Si des fidèles ont bien échappé à un carnage dans une église de Villejuif le dimanche 19 avril 2015, l’attentat a causé la mort d’Aurélie Châtelain, 32 ans. Quant à l’«apprenti Ghlam», il était fiché S, visé par un mandat d’arrêt algérien pour terrorisme, en contact avec de hauts responsables de Daech et s’était rendu par deux fois en Turquie, et peut-être en Syrie, pour y prendre ses consignes. En clair, Ghlam n’était pas plus un apprenti qu’Amedy Coulibaly ou les frères Abdeslam et son curriculum terroriste semble même plus abouti que le leur.
Étudiant raté
L’accusé s’est expliqué sur sa vie d’avant le 19 avril 2015. La voix est posée avec une légère pointe d’accent, l’expression parfaite. Et l’on découvre ainsi un terroriste qui n’a rien à reprocher à sa famille : «J’ai eu une enfance et une adolescence sereines et calmes.» Ni à la France : «J’avais un lien familial et sociétal, répond-il à Me Chemla, avocat des parties civiles, qui l’interroge sur son rapport avec la France, je n’avais pas de difficultés à vivre dans la société française.» Ghlam aurait, il est vrai, du mal à jouer à la victime : il a bénéficié du regroupement familial et obtenu une carte de séjour sans soucis. Début 2015, cet étudiant raté bénéficiait toujours d’un logement universitaire, d’une bourse mensuelle de 418 euros et d’une aide au logement de 199 euros.
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Nos remerciements à Victoria Valentini
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