Fiché S et mis en examen depuis 2010 : Maamar M. continuait tranquillement ses trafics

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Voilà une affaire – une de plus ! – qui en dit long sur l’effarant laxisme politico-judiciaire qui sévit, hélas, depuis des années dans notre pays : début novembre, à la suite d’une enquête minutieusement menée par les agents de la Brigade des fraudes aux moyens de paiement de la police judiciaire de Paris, dix hommes, tous d’origine étrangère, ont été interpellés et mis en examen pour « escroquerie en bande organisée », « blanchiment aggravé » et « association de malfaiteurs ». Parmi ceux-ci, plusieurs individus bien connus de la police et de la justice pour leurs sympathies salafistes, dont un proche de l’auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher, Amedy Coulibaly, et le « théologien musulman » Maamar M., un fiché S de 52 ans mis en examen dans une affaire de financement du terrorisme depuis… 2010 !

Financement de l’islamo-terrorisme

Alors que notre pays est l’une des cibles privilégiées des djihadistes et, hélas, régulièrement frappé par ceux-ci, on aurait pu penser naïvement qu’un individu tel que ce Maamar M., connu depuis une décennie pour ses prêches radicaux et autres appels aux meurtres publiés sur YouTube, aurait été depuis longtemps mis hors d’état de nuire par les autorités françaises. Or, il n’en est rien. Déclarant ouvertement combattre « pour la cause d’Allah et de son prophète » et « contre l’islam de France et toutes manipulations théologiques », Maamar M., qui a aussi dirigé une association pro-Hamas à ses heures perdues, bien que mis en examen dans une procédure pour financement de l’islamo-terrorisme depuis 2010, n’en poursuivait pas moins tranquillement ses escroqueries financières jusqu’à son interpellation par la police le 5 novembre dernier.

Une fraude de plus de 4,7 millions d’euros

C’est ainsi que, selon les enquêteurs de la Brigade des fraudes, Maamar M. et ses neuf complices auraient détourné l’argent d’au moins sept banques de concessionnaires automobiles et organismes de crédit réputés, comme Volkswagen Bank, Mercedes-Benz Financial ou encore DIAC et Sofinco, pour un montant total de plus de 4,7 millions d’euros ! Leur méthode était de faire ouvrir par des complices des comptes bancaires sous de faux noms. Ils achetaient ensuite des véhicules chez des concessionnaires en Ile-de-France et souscrivaient à un crédit automobile qu’ils ne remboursaient jamais, et revendaient les véhicules à des sociétés fictives. Les voitures étaient par la suite cédées à des garages complices, qui les revendaient cette fois à des clients qui ignoraient la fraude… Au total, ce sont plus de 193 voitures qui ont ainsi été détournées entre début 2018 et le 3 novembre dernier, pour un préjudice final qui pourrait atteindre jusqu’à six millions d’euros. Des sommes faramineuses qui, comme le soupçonnent les enquêteurs, pourraient bien avoir servi à financer l’islamo-terrorisme. •

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