Sous la houlette de Brian Mulroney, le Canada a presque triplé le nombre d’immigrants acceptés au Canada chaque année, passant de moins de 90 000 personnes à plus de 250 000.
Ces derniers jours, le 18e Premier ministre du Canada demande aux Canadiens d’adopter ce qu’il appelle « une nouvelle politique nationale » afin que ce pays en devienne un peuplé de 100 millions d’habitants d’ici la fin du siècle.
« Si nous voulons maintenir… notre force interne et notre croissance et notre capacité et notre influence extérieure, nous avons besoin de plus de personnes — beaucoup plus », a déclaré mardi M. Mulroney lors d’un forum présenté par le Globe and Mail et par l’Initiative du Siècle (Century Initiative) [uniquement en anglais...], qui promeut l’objectif d’un Canada de 100 millions de personnes d’ici 2100.
Augmenter la population de plus de 60 millions de personnes serait une « initiative historique et difficile », a reconnu M. Mulroney lors d’une entrevue. Après tout, il a fallu plus de 150 ans pour que la population du Canada atteigne 38 millions d’habitants. Plus que le doubler en à peu près la moitié de ce temps exigerait une volonté politique et populaire beaucoup plus grande qu’aujourd’hui.
D’où sa proposition « d’un livre blanc qui indique le besoin de 100 millions de personnes au tournant du siècle ».
Un livre blanc est un document par lequel un gouvernement présente une proposition politique majeure. S’il y a un soutien suffisant, après consultation des experts, des gouvernements provinciaux et de la population en général, cela devient une politique établie, maintenue par les futurs gouvernements, quelles que soient leurs allégeances partisanes.
La critique d’un livre blanc peut être plus importante que le livre blanc lui-même. Un livre blanc en 1969 qui prônait en substance l’assimilation des Premières Nations dans la population générale a contribué à donner naissance à l’activisme autochtone.
À l’inverse, un livre blanc sur l’immigration produit trois ans plus tôt, qui prônait la fin des restrictions à l’immigration non blanche a conduit le gouvernement Pearson à inventer le système de points, qui évaluait les candidats en fonction de leur adéquation avec ce que le pays recherchait, quelle que soit leur race. [Note du carnet : on peut se demander si le système à points évalue suffisamment bien l’adéquation ethnoculturelle des immigrants…]
Les niveaux élevés d’immigration insensible à la race, adoptés par les gouvernements libéraux et conservateurs, nous ont donné le Canada dans lequel nous vivons aujourd’hui. [Est-il vraiment meilleur ce Canada qui voit sa composante franco-canadienne sans cesse diminuer ?] Mais la pandémie a limité le recrutement, et une fois le déficit comblé, il reste cette question vitale : combien de personnes devraient vivre ici ?
Un livre blanc sur la population, suivi d’un comité parlementaire sillonnant le pays, encouragerait la discussion, donnerait un élan et, sans aucun doute, concentrerait l’opposition, qui mérite d’être entendue.
Idéalement, tant les libéraux que les conservateurs au niveau fédéral exprimeraient leur appui à un objectif de 100 millions par des votes à la Chambre et au Sénat.
Dans l’affirmative, « cela deviendrait le nouvel objectif du Canada dans ce domaine », a déclaré M. Mulroney, « et tous les gouvernements seraient tenus de s’efforcer de l’atteindre ».
Un tel objectif ferait passer le Canada devant l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne en termes de population, et probablement devant le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam également.
C’est parce que l’insécurité économique générée par la pandémie a exacerbé la tendance de plusieurs décennies à la baisse de la fécondité. La faible fécondité, associée à la résistance à l’immigration, a entraîné un déclin démographique dans des dizaines de pays.
[Selon le Globe and Mail] La volonté du Canada de recruter de manière agressive de nouveaux arrivants nous prépare mieux que n’importe quel autre pays pour affronter les tempêtes démographiques à venir.
[L’immigration ne rajeunit pourtant pas vraiment la population, voir L’immigration, le remède imaginaire. Si un pays plus peuplé augmente le PIB, il n’est pas sûr (tout dépend du type d’immigrants) que l’immigration enrichisse un pays par tête d’habitant (PIB/habitant). Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages).
]
Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million, ainsi que des mesures de soutien améliorées pour la garde d’enfants et le congé parental, réduiraient les pénuries de main-d’œuvre et aideraient à couvrir les besoins en soins de santé et en pension des Canadiens âgés, tout en stimulant la créativité et l’innovation. Imaginez la contribution qu’un Toronto de la taille de New York, de Londres ou de Tokyo apporterait à ce pays et au monde.
Cela dit, la pandémie a complètement bouleversé notre façon de vivre et de travailler. Les modèles du passé ne reviendront peut-être jamais. Il faudra sans doute réévaluer toute une série d’hypothèses — sur les centres-villes, les banlieues et les zones rurales, sur les déplacements domicile-travail.
Et comme la fécondité continue de baisser, le plus grand obstacle à l’atteinte d’une population de 100 millions d’habitants n’est peut-être pas une résistance interne, mais un bassin d’immigrants disponibles en diminution. [En effet, où le Canada va-t-il aller chercher des immigrants alors que la natalité s’effondre en Occident, en Extrême-Orient et même en Amérique latine ? En Afrique ? En Inde ?]
Néanmoins, M. Mulroney nous exhorte à embrasser « cette cause indispensable ». Pour lui, « c’est un grand rêve du Canada, et il faut du leadership pour le réaliser ».
Que la discussion commence et qu’elle commence par un nouveau livre blanc sur la population.
Source : The Globe and Mail
Voir aussi
L'initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.
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Canada — un pays non blanc vers le milieu de ce siècle ?
Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages)
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Extrait de: Source et auteur
” … nous avons besoin de plus de personnes — beaucoup plus”, a déclaré mardi M. Mulroney
Cela démontre l’inconscience de ce triste personnage !
1) il veut détruire sciemment le peuple canadien actuel !
2) il veut 100 millions d’habitants Canada pour la fin du XXIème siècle ! Donc cela signifie un triplement de la population, un triplement de la pollution, de la consommation d’énergie et d’émission de CO2 !!
3) il veut la destruction de l’environnement
4) il veut augmenter, selon les Verts écologistes, le réchauffement climatique créé par les émissions de CO2
5) il veut la mort des ours polaires puisqu’il n’y aura plus de neige, ni de glace … toujours selon les Verts écologistes.
etc …
Pour quelles raisons les Canadiens de souche ont-ils élu pareil individu ?
Un DÉSASTRE !!