L’Obs (ex-Nouvel Observateur) de cette semaine fait sa une sur les « crimes sexuels dans l’Eglise ». C’est le signal d’une grande contre-offensive destinée à relativiser les crimes sexuels de la gauche post-soixante-huitarde. Aucune actualité particulière ne justifiait un tel dossier principal, aucune nouvelle « affaire Preynat » en vue. Alors, pourquoi ?
Soyons clairs : il ne s’agit pas de comptabiliser les victimes d’un camp et celles de l’autre camp pour déterminer qui a été le plus monstrueux. Comme nous l’avions écrit dans notre hors-série à propos des cent millions de morts du communisme, les crimes ne se comparent pas, ils s’additionnent. Et les victimes de prêtres pédomanes rejoignent dans notre compassion celles des victimes de pédomanes post-soixante-huitards.
Néanmoins le dossier de L’Obs est vicié à la base. Page 19, l’hebdomadaire socialiste légende ainsi une photo représentant des évêques : « La Conférence des Evêques de France – réunie ici à Lourdes en 2019 – est-elle vraiment prête à reconnaître les turpitudes de l’Eglise ? » Oui, vous avez bien lu : « reconnaître les turpitudes de l’Eglise ». C’est un peu comme si nous avions écrit, dans notre hors-série sur la « gauche pédocriminelle » auquel L’Obs semble répondre : « Les dirigeants des partis de gauche sont-ils prêts à reconnaître les turpitudes du PS et du PC ? » Cela aurait été stupide car à notre connaissance ni le PS ni le PC n’ont cherché à légaliser la pédophilie. L’agitateur pro-pédophilie de 1977 Jack Lang et les élus pédo-socialistes de la mairie de Paris ne représentent pas à eux seuls le PS. Et quand nous mettons en cause la gauche pédocriminelle, nous ne mettons en cause que la gauche pédocriminelle. Il y a eu toute une gauche horrifiée par ces crimes. La pédophilie n’est en elle-même ni spécialement de droite ou de gauche, ni spécialement bourgeoise ou prolétaire, et ni spécialement blanche ou noire, aurait pu ajouter le papa d’Audrey Pulvar. Parler dans ce dossier à charge des « turpitudes de l’Eglise » est d’abord une façon de noyer le poisson.
Dans le même dossier, on y parle d’une association regroupant « les victimes de Bernard Preynat, ce prêtre condamné à cinq ans de prison, à l’origine de l’affaire Barbarin ». Oui, vous avez bien lu, il y a donc une « affaire Barbarin », du nom du primat des gaules, accusé de « non-dénonciation d’abus sexuels sur mineurs ». Or le cardinal Barbarin a été relaxé par la cour d’appel non pour « absence de preuves », ni pour « infraction insuffisamment caractérisée », ni pour « prescription », mais pour « absence d’infraction » (Présent du 31 janvier 2020). Mais, vous voyez, L’Obs ne se souvient que d’une chose : l’affaire Preynat est devenue « l’affaire Barbarin », et le dossier de L’Obs se termine d’ailleurs par une mise en accusation de « la frange la plus conservatrice de l’Eglise », qui vient comme un cheveu sur la soupe.
Mais il y a d’énormes différences de nature entre les affaires concernant des gens d’Eglise et les affaires de la gauche pédocriminelle.
Jamais l’Eglise ne s’est livrée à une quelconque apologie de la pédophilie dans ses médias. Eux si.
Jamais l’Eglise n’a organisé des pétitions pour la légalisation de la pédophilie. Eux si.
Jamais l’Eglise n’a soutenu des pédophiles emprisonnés, condamnés. Eux si.
Jamais l’Eglise n’a promu des pédophiles pour les protéger. Eux si. •
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