La Hongrie calomniée par Věra Jourová, la vice-présidente gauchiste de la Commission européenne. Réactions immédiate de la Hongrie et de la RTS

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Article paru dans Magyar Nemzet (Nation hongroise) :

Lundi 28 septembre 2020

Věra Jourová a attaqué notre pays dans une déclaration scandaleuse

Imre Csekő

La vice-présidente gauchiste de la Commission européenne ne connaît apparemment pas la presse hongroise

Věra Jourová, la vice-présidente de la Commission européenne, qui a critiqué la presse hongroise et critiqué la Hongrie dans sa déclaration, a été appelée par la ministre de la Justice Judit Varga à démissionner immédiatement.

«Il n'y a pratiquement aucune critique du gouvernement dans les médias hongrois, de sorte que la plupart des Hongrois ne peuvent pas se forger leur propre opinion», a déclaré Věra Jourová, vice-présidente libérale de la Commission européenne dans une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, qualifiant d'alarmant l'état des médias hongrois.
L’opposition, ajoute-t-elle, n’a aucune possibilité d’agir contre le cartel des médias, comme les règles de concurrence de l'UE l'exigeraient.
Dans l'interview, la politicienne tchèque responsable des valeurs et de la transparence dans l'UE a également affirmé que Viktor Orbán ne construit pas une démocratie illibérale, mais - textuellement : « une démocratie malade».

Věra Jourová craint que le peuple hongrois ne se rende compte un jour que «sa dernière possibilité de voter librement est arrivée», en raison des conditions médiatiques déprimantes en Hongrie.

Viktor Orbán voit la situation des médias hongrois tout autrement que la politicienne européenne, comme il l'a dit lors de sa conférence de presse internationale en janvier:

La majorité de la presse ne sympathise pas avec le gouvernement. «Dans cette salle, par exemple (où les journalistes hongrois étaient présents), les journalistes opposants au gouvernement sont nettement majoritaires», a-t-il dit.

Orban a souligné que la situation était réellement grave auparavant et que le marché de la presse en Hongrie était désormais un peu plus équilibré.

Věra Jourová a critiqué la Hongrie avec de fausses déclarations.

Un aperçu de la palette médiatique hongroise semble justifier la perception de la réalité de Viktor Orbán contre Věra Jourová.

Ceux qui suivent la presse hongroise savent parfaitement que la télévision commerciale la plus regardée, RTL Klub, pour parler délicatement, ne peut être accusée de soutenir le gouvernement.

Les politiciens de l'opposition se relayent dans le studio de l'une des télévisions à thème politique les plus regardées, ATV. L'un des plus grands quotidiens politiques, Népszava, est la propriété de Tamás Leisztinger, un opposant influent que l'on ne peut en aucun cas qualifier d'homme de droite. Sur le marché des hebdomadaires politiques, la suprématie de la gauche est claire: 168 heures, Magyar Narancs, HVG, Élet és Irodalom et Magyar Hang penchent tous sans équivoque vers l'opposition.

Les portails en ligne qui soutiennent la gauche peuvent également être énumérés en détail. 24.hu, 444.hu, Mérce.hu, Azonnali.hu et Responseline.hu sont tous des médias qui critiquent vivement le gouvernement,

Et encore n'était-il même pas question des sites pouvant être spécifiquement liés à des partis d'opposition individuels, tels que Hírklikk.hu, Nyugatifény.hu ou Alfahír.hu. L'Index, rendu impossible à en croire l'opposition et Věra Jourová, fonctionne également en continu et ne semble toujours pas proche du gouvernement. Les journalistes qui ont récemment démissionné du portail ont déjà annoncé qu'ils créeraient une nouvelle interface pour laquelle ils recevraient le soutien financier de leurs lecteurs potentiels, et il a même été révélé qu'un homme d'affaires libéral tchèque venait de l'étranger pour financer le journal.

On ne peut pas non plus dire du ton desdits médias d'opposition qu'il soit clément envers le gouvernement.

Le Premier ministre et sa famille, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, sont régulièrement accusés de corruption, et parfois ces médias se livrent à un style de critique qui serait inconcevable envers des chefs d'État dans des pays comme l'Allemagne ou l'Autriche de la part des organes traditionnels.

Il semble que Věra Jourová, qui est chargée de préparer les prochains rapports sur l’état de droit dans les États membres, répète elle aussi, sans connaître la vraie situation en Hongrie, les déclarations superficielles et fausses typiques des rapports comme celui de Judith Sargentini, avec des procès à charge, sans preuves, hors réalité, des informations recueillies probablement de sources de gauche. Outre un certain nombre d'ONG liées à György Soros, le rapport Sargentini citait quatre médias hongrois, tous de gauche, Átlátsz.hu, Népszabadság, le groupe RTL et le portail 444.hu.

La déclaration de Věra Jourová a suscité une réaction de la ministre hongroise de la Justice Judit Varga, également responsable des affaires européennes. Dans un message sur Facebook, elle a appelé l'inénarrable vice-présidente à démissionner de la Commission européenne.

La ministre hongroise de la Justice estime que la vice-présidente de la Commission a offensé par ses déclarations la Hongrie et tous les Hongrois. Selon Judit Varga, la déclaration de Věra Jourová va à l'encontre des valeurs européennes et des exigences d'une coopération loyale, et elle doit donc démissionner avec effet immédiat.

Judit Varga a écrit: «La Commission européenne est la gardienne des traités. Les déclarations de Jourová sont incompatibles avec sa fonction de vice-présidente. Elle doit donc démissionner! »

Publié par Judit Varga - lundi 28 septembre 2020

source: https://magyarnemzet.hu/belfold/felhaborito-nyilatkozatban-tamadta-hazankat-vera-jourova-8729952/

traduction: Cenator

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Même sujet traité par l'AFP: Bruxelles sur l'Etat de droit

Bruxelles - A la veille d'un rapport sur le respect de l’État de droit dans l'UE, le conflit s'est envenimé entre Bruxelles et Viktor Orban sur le respect des valeurs européennes, question ultra-sensible pour Budapest et Varsovie qui menacent de bloquer le plan de relance européen.

La Commission européenne a manifesté mardi sa "pleine confiance" à sa vice-présidente, Vera Jourova, cible des foudres du dirigeant souverainiste pour avoir qualifié la Hongrie de "démocratie malade".

Dans une rare démarche, Viktor Orban a écrit la veille un courrier à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour exiger la démission de la commissaire tchèque et annoncé que son gouvernement rompait tout contact avec elle.

Au cours d'un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel publié vendredi, Mme Jourova, en charge des Valeurs et de la Transparence, avait affirmé: "M. Orban aime dire qu'il construit une démocratie illibérale. Je dirais: il construit une démocratie malade". [...] le reste est réservé aux abonnés

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Cenator: Nous sommes dans l'ère de la post-vérité, ère dominée par la gauche et son idéologie. Cette nouvelle gauche ne cherche plus le débat, elle ignore et méprise les faits, les politiciens décomplexés orientent les débats en niant la réalité mais en usant d'arguments mensongers qui suscitent l'émotion. L’argumentation ne leur sert qu'à convaincre l'électorat afin que la foule manipulée, endoctrinée vote pour eux. Dans ce contexte, le débat, l'affrontement des opinions n'ont plus lieu d'être.
Il suffit d'accaparer la totalité des médias, qui, une fois monochromes, seront financés bon gré, mal gré par la population, qui ignore totalement que la démagogie diffusée est opposée à leurs intérêts, car ces médias ne servent qu'à deux choses: porter au pouvoir les apparatchiks de la bienpensance et les y maintenir.
Le peuple, hypnotisé par la propagande, est privé de toute capacité de décider son avenir en connaissance de cause, de discerner comment il doit se prononcer pour défendre ses propres intérêts.
Un exemple, citons le tout ménage UDC, par ailleurs extrêmement bien rédigé et accessible, est bien distribué dans les boîte aux lettres. Néanmoins, en Suisse romande, et spécialement dans les villes, nous pouvons constater que les gens le jettent dès réception, sans le lire, tant ils sont conditionnés à associer l'UDC à quelque chose de répugnant, sale, auquel il ne faut pas toucher.
Pourtant, ce serait pour beaucoup la seule occasion de connaître une autre argumentation que ce qu'ils entendent dans les médias.
Par contre les gauchistes engagés lisent ce tout -ménage de A à Z pour aiguiser leurs armes, armes qui serviront à détruire notre pays.
Nous avons constaté à quel point il est difficile pour la Hongrie de se battre contre les apparatchiks gauchistes de Bruxelles, qui ne tolèrent pas que les médias y soient un peu plus équilibrés qu'en Occident.
Mais face à un degré de domination soviétique des médias aussi extrême que ce que nous avons en Suisse romande, gagner une bataille semble de plus en plus irréaliste.

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Forum, 30.09.2020

La RTS, en bon vassal de l’idéologie qui domine l’UE, n’a pas perdu un jour après ce nouveau tir groupé contre la Hongrie et a immédiatement programmé sa minute de haine de la Hongrie prétendument totalitaire, qui serait en carence de pluralité médiatique !

RTS: La Pologne et la Hongrie épinglées dans le premier rapport européen sur le respect de l’État de droit

lien vers l'émission: https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/la-pologne-et-la-hongrie-epinglees-dans-le-premier-rapport-europeen-sur-le-respect-de-letat-de-droit?id=11623791

Alain Franco, correspondant RTS à Bruxelles.

Le grand plan de relance économique post-covid de l’UE est mis en danger par le manque d’État  de droit en Hongrie et en Pologne, qui avaient dû procéder à des réformes pour pouvoir entrer dans l’UE en 2004.

Pour bien comprendre – dit AF – l’État de droit est la base sur laquelle s’est créée l’UE.

Les régimes de la Hongrie et de la Pologne se sont durcis depuis lors, et s’attaquent avec vigueur aux marqueurs de la démocratie. Ni l’existence de contre-pouvoir judiciaire, ou médiatique, ni respect des différences sexuelles dans ces pays.

Mehmet Gultas sert la soupe : Et l’UE ne peut rien faire contre cela ?

Alain Franco : L’UE est mal armée pour pouvoir contraindre au respect de ses valeurs les pays qui résistent et les priver du droit de vote, l’arme nucléaire : mettre en place cette arme nucléaire est difficile.
(Notons le vocabulaire de l'UE : arme nucléaire, clause guillotine, ce jargon orwellien influence les gens mais il n’y a rien derrière ces mots, que du vent !)
Alain Franco : Cela a permis à la Hongrie et à la Pologne de poursuivre leurs attaques contre l’État de droit tout en  raflant au passage les dizaines de milliards de subventions de cette UE dont ils rejettent l’idéologie.

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Ndlr : Que de calomnies et de paroles mensongères ! Les fonds accordés à l'Europe de l'Est sont basés sur un contrat commercial donnant-donnant. L’Ouest a accès au marché hongrois sans douane, y fait travailler dans ses entreprises délocalisées une population hautement formée, travailleuse et fiable, qui parlent des langues de l’Ouest, mais ne reçoivent qu'un tiers des salaires qui se pratiquent à l’Ouest. Puis les entreprises occidentales rapatrient à l’Ouest leurs bénéfices et leurs marchandises, sans taxes.
Avec la libre circulation, les Occidentaux siphonnent les employés qualifiés formés à l’Est. Et pour couronner le tout, l’Europe occidentale vend sa marchandise pratiquement au même prix à l'Est qu’à l’Ouest, ce qui baisse encore considérablement le niveau de vie à l’Est.
Non, les compensations ne sont pas des actes de charité, c’est un contrat commercial donnant-donnant. La Hongrie a fait ses calculs, et beaucoup trouvent que quitter l’UE serait profitable s’il n’y avait pas une telle imbrication de l’économie avec l’UE, qui pourrait servir comme arme de chantage en cas de divorce.
Et si les perdants de ces contrats sont à l’Ouest, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.

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Mehmet Gultas : Et c’est là que le bât blesse ? (raflant au passage les dizaines de milliards)

Alain Franco : Philosophiquement, idéologiquement, c’est un must pour les pays comme les Pays Bas, très à cheval sur les droits des homosexuels ou l’indépendance de la justice. Le parlement néerlandais ne donnera jamais son feu vert au plan de relance sans que ces critères soient satisfaits. Il y a presque eu un accord cet été, mais lorsque l’Allemagne a rédigé le texte de l’accord politique dans des termes juridiques, ces termes ne convenaient plus à 9 pays sur les 27. Trop sévères pour l’axe Pologne-Hongrie, trop laxistes pour les pays «frugaux», lesquels sont au diapason du Parlement européen qui menace l’axe Pologne-Hongrie de ne pas voter le plan de relance.

Conclusion : Le non-respect de l’État de droit pourrait gripper la relance économique.

 ***

Cenator : Lorsque la Hongrie n’avait pratiquement pas de médias d’opposition, cela ne posait aucun problème à l’UE.

Le fait même que la RTS ose critiquer la manque de diversité médiatique en Hongrie est une insulte intolérable envers ses auditeurs, et cela ne peut plus durer.

Il faut aussi voir ce qu’entendent ces personnes hors sol qui dirigent l’UE par «non-respect du droit des homosexuels et des minorités sexuelles» . Est-ce qu’elles réalisent ce que cela signifie de lier l’économie d’un continent à une idéologie déconstructionniste? (Ici, plan de sauvetage économique contre le droit au mariage des homosexuels ou le droit d'influencer des enfants en promouvant dès le maternelle la possibilité de changer de genre ou de choisir une orientation sexuelle.)

En 2004, lorsque la Pologne et la Hongrie sont entrées dans l’UE, aucun critère n'obligeait ces pays à devenir "progressistes" et à bafouer leurs traditions millénaires.

Par ailleurs, il n’y a qu’une poignée de pays dans le monde qui favorisent les groupes sexuels déviants au point de vouloir leur soumettre les bien portants. Cette tyrannie des minorités, érigées en norme dans une société, est propre au bolchévisme qui veut détruire les valeurs existantes pour en installer de nouvelles, à savoir les siennes.

***

Lors d’une séance au parlement hongrois, le premier ministre Viktor Orbán a annoncé que de plus en plus d’Occidentaux s’installaient en Hongrie et a estimé que ce phénomène allait s’accroître. (source: Visegradpost)

Notre question à la RTS : Si l'autoritarisme était si pénible en Hongrie, pays bien plus pauvre que les pays de l'Ouest, pourquoi tant d'Occidentaux chercheraient-ils à s'y établir ?
Jadis, les gens risquaient leur vie pour s'échapper du communisme et à présent, en toute liberté, le mouvement s'est inversé !

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Mise à jour :

En réaction à cette demande de démission, le compte officiel sur Twitter du gouvernement hongrois a été temporairement suspendu par le réseau social «sans avertissement ni explication».

«Il semble que soit arrivé ce nouveau joli monde, dans lequel les géants de la technologie font taire ceux qui ont des opinions différentes», a commenté Zoltan Kovacs, le porte-parole du gouvernement.

Twitter suspends Hungarian government's account 'without warning' – Daily Mail

Le compte officiel Twitter du gouvernement d'Orban suspendu puis rétabli – Le Figaro

Zoltan Kovacs : The day @Twitter suspended our @abouthungary account “by mistake”… I sincerely hope that they will offer some kind of explanation. Here’s the full story on my BLOG: https://bit.ly/2G7Vij3

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