Communiqué de presse UDC-Genève, 20 mai 2021
De la démocratie à Genève
Mauro Poggia est Conseiller d'Etat. Dans sa vie précédente, il était avocat. Il devrait donc connaitre le fonctionnement de la démocratie suisse.
Ce soir, sur le plateau de Léman Bleu, il a brillamment démontré le contraire. Certes, ce magistrat est chagrin. Le rapport de la commission de contrôle de gestion sur l’office cantonal de la population et des migrations met à jour certaines pratiques dont l'exécutif n'a pas à être fier. Mais pour Mauro Poggia, le problème ne se situe pas au niveau des passe-droit dont d'aucuns ont pu bénéficier.
Le problème, c'est que la commission chargée d'enquêter sur ces potentiels errements a fait son travail. Et a mis à jour des procédures plus que discutables dont une a d'ores et déjà été transmise à l'autorité judicaire.
Manifestement, le magistrat ne supporte pas que la qualité de son travail soit contrôlée. Le Conseil d'Etat a d'ailleurs ordonné aux collaborateurs d'en dire le moins possible, surtout lorsqu'il était question de cas particuliers. Ce faisant, le gouvernement a clairement tenté de contrarier la commission dans ses travaux. Cette première tentative n'ayant pas obtenu le résultat souhaité, Mauro Poggia prend le relais. Il discrédite publiquement l'enquête dans une tentative pathétique de réécrire le fonctionnement de nos institutions.
N'en déplaise à l'autocrate en devenir, c'est encore le Grand Conseil qui exerce le pouvoir suprême en terres genevoises. Par ses propos outrageants, Mauro Poggia mine la confiance que le public doit pouvoir placer dans ses institutions. Il s'octroie des compétences au mépris de la séparation des pouvoirs tout en infligeant des leçons aux membres de la commission qui se sont juste acquittés de leur mission.
Au vu de ses lacunes, le groupe UDC se fera un plaisir de faire suivre un exemplaire dédicacé de L'Esprit des Lois de Montesquieu, histoire de rappeler à M. Poggia quelles sont les limites de son pouvoir.
Pour plus d’informations :
Stéphane Florey, député, 079/471 44 85
Céline Amaudruz, présidente UDC-Genève, conseillère nationale, 079/874 83 97
Quand j’ai reçu “le petit livre rouge” de 144 pages, je me suis dit qu’il faudra des milliers de juristes fort chers pour appliquer ces nouvelles lois carabinées. Je pense donc voter 5 fois non, mais je vais essayer de lire tout ça. Ce qui ce conçoit mal s’énonce difficilement et les mots pour le dire arrivent en suisse allemand…
J’ai reçu le “petit livre rouge” pour le 13 juin, de 144 pages. Imaginez l’armée de juristes très chers qu’il nous faudra pour appliquer cent pages de nouvelles lois alambiquées. Je pense donc voter 5 fois non, mais je vais quand même essayer de lire tout ça. Ce qui se conçoit mal s’énonce difficilement, et les mots pour le dire arrivent en allemand.