24.11.2020
Les géants comme Google, Facebook ou Amazon sont accusés de tuer la concurrence, de menacer les libertés et la démocratie. La commission européenne veut légiférer.
Haine en ligne et désinformation, pratiques anticoncurrentielles et loi du plus fort... La Commission européenne doit présenter le 9 décembre un projet de législation pour mieux encadrer le monde numérique.
Le texte sera étudié et négocié pendant plus de deux ans avec le Parlement et les Etats membres, rendant le résultat final très incertain.
Sont visés les géants comme Google, Facebook ou Amazon, accusés de tuer la concurrence, de menacer les libertés et la démocratie. «L’internet ne peut rester un Far west», affirme le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, qui porte le dossier avec la vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager.
Haine en ligne et désinformation
L’assassinat en France du professeur Samuel Paty, ciblé sur les réseaux sociaux, a souligné les dangers de l’anarchie numérique. La désinformation via les plateformes avait été dénoncée après l’élection américaine de 2016 ou le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni.
Sous l’étiquette «Digital Services Act (DSA)», la nouvelle législation imposera «à tous les services numériques le devoir de coopérer avec les régulateurs" pour retirer des contenus dangereux, a expliqué Mme Vestager. Elle imposera des obligations dans la modération des contenus.
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Transparence des algorithmes
Les grandes plateformes devront «fournir plus d’informations sur le fonctionnement de leurs algorithmes», a expliqué Mme Vestager.
Elles «devront nous dire comment elles décident des informations et produits qu’elles nous recommandent, et de ceux qu’elles cachent, et nous donner la possibilité d’influencer ces décisions. Elles devront nous dire qui paye pour les publicités que nous voyons et pourquoi nous avons été ciblés».
Google est accusé de paramétrer son moteur de recherche pour rendre ses offres plus visibles que celles des concurrents. La nouvelle loi «visera l’interdiction de l’auto-préférence», affirme Mme Vestager.
Partage des données
Certaines contraintes «concerneront les données et le partage de données», a expliqué la vice-présidente de la Commission.
«Les personnes qui contrôlent les données, contrôlent les algorithmes et donc la nouvelle économie», a expliqué à l’AFP Alexandre de Streel, professeur de droit à l’Université de Namur, spécialiste du numérique. «Si on veut instaurer une concurrence à armes égales, le remède, c’est le partage des données», estime cet expert.
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(AFP/NXP)
article complet: https://www.20min.ch/fr/story/bruxelles-veut-ramener-lordre-dans-le-far-west-numerique-982975740966
” … la nouvelle législation imposera «à tous les services numériques le devoir de coopérer avec les régulateurs” pour retirer des contenus dangereux …”
Et la censure de la Vérité ! On n’en parle pas car ça dérange !!