Joe Biden, la victoire du candidat des médias

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Malgré des résultats incertains et des soupçons de fraude électorale, Joe Biden a été déclaré Président des Etats-Unis par les médias américains. Selon notre chroniqueur Grégory Roose, cette victoire est celle de la médiacratie contre la démocratie.

Rien n’aura été épargné à Donald Trump. Dès l’annonce de sa candidature, en juin 2016, le futur président des Etats-Unis est dépeint par la presse comme un « milliardaire excentrique » au style « violent et agressif » (Le Monde, 16 juin 2015), un « troll » qui n’a « aucune chance de gagner » (20 minutes, 30 juillet 2015), un « complotiste délirant », « raciste invétéré » et « beauf multirécidiviste » (Libération, 26 août 2015). Les attaques coordonnées de la bulle médiatique internationale, dont la ligne éditoriale est majoritairement libérale-libertaire, ne cesseront jamais au cours de son mandat. Donald Trump a même été la cible d’une formidable inversion accusatoire : c’est lui qui aurait mené une guerre sans pitié contre les médias, et non pas l’inverse : en août 2018, à l'initiative du Boston Globe, une centaine de titres américains se posaient en victime en publiant un éditorial dans lequel ils dénonçaient la « rhétorique anti-média du président américain ». Etre la cible permanente des médias, tel est le prix à payer lorsque l’on n’est pas le candidat du système.

Donald Trump, « plus grande menace pour la démocratie américaine depuis la Seconde Guerre mondiale »

Le mot d’ordre de la médiacratie ?  Plus jamais ça. Tous les efforts sont déployés pour semer le trouble et la peur au sein de l’opinion publique pour faire élire Joe Biden, le concurrent démocrate de Donald Trump, fut-il un vieil homme accusé d’agression sexuelle, dont la famille est qualifiée d’ « usine à scandale ». Joe Biden a également cumulé les inquiétants et séniles lapsus, à peine relevés par les médias, tout au long de sa campagne. Au cours d’un entretien à la télévision américaine, il a déclaré : « Je vais battre Joe Biden » (sic). Le jour du scrutin, il a présenté au mégaphone son « fils Beau Biden », pourtant décédé en 2015, avant de confondre ses deux petites-filles. Mais le plus inquiétant de ses « lapsus », est celui par lequel il déclare que son propre camp est responsable de « l’organisation de fraude électorale la plus vaste et la plus inclusive de l’histoire politique américaine ».

Imaginons un instant que cette phrase fut prononcée par Donald Trump. Elle aurait fait le tour du monde, suscitant les tribunes et les chroniques les plus acerbes, les plus effrayantes. Mais dans la bouche de Joe Biden, candidat des médias, cette phrase devient un « lapsus » sorti de son contexte. Des centaines de médias prétendent

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

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