Lundi, la presse italienne s’offusquait du soutien apporté par la France de Macron à l’ONG allemande Sea Watch qui poursuit, avec son nouveau navire Sea-Watch 4 capable d’accueillir 300 personnes en conditions normales, son service de navette gratuite pour immigrants illégaux entre la Libye et l’Italie. En effet, alors que le gouvernement gauchiste de Giuseppe Conte est confronté à une forte augmentation du nombre d’arrivées cette année à cause de sa politique des ports ouverts et de sa légalisation en masse des immigrants arrivés illégalement sur le sol italien décidée en mai (pour les immigrants déjà en Italie avant mars, si on leur propose des contrats de travail dans l’agriculture ou comme aides à domicile), il avait malgré tout chercher à limiter un peu l’action de l’ONG Sea-Watch en lui interdisant d’utiliser ses aéroports pour l’avion de reconnaissance de l’organisation, le MoonBird. Qu’à cela ne tienne, la France a autorisé le SeaBird, l’autre avion de cette ONG décidément richement équipée, à voler depuis la Corse. C’est donc cela, la solidarité européenne selon Emmanuel Macron ?

Les chiffres :

L’Italie est redevenue, après le départ de Matteo Salvini, le ventre mou de l’Europe en matière d’immigration illégale, avec 20.399 arrivées recensées entre le 1^er janvier et le 10 septembre 2020 contre 11.471 pour l’ensemble de l’année 2019 (chiffres publiés sur le site de l’OIM). Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur italien au 11 septembre, 41 % des immigrants illégaux arrivés cette année sont des Tunisiens, 15% sont des Bangladais, 5 % sont des Ivoiriens et 4 % sont des Algériens. Les pays d’origine les plus représentés sont ensuite, dans l’ordre, le Pakistan, le Soudan, le Maroc, la Somalie, l’Égypte et l’Afghanistan. Il est donc évident que l’énorme majorité de ces immigrants sont des immigrants économiques et non pas des réfugiés.

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