Niger : attaque meurtrière de Boko Haram le jour des municipales

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Au moins 27 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans une attaque « d’une barbarie inouïe » des jihadistes de Boko Haram dans le sud-est du Niger, quelques heures avant l’ouverture des scrutins municipaux et régionaux dans le pays.

Des forces de sécurité du Niger patrouillent non loin de l’hôtel de ville de Niamey, dimanche, lors des élections municipales et régionales. (Photo AFP)

« Il y a officiellement eu 27 morts, des blessés et quelques disparus dans cette attaque qui est l’œuvre de Boko Haram », a affirmé, à l’AFP, un responsable du département de Bosso, dont relève le village de Toumour où a eu lieu le carnage, dans la région de Diffa, près de la frontière avec le Nigeria.

Un élu local, qui a évoqué une « barbarie inouïe », a souligné que le village avait été détruit à « 60 % ».

Ce massacre survient le jour des élections municipales et régionales dans le pays et à deux semaines de la présidentielle du 27 décembre, qui verra le président Mahamadou Issoufou quitter le pouvoir après deux mandats.

« Certaines victimes ont été tuées ou blessés par balles, d’autres calcinées à l’intérieur des cases totalement consumées par les flammes d’un énorme incendie, provoqué par les assaillants », a expliqué le responsable du département.

Il a précisé que près d’un millier de maisons avaient été incendiées, ainsi que le marché central de la ville.

Un assaut à la nage

« Les assaillants, dont le nombre est estimé à près de 70, sont arrivés à Toumour vers 18 h 45, à pied, après avoir traversé à la nage les eaux du lac Tchad et ont sévi pendant trois heures », a-t-il raconté. « Ils ont d’abord attaqué la résidence du chef traditionnel, qui a pu leur échapper in extremis ».

Le groupe jihadiste Boko Haram, né au Nigeria en 2009, a établi des bases sur certains des multiples îlots parsemant le lac Tchad, une vaste étendue marécageuse à la frontière entre le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun.

Depuis 2016, le groupe Boko Haram s’est divisé en deux factions : celle d’Abubakar Shekau, le chef historique du groupe, et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), affilié à Daesh - notamment installé autour du lac Tchad.

Les autorités nigériennes ne font pas la différence entre les membres de Boko Haram et de l’Iswap, qualifiant tous ces combattants jihadistes comme des éléments de Boko Haram.

source: https://www.letelegramme.fr/monde/niger-attaque-meurtriere-de-boko-haram-le-jour-des-municipales-13-12-2020-12672908.php

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