Les universités britanniques en mal de liberté d’expression

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La trop forte domination des opinions de gauche dans les universités britanniques, le sectarisme propre à la gauche et la dictature du politiquement correct ont un effet paralysant dans des universités britanniques, où la liberté d’expression n’est plus.

Cela ne ressort pas que des titres de presse de ces dernières années sur les enseignants interdits d’université ou les intervenants extérieurs interdits de conférence sous la pression d’étudiants. Ceux-là ne supportent plus d’entendre des opinions divergentes, y compris dans des établissements aussi prestigieux que Cambridge et Oxford, ou encore à l’Université de Sheffield qui rémunère désormais grassement des étudiants chargés, tels des commissaires politiques, d’intervenir et d’informer en cas de « micro-agressions » verbales par d’autres étudiants. Le manque de liberté d’expression à l’université ressort également d’une étude sur la liberté universitaire au Royaume-Uni conduite par le groupe de réflexion Policy Exchange en partenariat avec l’institut de sondages YouGov. Une étude relayée de diverses manières par les médias britanniques au cours de la première semaine du mois d’août, le très gauchiste Guardian, équivalent britannique du Monde, étant même parvenu, en extrayant et en mettant en évidence les informations positives de l’étude, à lui faire dire le contraire de ce qu’elle dit vraiment.

La politique s’en mêle

Car ce que nous explique en réalité le rapport du groupe de réflexion Policy Exchange sur la base d’une enquête menée auprès de 820 universitaires, c’est que 44 % des enseignants « plutôt à droite » et 63 % des enseignants-chercheurs « très à droite » ont le sentiment que le climat politique a eu un impact sur leur enseignement ou leur recherche, tandis que ce sentiment n’est partagé que par 8 % des enseignants-chercheurs se situant « plutôt à gauche » et 16 % de ceux qui se considèrent « très à gauche ». Autre exemple : seuls 39 % des étudiants pro-Brexit se sentent à l’aise pour exprimer leurs opinions politiques sur le campus contre 89 % des étudiants anti-Brexit. Parmi les enseignants qui peuplent les universités britanniques, seuls 54 % se sentiraient à l’aise s’ils déjeunaient assis à côté d’un partisan du Brexit et seuls 37 % se sentiraient à l’aise si leur voisin de table partageait le point de vue des féministes qui considèrent que les seules vraies femmes sont les personnes nées femmes (cette évidence est considérée outre-Manche comme portant atteinte aux droits des « transgenres »).

Ce sectarisme de la gauche qui domine largement dans les universités (75 % des universitaires votent pour les Travaillistes, les Libéraux-démocrates ou les Verts et seuls 20 % pour des partis considérés comme étant de droite, Parti « conservateur » compris) débouche forcément sur des discriminations, puisqu’un tiers des universitaires britanniques éviteraient d’embaucher dans leur département un partisan du Brexit ! Par ailleurs, un quart des universitaires britanniques des départements des sciences humaines seraient prêts à participer à une campagne de dénigrement contre un collègue conduisant des recherches politiquement incorrectes. Tout cela conduit, constatent les auteurs de l’étude, à une autocensure très dommageable pour la qualité de la recherche et de l’enseignement, et aussi très inquiétante pour l’avenir de la société britannique. •

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Un commentaire

  1. Posté par Vautrin le

    Ce n’est pas seulement un phénomène propre aux universités Britanniques, TOUTES les universités d’Occident dans une zone allant de la Californie jusqu’aux frontières occidentales des pays de Visegrad sont atteintes de la gangrène gauchiste. En France, la maladie se manifeste avec férocité, notamment dans les facs dites de “sciences humaines” -un peu moins semble-t-il dans les facs de sciences où l’esprit est plus rigoureux. Il s’ensuit nécessairement un effondrement intellectuel et culturel des pays concernés, puisque le renouvellement des “élites” n’est plus assuré et que l’on produit des médiocres labellisés -voire de francs imbéciles- à la pelle.

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