Moins de “chartes”, plus de charters !

post_thumb_default

 

Une charte signée… et contestée

Dimanche, les composantes du Conseil français du culte musulman (CFCM) s’étaient concertées pour une éventuelle signature de la « Charte des principes » de l’islam en France. Une majorité (5 sur 9) l’a approuvée lundi. Présent daté de mardi faisait remarquer que cette charte se contente de réécrire – spécialement pour les musulmans vivant en France – ce qui figure déjà de fait dans le Code pénal. Par exemple : « Tu ne tueras pas ton prochain s’il abandonne l’islam », ou encore « tu n’exciseras pas tes filles », « tu ne les marieras pas de force », « tu n’obligeras pas ta femme (ou tes femmes) à vivre cachée(s), comme prisonnière (s) », « tu n’exigeras pas de la future femme de ton fils que la famille produise un certificat de virginité », « tu appliqueras les lois du pays dans lequel tu vis, pas celles en vigueur en Turquie ou en Afghanistan ». Il fallait une charte pour cela ?

Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir : si majoritairement les organisations du CFCM se rallient à ce texte, qui exige aussi que cessent les campagnes sur la prétendue islamophobie de la France, c’est que le rapport de force a un peu évolué dans le bon sens. De ce point de vue, Marine Le Pen a raison de juger positive l’adhésion de principe du CFCM. Certes, comme nous l’indiquions mardi, la taqiya dissimulera ce que pense réellement une large fraction de musulmans.

Mais peu importe, au fond. Ce texte a d’abord le mérite de donner raison à ceux qui s’indignaient depuis des années de l’absence de réaction face à une dérive mortifère, au nom du pluralisme culturel. Non seulement les islamistes assassinaient des Français, mais il fallait en outre subir la stigmatisation constante des « souchiens », chargés de tous les péchés du monde, ce qui n’empêchait pas pour autant (et n’empêche toujours pas) un flot grossissant de « réfugiés » de venir s’implanter dans la « patrie de l’islamophobie ».

22 % des musulmans

Le texte va en outre diviser la communauté musulmane et il faut espérer que cette division isolera toujours plus les terroristes, et facilitera la fermeture des mosquées où se prêche le djihad, où se bâtissent des réseaux inféodés à des Etats étrangers, voire hostiles.

A la vérité, le CFCM n’est lui-même guère représentatif des musulmans du pays. « Le CFCM n’a aucune emprise […] sur la réalité des musulmans de France », dit l’imam de Bordeaux. 60 % des mosquées ne sont affilées à aucune des composantes du CFCM, et quatre fédérations du CFCM sur neuf ont refusé, pour l’heure, de valider un texte qui réaffirme un refus des ingérences étrangères (les fédérations pro-turques, financées grâce à cette ingérence étrangère) et deux fédérations intégristes (dont les sinistres Frères musulmans), qui n’entendent pas renoncer à la notion d’islam politique. Le CFCM ne représente donc dans les faits que 22 % des musulmans. Mais nous aurions aussi bien pu avoir droit, comme dans d’autres pays occidentaux, à une charte destinée à favoriser l’identité musulmane…

Pour respecter tout de même la règle du « en même temps », on apprenait à la même heure que la mairie de Beaucaire était condamnée à 5 000 euros d’amende par jour, jusqu’au démontage de sa crèche de noël. La République est sauvée ! •

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.