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Quelques jours ont passé depuis la parution de la lettre ouverte de généraux en retraite, dressant un constat peu tendre de la France actuelle et appelant l’appareil d’Etat à un sursaut patriotique pour redresser la barre, et le moins qu’on puisse dire est que les gesticulations de la classe politique n’ont pas vraiment calmé la polémique.
Il faut dire qu’alimentée par un Mélenchon décidément très opposé aux moindres soupçons d’insurrection dès lors qu’elles ne sont pas officiellement estampillées de gauche, et largement nourrie par l’acquiescement goulu d’une Marine Le Pen qui n’a pas manqué une telle occasion facile de faire parler d’elle, cette polémique n’en finit donc pas d’agiter les sphères du pouvoir qui s’émeuvent donc vivement à présent des retombées qu’une telle franchise pourrait avoir sur ses petits projets à court terme.
Il faut dire que si l’insurrection ne vient pas – et loin s’en faut – les sondages immédiatement commandés par les uns et les autres pour évaluer le sentiment des Français renvoient une image claire de la situation : le peuple est assez majoritairement favorable (58% tout de même) au constat dressé par les militaires.
Il faudrait cependant une souplesse de gymnaste olympique pour franchir le pas nécessaire à conclure que ces 58% de Français seraient alors prêts à suivre sans broncher Marine Le Pen qui soutient ces ex-militaires… Pas que franchit pourtant le gouvernement, avec la pertinence qu’on peut imaginer et l’absence de souplesse que l’on mesure aux cris stridents que nos brochettes de clowns poussent maintenant un peu partout, croyant sans doute camoufler ainsi le cœur du problème à savoir une incurie majeure et une incompétence coupable à gérer le régalien du pays depuis des décennies.
Bien évidemment, ces cris, cette polémique et ces tentatives de diversions finissent assez logiquement par augmenter encore la portée de la tribune acidulée : voilà qu’elle atteint puis dépasse largement les 10.000 signatures de militaires, actifs et retraités.
Renvoyer ainsi à la face des dirigeants leur incompétence, leur manque de courage, leur incurie, obtenir en surcroît le soutien direct de milliers de camarades et l’assentiment large du peuple français, c’est un tel affront pour les dangereux improvisateurs au pouvoir qu’une action décisive est immédiatement entreprise : dix huit militaires en activité, signataires courageux de la tribune effervescente, vont passer devant un conseil militaire.
La panique au sommet est palpable et illustre parfaitement la nature du problème : Macron et la clique LREM déploient nettement plus d’efforts contre des généraux en pantoufles que contre des islamistes à couteaux tirés.
Et on sait que, dans la droite ligne de tout ce qui s’est déjà passé ces dix, vingt ou trente dernières années, les efforts contre les vilains canards seront couronnés de succès : dégradations, condamnations, enfumage rapide des foules et oubli complet du sujet initial sont garantis dans les prochaines semaines.
Et si l’on peut se réjouir qu’une majorité de Français comprend le vrai problème, qu’une part croissante de militaires actifs affiche de plus en plus ouvertement son mécontentement face à la gestion actuelle du pays, on doit aussi admettre que tout ceci peut très probablement faire plouf : les généraux qui ont lancé cette initiative n’ont vraisemblablement pas saisi l’évolution de la société dans laquelle ils baignent.
En effet, on comprend dès le départ que l’appareil d’État actuel, les dirigeants et l’administration en place ne sont absolument pas prêts à se remettre en question pour tenir compte des remarques de ces généraux. Il ne se passera donc rien de ce côté.
Si ces derniers voulaient vraiment remettre de l’ordre, ils auraient vraiment dû tenter l’insurrection, le putsch, la rébellion armée, pif, paf, pouf : la France aurait alors peut-être (sans doute ?) basculé dans un régime militaire, interdisant à ses citoyens de sortir dans la rue sans autorisation, imposant un couvre-feu drastique, fermant tous les lieux de réunion, les bars, les restaurants, les cinémas, faisant patrouiller des militaires et des forces de l’ordre partout dans les villes, prunant et embastillant les impétrants, couronnant le tout d’une ou deux exécutions sommaires – mais pas dans une salle de spectacle et en plus petit comité, rassurez-vous et bref, cela aurait été l’horreur.
Or, ils ont choisi la tribune, la voie de presse, c’est-à-dire au final exactement ce qu’un gouvernement d’énarques incompétents est capable de digérer puisqu’une telle manœuvre permet d’être identifié formellement avant de se faire durablement broyer par le système (dans une sorte de « cancel culture » du patriotisme) : les généraux vont y passer et seront donc punis.
Leur erreur consiste probablement à voir la presse comme un quatrième pouvoir, ce qui, pour qui observe les médias en France, est doucement risible : loin de chercher la vérité, encore plus loin de fournir au peuple une source d’information équilibrée destinée à son édification, la presse actuelle n’est plus que le reflet quasiment parfait des discours officiels, pour tous les sujets. Elle n’est plus qu’un organe de propagande.
Par opposition, on se rappellera que les Gilets Jaunes avaient pris naissance et s’étaient développés loin de cette presse qui n’avait pas compris le mouvement pendant de longues semaines. La récupération politique et les petites bassesses habituelles n’eurent lieu que bien après le début du mouvement.
En fait, cette presse est devenue directement un outil d’oppression (cette « cancel culture » en étant un exemple si illustratif que cette même presse fait parfois assaut d’inventivité pour montrer à quel point ce concept n’existerait pas) : les médias grand public, satisfaits de leur pouvoir de façonner les opinions, les politiques et les rois, n’ont plus rien d’un quatrième pouvoir destiné à contrebalancer les trois autres : ils sont devenus le lien indispensable qui les cimente.
Dans cette optique, les généraux en pantoufles ont, presque naïvement, livré leurs cartes et vont donc se faire exterminer par la presse, les politiciens et les administrations, et ce afin de constituer un bel exemple à tout putatif « défenseur du pays’ qui viendrait à se lever un peu trop vivement. Il faut se résoudre à l’évidence : ce que la France compte de ‘valeureux patriotes’ n’arrivera pas a mobiliser les citoyens par les médias grand public dans le but d’influencer une élection, car ces derniers ne font plus le travail que le peuple (qui les finance) pourrait attendre d’eux. Tout montre aussi qu’internet n’est pas encore assez adulte pour gérer cette question, tant sont nombreuses les collusions entre les grands réseaux sociaux et ces médias traditionnels.
Manifestement, il va falloir trouver un autre mode opératoire. Les années qui viennent vont probablement nous indiquer la marche à suivre, après nous avoir douloureusement montré ce qui ne fonctionne plus…
source: https://h16free.com/2021/04/30/68595-pas-de-puputsch-contre-le-quatrieme-pouvoir
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commentaire intéressant sur Dreuzinfo:
De: Michel Martinie
Date: 29 avril 2021
L’état de siège ?
La Constitution de 1958 encadre cette disposition dans son article 36:
« L’état de siège est décrété en Conseil des ministres.Sa prorogation au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par le Parlement ».
L’état de siège est mis en œuvre après délibération en Conseil des Ministres. Elle est visée par le Président de la République.
Décrété lorsqu’il y a péril imminent du fait d’une situation d’insurrection armée, de troubles graves à l’ordre public non maîtrisés par les forces de police et de gendarmerie ou d’une guerre.
Pendant l’état de siège, il y a un transfert de pouvoirs des autorités civiles aux autorités militaires. La prolongation de l’état de siège au-delà de 12 jours est soumise à l’autorisation du Parlement.
Voilà la présentation des dispositions et des textes prévus par nos institutions, et maintenant imaginons un instant le contexte… en rêve
A moins d’un an d’une élection présidentielle essentielle, Un président en grande difficulté, gamin narcissique, est dans l’incapacité d’assurer le fonctionnement apaisé des institutions, le rétablissement des libertés individuelles et de restaurer le calme dans un pays confronté depuis des années à des attentats terroristes qui sèment la mort et engendre la discorde chez les Français.
La colère gronde chez la population en général, dans les cités et dans les campagnes, à un point tel que tous les instituts de sondage enregistrent une exaspération maximale.
Les forces de sécurité (police et gendarmerie) sont dans l’incapacité de rétablir l’ordre et elles menacent de craquer face à l’incohérence des ordres officiels et contre-ordres officieux qui « retiennent leur bras ».
La justice et son ministre, contesté par certains magistrats et obligé de se déporter au profit du 1er ministre dans des affaires où il est mis en cause, sont en complète déshérence voire déliquescence.
La situation est devenue incandescente et la confusion est telle qu’un représentant syndical des officiers de police en arrive à réclamer que « la police soit protégée par l’État », sic !
Ainsi les citoyens ( l’État) sont invités par les forces de police à se mobiliser pour les protéger ?!?
Une inversion paradoxale en régime démocratique où ordinairement la première et prioritaire mission de l’État est d’assurer la sécurité et la sûreté, au moyen des personnels de police, de la population…en un mot, sa protection !?
Bref, le président consulte, mais toujours, et encore davantage, en même temps…
Et que faire si une guerre civile ravageait le pays, comme des milliers de pétitionnaires civils et militaires en retraite l’en ont alerté ?
Contraint et obligé, en catastrophe, de faire appel à l’armée par la mise en œuvre de l’article 36 de la Constitution ?
Alors pour ramener l’ordre, Le président se résout à déployer cet instrument juridique jamais utilisé sous la Ve République, qui prévoit, pour une durée de douze jours, l’instauration de l’état de siège, c’est-à-dire le transfert du pouvoir à l’armée pour assurer la sécurité des Français sur le territoire national…
Auréolé de sa toute fraîche victoire contre le Front National, le président-jupiter avait cru opportun en juillet 2017, de rappeler à l’armée « Je suis votre chef ».
Ouf ! Le jeune président se met à la tête des troupes et En marche…vers les banlieues ?
Après plus de 4 ans de tergiversations et d’errements , ayant perdu son reste de légitimité aux yeux d’une très large majorité de citoyens, le président recouvre une autorité césarienne par cet article 36…qui lui procure les moyens et le temps de préparer une campagne présidentielle, et/ou, si les choses tournent mal, l’instauration finale de l’article 16 de la Constitution !
Une opération « Tempête des banlieues » est décidée et un général de l’armée de terre met de l’ordre après 10 jours d’interventions musclées, soutenues par les forces spéciales rapatriées des zones extérieures en charge des opérations autant discrètes qu’efficiences, les arrestation des fauteurs de troubles internés dans des camps militaires avant leur traduction devant les tribunaux du même nom et l’expulsion des islamistes étrangers (imams compris), sans oublier la fermeture des 200 mosquées salafistes.
L’armée rétablit donc le fonctionnement régulier des institutions, l’ordre public, la paix civile, la liberté d’aller et venir et fixe la date des élections présidentielles.
Plébiscité par l’opinion pour avoir sauvé la paix, le général, respecté par ses pairs et soutenu par la population – à l’instar d’un certain… général Pierre de Villiers.
Il devient l’homme respecté du pays et bientôt le rival du président psychopathe à l’élection présidentielle !
Et vous, qu'en pensez vous ?