Résumé Cenator: Abdoul a été débouté, après avoir épuisé toutes les possibilités de recours. Ensuite, il a été renvoyé en Guinée, après que les ONG/associations/avocats « gratuits » aient tout mis en œuvre pour qu’il obtienne un permis d’établissement. Abdoul a pu fournir des certificats médicaux pour douleur à la jambe, fatigue, vertiges... et même une contusion !
Tout cela n’a pas suffi pour amadouer le SEM.
C'est le Permis B, type « cas de rigueur », qui était visé par son avocat.
Abdoul est arrivé en Suisse à 19 ans, avec son père, comme requérant d’asile. Il a fini son apprentissage de cuisinier au CHUV il y a cinq ans (!). L’article ne dit pas ce que son père est devenu dans l’aventure, ni même pourquoi Abdoul n’a pas trouvé à son goût les pays sans guerre, totalement secure qu’il a traversés avant d’arriver en Suisse. Nous ignorons également comment il a franchi les frontières, bien gardées, des pays d’Afrique, s’il n’avait pas de papiers d’identité.
L’association Droit de rester affirme que son parcours d’intégration était sans faute. La journaliste Sophie Dupont relève qu’il était financièrement indépendant depuis des années, ce qui est rare pour les demandeurs d’asile (mais, nous le savons, également pour les réfugiés statutaires).
Abdoul, cuisinier au CHUV, était infecté par l’hépatite B (et qui sait de quoi en plus ?), bon appétit pour les malades !
Abdoul a probablement détruit ses papiers d’identité en venant en Suisse, comme le font l’écrasante majorité des requérants d'asile. Une fois renvoyé en Guinée, Abdoul n’aurait pas pu obtenir des aides, faute de papiers d’identité guinéens. Sans papiers officiels, sans argent et sans soins, il a rendu l’âme 11 mois après son renvoi.
À la demande d’Abdoul, le 7 avril 2020, en plein confinement, son avocat a demandé au SEM de faire revenir son protégé pour le soigner, et du même coup, lui octroyer 10'000 fr. de dommages et intérêts pour renvoi illégitime. Le SEM est resté de marbre. Abdoul voulait revenir travailler en Suisse mais les personnes hors UE, ne disposant pas d’un diplôme professionnel spécifique recherché (en manque), ne peuvent obtenir un permis de travail. Nous ignorons comment son avocat s’est arrangé avec la santé délabrée d'Abdoul et l’exercice d’une profession aussi exigeante, physiquement parlant, que celle de cuisinier.
Abdoul est mort à l’hôpital, seul, à l’âge de 30 ans. Selon les groupes de pression pro-asile et son avocat, appelé « représentant juridique », la Suisse serait coupable, et bien entendu responsable de sa mort.
Remarque: Avec le confinement, des milliers de personnes, disposant de diplômes, ont tout perdu, sont au chômage, tombent dans la pauvreté, et se retrouvent, malgré eux, à la charge de la collectivité.
Mais tout le beau monde qui gravite autour du business ruineux de l’asile suisse voulait encore faire revenir Abdoul pour le soigner à nos frais.
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Si la Suisse a renvoyé un étranger dans son pays et que celui-ci est décédé, elle ne peut être que responsable de sa mort. C’est avec des idées simples que l’on instaure l’arbitraire et l’absolutisme nés de la pensée unique de 1917.