmanin, Eric Zemmour et Jean Messiha ne sont « pas hués » par les policiers. Sous-entendus : les policiers ne dénoncent pas la présence de Zemmour et Messiha dans la manifestion, or Zemmour et Messiha sont racistes, donc les policiers sont racistes. CQFD.

En réalité, plus que de l’indifférence, c’est surtout de la sympathie que les manifestants semblaient avoir pour les trois personnalités, dont Éric Zemmour, qui à l’habitude de défendre le difficile travail des policiers face à l’insécurité et au laxisme judiciaire. En témoignaient ces nombreux téléphones levés à son passage, en quête de photos. « Ce qu’on aime chez lui, c’est sa franchise, son honnêteté et son courage. Il met des mots sur les maux » explique un petit groupe de policiers syndiqués après le passage de Zemmour. Leur regret : ne pas avoir pu prendre de photos avec lui. « Il a est très populaire parmi les collègues » ajoute l’un deux, qui ne manque pas de regarder ses interventions sur CNews. Eric Zemmour, président ? « Pourquoi pas, il a ses chances. Il pourrait rassembler ».

Eric Zemmour et Jean Messiha pas hués à la manif
Images @TaoualitAmar#ManifPolice pic.twitter.com/PmsUNRTx3c

— Loopsider (@Loopsidernews) May 19, 2021

A quelques mètres, manteau rouge et chevelure blonde, une élue du 8e arrondissement apostrophe l’éditorialiste, qui s’arrête pour échanger quelques mots avant de reprendre sa course vers le podium, situé en tête de cortège, et où s’enchainent les discours. « Zemmour président ! » lancent un peu plus loin deux manifestantes venues du Sud de la France. A 14 heures, Eric Zemmour s’apprête à quitter la manifestation, par la gauche du podium, lorsqu’il croise l’imposant député des Pyrénées-Atlantiques à l’accent rocailleux, Jean Lassale, avec lequel il échange une longue accolade – presqu’un câlin. « Ça va, mon petit ? » lui lance le Béarnais, tandis que Zemmour lui répond en plaisantant « t’es trop grand, ça va pas du tout ! ».

L’accolade entre @jeanlassalle et Eric Zemmour @A2PRL pic.twitter.com/zTiJWjPBVf

— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) May 19, 2021

La discussion s’engage entre les deux hommes, puis Zemmour disparait, avant de réapparaitre quelques heures plus tard à l’antenne, sur CNews, où il abordera longuement le sujet de cette manifestation « à l’ambiance bon enfant », « mélange » de classes sociales, d’âges. Un public somme toute « très français », dira-t-il, et « très Gilet jaune », qui peu à peu « s’émancipe de la doxa dominante qui culpabilise le peuple ». « Il y avait beaucoup de policiers légitimement inquiets, qui étaient heureux de se sentir soutenus ». Quant à l’ambiance, il ajoute, le sourire aux lèvres : « et puis il y avait mes copains : Bigard, Lassalle, Messiha, de Villiers. Il y avait un petit côté rentrée des classes ».

 

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