Jean-Patrick Grumberg le 7 novembre 2020
Personne ne saura avant le 14 décembre qui sera le président des Etats-Unis pour les quatre ans qui viennent, car ce n’est pas aux médias de décider (contrairement à ce qu’ils croient et font croire).
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J’affirme qu’il faut hélas constater sans attendre, que les institutions américaines ne sont pas assez bien construites pour protéger le pouvoir du peuple contre un acteur puissant, malhonnête, motivé, bien organisé et qui possède une connaissance extraordinaire des failles qui se logent dans tout système créé par l’homme.
Nous avons vu cela il y a quatre ans avec le hoax de la collusion, puis l’impeachment pour un coup de téléphone anodin en Ukraine, puis la censure des Big Tech, puis la façon dont George Soros injecte des grosses sommes d’argent pour faire élire des juges et des procureurs d’extrême gauche, qui fissurent le tissu social et réduisent la protection qui est due aux honnêtes gens contre les criminels, et maintenant les multiples fraudes des élections dans le pays au monde qui symbolise la démocratie.
Et nous devons constater – c’est plus grave encore – que le peuple ne possède plus assez de pouvoir pour réparer les failles, si l’acteur malhonnête décide de l’en empêcher.
La situation est encore aggravée du fait qu’il semble impossible d’asseoir autour d’une table des élus assez influents pour simplement reconnaître l’existence des failles et des fissures du système. Pourquoi ? Parce qu’autour de la table, l’un des deux acteurs – et cela peut changer de camp selon les époques – est celui qui abuse du système à son avantage.
Donald Trump, je l’ai dit dès le début de son mandat, ne tiendra pas une de ses promesses, celle de nettoyer le marécage puant de la corruption politique. J’ai dit, et vous l’avez constaté en lisant mes papiers sur Dreuz, que le marécage est trop large et trop profond pour qu’il puisse le drainer. J’ajoutais qu’à supposer qu’il soit président pour deux termes, même s’il parvenait à faire un bon nettoyage, il éjecterait des acteurs, mais il ne réparerait pas des institutions gauches afin d’empêcher le marécage de se reconstituer. Ce qui fait, et cela aussi il y a longtemps que je le dis, que son successeur retrouvera en face de lui un marécage reconstitué. Qui d’autre que Trump est capable d’affronter ce marécage que Trump n’a pas pu briser ? Trump est trop extraordinaire pour l’imaginer.
Je suis un petit nouveau en politique, et je n’aime toujours pas ça, la politique, mais je constate que mes amis politologues, analystes, commentateurs, qui ont vécu toute leur vie à observer, analyser, comprendre, et souvent intervenir en politique, ont découvert uniquement grâce à Trump, parce qu’il a secoué le cocotier, et que ça tombait de partout, à quel point la puanteur existait, à quel degré les institutions étaient pourries, et combien étaient pourries.
Je veux dire par là que le marécage puant s’est créé et développé au delà de toute imagination, sans que les observateurs les plus doués s’en aperçoivent. A leur insu.
Certes on savait l’académie, les universités, les arts et la culture, Hollywood, les médias, Big Tech, le secrétariat d’Etat et d’autres administrations comme celle de l’Environnement, infiltrées et sous la domination de la gauche. Personne ne savait que cela atteignait le département de la Justice, le FBI, la CIA et toutes les agences de renseignement, le Pentagone, et en fait toutes les administrations, toutes les institutions d’Etat et tout Washington. Il y a quatre ans, au début du scandale de la collusion, les plus grands commentateurs politiques américains disaient croire dans le FBI, avoir une confiance aveugle en son indépendance, et paf, ils ont découvert que la tête du serpent est pourrie, et sans doute bien plus.
Les acteurs politiques luttent pour le pouvoir, certains luttent pour des idées, pas pour réparer un système défaillant. Pas pour redonner au peuple son pouvoir confisqué, un pouvoir sain, non teinté de corruption massive.
Parce que, et cela complique encore les choses, « Nul n’est plus esclave que celui qui se croit libre sans l’être ».
Les Américains ne font plus confiance aux médias, massivement. Et ils se sont massivement laissés influencer par les médias, en croyant être libérés de leur influence.
Ils ont acquis une opinion négative de Donald Trump en partie à cause de son comportement excessif et souvent agressif, mais en grande partie à cause des coups de bélier quotidiens des médias.
Bien entendu, vous pouvez remplacer dans ce texte les mots Américains et Amérique par Français et France, Belges et Belgique, Canadiens et Canada et à peu près tous les pays occidentaux.
Je ne pense pas qu’il existe une assez grande part de la population qui se sente assez privée de ses droits fondamentaux pour mettre au pouvoir un homme qui ferait campagne pour le nettoyage en profondeur des institutions.
Ah si, c’était au tout début du siècle dernier, vers les années 2016, il s’appelait Donald Trump. Personne ne se souvient de son court passage. Les institutions étaient bien organisées et savaient se protéger, et elles furent assez fortes pour empêcher cet homme d’accomplir le mandat que le peuple lui avait donné, et il ne put faire aucune réforme sérieuse.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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source: https://www.dreuz.info/2020/11/07/cette-douloureuse-lecon-de-quatre-ans-de-presidence-trump/
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