RTS : débat entre Jean-Luc Addor et Pierre-Yves Maillard et analyse des enjeux véritables de la rente-pont

RTS/Forum, 9.07.2020 - L’introduction d’une rente-pont pour les travailleurs âgés pourrait passer en votation

Le référendum contre le projet de rente-pont a été validé par le Parlement. La rente-pont doit permettre aux chômeurs en fin de droit et peu fortunés de toucher environ 3600 francs par mois jusqu’à la retraite. Cela concernerait 3400 personnes par année en Suisse.

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Débat entre
Jean-Luc Addor (conseiller national UDC) et
Pierre-Yves Maillard (conseiller national socialiste et président de l’Union syndicale suisse), Tania Sazpinar, journaliste de la RTS.

Tania Sazpinar (TS) ; Ce serait un coup de pouce bienvenu pour les chômeurs âgés en fin de droit ! Pourquoi lancer un référendum, alors que finalement, c’est un projet qui concerne moins de 4000 personnes ? (La question suggère déjà la réponse…)

Addor: La rente-pont est une combine qui a été bricolée par cette alliance un peu trouble entre la gauche et le grand patronat à l’intention des chômeurs en fin de droit, avec un seul objectif clair, essayer de torpiller la votation sur la limitation de l’immigration, sur laquelle nous voterons le 27 septembre.

La rente-pont n’a pas été mise en place pour aider les seniors à rester ou revenir sur le marché du travail, mais son objectif est d’annuler l’argument de l’UDC, à savoir la concurrence avec les étrangers sur le marché du travail.  Cette concurrence est une des causes importantes, sinon décisives du chômage des seniors en particulier.

Il y a beaucoup de Suissesses et de Suisses qui savent exactement avec qui ils sont en concurrence. L’initiative sur la rente-pont s’obstine à empêcher la Suisse d’agir à la base du problème en maîtrisant mieux notre immigration.

TS : C’est vrai. La rente-pont fait partie du package qui permet de refuser plus sereinement l’initiative de l’UDC limitant la libre circulation. Vous vous attendiez à ce qu’elle soit attaquée en référendum ?

Maillard : Non, puisque le comité de l’UDC avait décidé de ne pas faire de référendum mais finalement, ce parti, décidément, commence à nous étonner tous les jours, on l’a vu voter très divisé sur beaucoup de sujets lors de la session de juin.
« On voit qu’il y a quand même un référendum, lancé par des UDC, critiqué par d’autres.
On s’imagine que Monsieur Addor reçoit quelques moyens car il ne va pas aller tout seul avec quelques collègues récolter des signatures. [...] L’UDC attaque quand même cette prestation »

Ndlr: Nous aimerions bien savoir en quoi Maillard est concerné par le fonctionnement interne de l’UDC, dont il se positionne comme un ennemi farouche ! Et si le PS était unanime pour s’associer avec le patronat pour mener à terme ce projet de rente-pont, c’est que les membres de ce parti n’ont plus aucun principe, la seule chose qui compte, c’est de combattre l’UDC, et ils vendraient corps et âme pour arriver à leurs fins.

Maillard : « Nous avons fait dans le canton de Vaud une réforme de ce type, elle existe depuis 10 ans, nous allons célébrer le dixième anniversaire l’année prochaine. J’ai rencontré ces personnes qui en profitent. Qui ont travaillé 40 ans, 45 ans de leur vie, qui ne trouvent pas de travail après deux ans de chômage et qui, grâce à cette rente, évitent l’aide sociale. »

En quoi ce serait pire de se retrouver à l’aide sociale que de toucher une rente-pont? Existe-t-il un seul cas de licencié, parmi les cas étudiés par Maillard, ayant 45 ans de vie laborieuse au compteur ?

TS : Uhum !

Maillard continue, personne ne l’interrompt !

Maillard : Et de traiter ça de combine, c’est juste un peu petit, surtout si vous pensez encore que ce sont les mêmes qui sont en train de revendiquer pour un ancien Conseiller fédéral milliardaire 2,7 millions de rente rétroactive.

Maillard avait médité préalablement cette répartie, totalement hors de propos, toujours la même malhonnêteté socialiste propre aux personnes pour qui la fin justifie les moyens, quels qu’ils soient.

TS précise : Christoph Blocher… Mais c’est un autre débat.

Maillard : C’est un autre débat mais enfin, juste un minimum de décence !

Addor corrige tout de suite : ce ne sont pas les mêmes, le parti ne revendique rien du tout !

TS se dépêche de couper la parole à Addor : Justement ! L’UDC n’est pas complètement derrière ce référendum, elle est divisée sur cette question. Seuls quelques membres de votre parti étaient présents. Est-ce que c’est le signe que le parti est divisé sur la question ou qu’il a d’autres chats à fouetter ?

Addor : Non, pas du tout. C’est simplement que le parti est concentré sur la campagne de la votation pour maîtriser notre immigration mais il est TOTALEMENT uni derrière notre initiative.

Et Addor persiste, très zen, à dire que c’est une combine pour combattre l’initiative contre la libre circulation.

Addor rappelle qu’à côté de l’exemple vaudois, il y a l’exemple de l’Allemagne, qui a fait quelque chose de similaire à ce qu’on nous propose aujourd’hui. Le résultat, c’est une augmentation du chômage des seniors.

Et c’est paradoxalement un chancelier socialiste qui est revenu en arrière, avec un résultat spectaculaire, c’est l’augmentation du taux d’emploi des 55-60 ans. (TS tente de l’interrompre, Addor continue.) Ce que nous voulons éviter, c’est de précipiter dans une forme d’assistance, par des mesures contre-productives, des gens qui ne demandent pas l’assistance mais du travail.

Addor propose de revenir sur les raisons pour lesquelles la rente-pont est contre-productive, mais c’est exactement ce que les auditeurs ne doivent pas entendre. 

Et Addor ajoute : Monsieur Maillard le sait parce qu’il fait partie de la commission qui est chargée de cette tâche.

Addor veut parler de la réforme de la prévoyance vieillesse, et il aurait été très intéressant de l’entendre mettre Maillard devant ses contradictions, mais il ne pourra pas finir son raisonnement, il sera interrompu de nouveau par les deux compères en même temps.

Maillard a parfaitement compris qu’il vient de l’échapper belle et il contre-attaque en vitesse avec son arrogance habituelle 
« On l’a fait en vrai et pas en Allemagne... Vous êtes nationaliste, donc vous devriez un tout petit peu vous intéresser à ce qui se passe dans notre pays ! »

Addor veut répliquer qu’il s’y intéresse, mais il est peu audible, Maillard le coupe et TS laisse faire. 

Maillard : ... Nous on l’a fait en vrai, pour une fois, on a fait une loi dans un grand canton suisse qui est représentatif de toute la Suisse ! On a fait en vrai cette prestation, très simple. Qui permet de dire à quelqu’un qui a travaillé toute sa vie et perd son travail à la fin de la cinquantaine, qui a tout essayé pendant le chômage, on a tout mis en œuvre pour essayer de lui retrouver un travail, on l’a même sanctionné s’il ne faisait pas assez d’efforts. Dans notre canton, on lui donne une rente-pont. Il y avait 988 chômeurs de plus de 60 ans le mois de décembre avant l’entrée en vigueur de cette prestation. Dix ans après, il y en a 877.

Tania Sazpinar : Il n’y a donc pas un appel au licenciement !

Maillard : Bien sûr que non !

Maillard sur un ton très agressif en s’adressant à Addor : Mais je sais que cela ne vous intéresse pas, parce que les arguments ne vous intéressent pas ! 

Addor essaie de stopper le ton insultant de Maillard :
« Ecoutez, Monsieur Maillard, on ne me parle pas comme ça ! »
Mais l’indignation d’Addor sera couverte à l’unisson par les voix de Maillard et de la journaliste.

Maillard: C’est simplement un fait.  Il y a 10 % …. Dans ce pays, un modèle existe, il a montré qu’il y a 10% de chômeurs de 60 ans et plus, dix ans après la prestation, qu’avant. (Il veut dire qu’il y a 10% de chômeurs « en moins » dans cette classe d’âge.) Donc, votre argument n’est pas corrélé par l’expérience que nous avons faite en vrai.
Ça j’aimerais quand même que vous l’entendiez ! Parce qu’en politique, on peut s’envoyer des arguments, mais quand même il s’agit ici de destins individuels, de gens qui ont travaillé toute leur vie, qui sont peut-être d’ailleurs les électeurs de votre parti…

Non seulement Maillard se permet de donner une leçon à Addor sans que ce dernier puisse répondre, mais en plus, il racole auprès de l’UDC avec ses arguments populistes. Il n’y a pas de petit bénéfice !
Maillard ne veut rien savoir de la peine d’une personne qui aime son travail et qui est mise à la retraite anticipée contre sa volonté. Ce n’est pas dans son logiciel marxiste, où l’employé serait forcément une victime exploitée.

Addor : C’est précisément par considération pour ces gens-là ! (... gens qui ont travaillé toute leur vie).
Une personne du Centre patronal vaudois avait tenu, et il les avait écrits, des propos similaires à ceux que je tiens aujourd’hui. Il a expliqué en quoi la rente-pont serait contre-productive.
(Maillard l’interrompt, ne laisse plus Addor s’exprimer, devient de plus en plus agressif : « ça ne l’a pas été, pourquoi… c’est de la théorie !...).

Addor reprend : C’est la réalité, Monsieur Maillard. On peut quand même constater que dans les grandes entreprises, les employés sont plus interchangeables que dans les petites.
Le risque, avec cette fameuse rente-pont, c’est que les employeurs soient tentés, dans ces entreprises, de licencier leurs employés à 58 ans, sachant qu’ils ne seront pas à la rue, puisque l’État va leur donner une rente de licenciement jusqu’à la retraite.

Maillard l’interrompt de nouveau : C’est de la théorie ! Elle ne s’est pas concrétisée !

Addor : Non, cela s’est concrétisé en Allemagne aussi et notre pays ne se résume pas au canton de Vaud !

La démonstration d’Addor est implacable, tout comme la fourberie du socialiste Maillard qui réapparaît continuellement.

Tania Sazpinar siffle la fin mais Addor arrache de force quelques secondes :
La question de fond reste quand même d’agir sur le chômage par la maîtrise de l’immigration. Et c’est ça que vous ne voulez pas faire, alors qu’en 2014, beaucoup de vos électeurs de gauche nous ont suivis, et vous le savez très bien. (Votation sur l’immigration de masse, jamais respectée par le Parlement.)

TS et Maillard ensemble brouillent encore Addor, il ne faut surtout pas que les auditeurs entendent ce qu’il a à dire !

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Que se cache-t-il derrière la combine Rente-pont ?

Selon Maillard, le projet de rente-pont ne concernerait en Suisse que 3600 personnes annuellement.

Nous avons essayé de trouver à quoi correspond ce chiffre fantaisiste, bien entendu sans succès.
C'est le même cas de figure qu’avec la libre circulation, qui ne devait pas amener plus de 8000 personnes supplémentaires par année.

Nous sommes dans les brumes pour comprendre : si le canton de Vaud a environ 900 cas annuellement, comment se ferait-il que la Suisse n’ait à prévoir que 3600 personnes annuellement ? Le canton de Vaud ne représente pas un quart de la population suisse !

Nous considérons donc que ces évaluations de la « Confédération » sont simplement fausses, trafiquées ou irréalistes. Nous sommes persuadés que cette rente-pont est un nouveau gouffre à milliards, qui fera encore plus exploser le budget social déjà déficitaire. Il n’y a aucune raison pour que ce qui échoue en Allemagne réussisse chez nous. La seule explication, c’est que les statistiques établies pour mener à terme un tel projet de la gauche sont toutes truquées.

 La manipulation par l’image est également une des spécialités de notre presse-propagande subventionnée. La photo qui accompagne l’article sur le référendum UDC contre la rente-pont dans la presse romande est toujours la même : celle d’un vieux mécanicien maigre, marqué par l’âge, portant une blouse bleue et fouillant dans une caisse à outila. Le cliché habituel que la gauche utilise pour parvenir à ses fins, le fameux prolétariat en voie de disparition, le 0,1% des chômeurs. C’est ce cliché que la gauche utilise pour parler des « fin de droit » : les vieux qui ont travaillé durant 45 ans avant de se retrouver au chômage.

Image parue simultanément dans:

https://lecourrier.ch/2020/07/09/un-comite-udc-ne-veut-pas-de-la-rente-pont/

https://www.lenouvelliste.ch/articles/suisse/le-boulet-contre-la-rente-pont-lance-955163

https://www.laliberte.ch/news/suisse/boulet-tire-contre-la-rente-pont-569778

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Voici les critères pour l’obtention de la rente-pont :

La rente-pont est destinée aux chômeurs en fin de droit de plus de 60 ans, dont la fortune est inférieure à 50'000 francs – 100'000 francs pour les couples – et dont les cotisations AVS ont été payées pendant au moins 20 ans, dont au moins cinq ans après 50 ans.

Durant cette période, la seule exigence serait d’avoir réalisé un revenu annuel d’au moins 21'330 francs, soit un revenu mensuel de 1777.50 francs, ce qui est 1000 francs au-dessous du minimum vital même de l’aide sociale et au moins 2000 francs au-dessous du salaire minimum en Suisse.

Le critère de revenu minimum réalisé dès 21'330 francs annuels inclut même les assistés chroniques. Avec un tel revenu, à Lausanne, une famille touche un joli complément dit « prestations complémentaires famille » ; ailleurs, ces familles sont incluses dans les statistiques de l’assistance, impliquant la totale gratuité des primes d’assurance, des frais médicaux, un logement subventionné, sans parler des différents avantages étatiques prévus pour les « bas revenus ».

Placer le revenu minimal à 21'330 francs prouve que la rente-pont n’est pas prévue pour le vieux salarié qui a trimé « durant 40-45 ans de sa vie ».
Mais la gauche n’en est pas à une manipulation près.

Et en réalité, ce n’est pas à 58 ans que la personne candidate à une rente-pont peut arrêter de travailler, mais à 55 ans et demi, étant donné que le droit au chômage est de deux ans dès l’âge de 55 ans, après quoi une occupation temporaire durant 6 mois ouvre le droit aux prestations pour une nouvelle période de deux ans.

Notons également que dans la catégorie des revenus ne dépassant pas 1775.50 francs, il entre également des exemples comme les réfugiés qui effectuent des travaux sur mesure offerts par l’État : traducteur pour certaines ethnies, aide de crèche, aide de cantine scolaire, présence scolaire pour une population « diverse », responsable de club de dames migrantes (celle qui assure le thé et les biscuits aux participantes), etc.
La gauche pédale depuis des décennies pour faire sortir des mauvaises statistiques, au moyen d’emplois bidons, des réfugiés à la charge de la collectivité.

Nous aimerions également savoir comment un couple pourrait mettre de côté 100'000 francs et vivre avec 1777.50 francs par mois.

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Maillard affirme que le canton de Vaud est représentatif de la Suisse

En réalité, le canton de Vaud ne représente plus la Suisse depuis que la gauche a pris le pouvoir dans sa capitale, mais il représente parfaitement la déchéance des cantons de Suisse romande :
- dépenses sociales hors contrôle,
- surpopulation,
- endettement en augmentation constante, même avant la crise du Covid,
- prix de l’immobilier stratosphérique,
- routes tellement bondées qu’elles en deviennent impraticables,
- chef-lieu battant tous les records en matière de nombre de fonctionnaires par habitant, de taux de population étrangère, de nombre d’assistés, de fiscalité et de dépenses publiques en forte croissance, de criminalité en continuelle hausse, etc.

Communiqué de presse UDC: Budget 2020 (Vaud): la dette et les charges continuent d’augmenter, c’est inacceptable pour l’UDC !

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À lui seul, le taux d’infection au Covid en dit long sur les habitants et leur capacité de respecter de simples mesures d’hygiène. Depuis le début de l’épidémie, une corrélation étroite existe entre le taux d’infection au Covid et le taux d’étrangers. Dans cette épidémie, la Suisse alémanique s’est sacrifiée pour les Romands.
Mais silence et bouche cousue des médias sur ce détail qui crève les yeux, sinon il faudrait regarder la réalité en face : moins la population est homogène, plus il y a de cas et de décès. 
L’infection ne peut être contenue que dans les cantons moins atteints que Vaud par la surpopulation et le multiculturalisme.

Source : https://www.rts.ch/info/dossiers/2020/l-epidemie-de-coronavirus/ 16.07.2020

 

Le canton de Vaud brille aussi par son esprit moutonnier.
La gauche se rue sur toutes les causes  nées dans les têtes malades du monde académique américain : les #me too féministes, les bigots climatiques, les BLM, les antiracistes, les pro-réfugiés, Extinction rebellion, les antispécistes... les Vaudois  se jettent sur ces causes dans des proportions hors de comparaison avec le reste de la Suisse.

Toute la meute lobotomisée vaudoise se presse pour manifester par milliers, sinon par dizaines de milliers, avec des slogans identiques à ceux de la gauche américaine.
La dernière saleté importée des USA est le mouvement « Deep Green Resistance », soupçonné d’avoir abattu un pylône d’une ligne à très haute tension pour... démanteler la civilisation industrielle.

Le cerveau des habitants (nous ne dirons pas des Vaudois, car il faut déjà voir ce qu’il en reste...) est totalement lessivé par la propagande de gauche.
La population est guidée, canalisée pour pratiquer la culte de la personnalité d’idoles fabriquées de toute pièce, comme Greta Thunberg, George Floyd, et dernièrement Alain Berset... alors qu’on ne peut plus entendre  aucune voix d’opposition, étant donné que la pensée unique, celle de la gauche, domine à 100% les médias et l’enseignement, de la maternelle jusqu’au monde académique.

Les jeunes Vaudois sont endoctrinés à un degré qui ferait pâlir n’importe quel pays communiste. Plus moutonnier que le canton de Vaud, tu meurs !

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En ce qui concerne l’expérience rente-pont de Maillard :

Rappelons les combines de Maillard pour « enjoliver » les statistiques des assistés.

Lorsqu’il a constaté que le taux des assistés avoisinait 14% à Lausanne, il a cherché des combines pour y remédier et il a créé deux sous-catégories pour sortir des gens de la catégorie des assistés. Ainsi sont nées la rente-pont des seniors et les PC famille.

Ces prestations sont possibles même quand le conjoint pourrait aller travailler pour éviter l’assistance ou quand la personne pourrait s’assumer simplement en travaillant plus. 

Comme bien d’autres politiciens, Maillard évoque son passé de fils d’ouvrier pour faire passer ses projets en jouant sur l’émotionnel – alors que depuis trente ans il reçoit un salaire plus que confortable…

Revenu des conseillers d’État vaudois en 2015

A gauche en bleu : Revenu imposable en 2015

A droite en rouge : Fortune imposable en 2015

Pascal Broulis

Jacqueline de Quattro

Nuria Gorrite

Philipe Leuba

Pierre-Yves Maillard

Béatrice Métraux

https://www.24heures.ch/vaud-regions/affaire-broulis-pousse-ministres-devoiler/story/14073543 (article sous abonnement)

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L’idéologie derrière la rente-pont, c’est la déconstruction de la valeur même du travail

Avec la rente-pont, la question de fond se résume ainsi :

– Faut-il agir plutôt sur l’immigration ou faut-il rajouter une couche d’assistanat pour colmater les méfaits de la libre circulation ?

– Pourquoi la gauche prône-t-elle en pleine crise économique d’ajouter une couche supplémentaire aux assurances sociales déjà en difficulté ?

Ne nous leurrons pas : nous sommes face à une triple instrumentalisation des chômeurs âgés :

1) Instrumentalisation pour combattre l’initiative de limitation de l’UDC,

2) Instrumentalisation comme moyen de racolage auprès de l’électorat âgé, clientélisme sans vergogne, jouant cyniquement sur les émotions,

3) Instrumentalisation pour promouvoir encore davantage la déconstruction de la notion même du travail.

Le travail représente un volet très important de la guerre de déconstruction que la gauche mène contre notre civilisation pour prendre le pouvoir et se substituer au capitalisme.

N’oublions jamais que le vieux dogme marxiste révolutionnaire qui guide la gauche est  toujours de prendre le pouvoir, renverser l’ordre social et détruire le capitalisme.

La rente-pont n’est qu’un élément qui s’inscrit dans la politique marxiste de déconstruction globale qui sévit en Occident.

Les marxistes appliquent leurs méthodes de déconstruction sur chacun des piliers de notre civilisation. Or le travail est une des valeurs fondatrices de notre société, au même titre que les genres masculin et féminin, la notion de la famille, de la nation, de la patrie, la notion de justice. Tous ces éléments sont dans le viseur des marxistes, car leur dogme prétend que faire table rase du passé et renverser l’ordre établi leur permettra de créer l’homme nouveau, une société égalitaire, le paradis sur terre.

Les idéologues neo-marxistes ont annoncé la fin du travail, remettant en cause sa valeur morale, puis même économique. Dans les facultés de sciences humaines, les professeurs enseignent depuis cinquante ans des théories de déconstruction du travail, selon lesquelles nous nous acheminons vers une société de loisirs, puis de robots, et plus récemment, des déconstructeurs gauchistes, comme Harari, annoncent l’avenir brillant de l’homme « augmenté » et de ses robots. 

L’idéal, selon les théoriciens communistes, serait d’atteindre la transformation du travail en loisir, dans un monde égalitaire où tout travail fastidieux aurait disparu ou serait exécuté par des machines.

Marx même considérait le travail comme une malédiction aliénante qu’il fallait abolir. C’est dans cette logique que s’inscrit la politique de l’assistanat chérie par la gauche. Des marxistes comme Jean Jaurès ont ajouté que la liberté du travail fait partie des droits de l’homme, sans trop préciser leur conception de cette « liberté ».
Herbert Marcuse, l’apôtre du marxisme culturel, ne prône rien de moins que l’élimination de la civilisation occidentale. Il propose une société socialiste qui remplace le travail aliéné par la créativité, par la libération des désirs, des potentialités et besoins sensuels, ce qui réhabiliterait la « dimension esthético-érotique » d’une authentique société socialiste.
Et pour établir les fondements du matérialisme historique, la logique marchande aliénante de l’éducation traditionnelle et l’apprentissage des acquis du passé doivent être abolis.
Parmi les sociologues du travail marxistes, on trouve tout et son contraire.
Des délires sans limites sont toujours enseignés dans les facultés en Occident, des théories dont il a été mille fois démontré qu'elles sont erronées, nuisibles, immorales sont encore au programme des professeurs, ce qui a préparé le chemin pour l'éclipse de la raison que nous vivons.

 

Dans le monde académique, c’est le dogme de la responsabilité collective qui domine depuis quarante ans, selon lequel la société aurait un rôle « réparateur » à jouer pour résoudre tous les problèmes des individus liés au travail.

De cette responsabilité collective découle le dogme de l’assistanat, qui affirme qu’une personne qui préfère être assistée, au lieu de travailler, n’aurait pas d’autre choix, car c’est la société qui aurait échoué à aider cette personne à se réaliser. L’assisté serait alors la preuve vivante que la société (capitaliste) serait coupable de cet état de fait. Ainsi, chaque assisté serait une victime subissant simplement les conséquences de cette faillite (du capitalisme).

Marx a écrit que le domaine de la liberté commence là où s’arrête le travail déterminé par la nécessité. Cette conception de la vie et du travail a ouvert un boulevard en Occident à l’assistanat considéré comme un dû, sans contrepartie.

Ceux qui doivent passer à la caisse pour entretenir les personnes qui refusent de travailler « par nécessité », ce sont tous ceux qui préfèrent encore trouver leur dignité par le travail, qui n’ont nulle envie de vivre hors du monde du travail et qui se réalisent à travers leur travail.

Emmanuel Macron, spécialiste des beaux discours a dit récemment :
« Ma vie aujourd’hui, c’est d’abord un combat pour des valeurs que j’ai chevillées au corps. La première, c’est le travail. Car oui, je considère que le travail est une valeur. Parce que c’est la première source d’émancipation individuelle et parce que c’est le moyen le plus puissant de se libérer du déterminisme : c’est par le travail que l’on peut devenir celui ou celle que l’on a envie d’être »

C'est la conception du travail comme Max Weber le définissait, qui ne serait pas un simple moyen d’enrichissement mais une fin morale en soi et « le but même de la vie, tel que Dieu l’a fixé».

Mais est-ce que l’homme accède encore par le travail « à sa pleine humanité et à sa plus grande dignité », quand l’assistanat devient une option pour les uns et l’obligation de les entretenir pour le restant de la population ?

Le dogme marxiste est aussi vivant, pour ceux qui y croient, que le Christ est vivant pour les chrétiens. La seule différence, c’est que la foi chrétienne est prêchée comme une croyance dans les églises, tandis que le marxisme est enseigné comme une science dans les universités. Bien que le dogme marxiste du 19e siècle, et ses termes comme les rapports de production et la division du travail, le prolétariat, etc. aient été vidés de leur sens, il continue à séduire par sa simplicité et ses promesses, en dépit de tous les horribles ravages qu’il a semés sur son passage partout dans le monde.

En Occident, le marxisme s’est installé non pas par la violence, la révolution, les massacres, ni par les accords de Yalta, mais par la porte de la « justice sociale », c’est-à-dire de l’assistanat. C’est au nom de cet idéal de « justice sociale » que la population se plie sans rechigner devant la masse des assistés, et que la collectivité accepte d’être rançonnée.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Depuis la nuit des temps, notre civilisation a connu la solidarité collective, consistant à venir en aide aux veufs et veuves avec enfants à charge, aux orphelins, aux démunis, et c’est là un élément important pour la survie d’une collectivité.

C’est par le biais de notre tradition de solidarité et par des techniques de manipulation de masses que les marxistes ont réussi à imposer l’assistanat institutionnalisé et, par là, à introduire une forme d’esclavage pour les contribuables – tout cela au nom de la justice et la solidarité.

L’État-providence, en quête perpétuelle de justice sociale, a transformé de fond en comble les sociétés occidentales, avec des conséquences extrêmement graves pour leur avenir. Le progressisme a poussé les principes de solidarité nationale, comme celui du financement des retraites, dans des extrêmes qui produisent l’effet contraire. Offrir une partie du fruit de son travail en faveur de ceux qui ont participé durant toute leur vie à la construction du pays, rien de plus juste.
Mais nous sommes
actuellement très loin de la solidarité entre les générations, envers « la veuve et l’orphelin » ou envers ceux dont la santé ne leur permet pas de gagner leur vie.
La solidarité élargie imposée par les gauchistes, solidarité envers des parasites du système social et envers des pauvres venus du monde entier qui nous envahissent et qui nous sont totalement étrangers, cette prétendue solidarité est une perversion.

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Avec la désindustrialisation et la disparition du prolétariat, la gauche a eu besoin de gonfler son électorat pour combler ce vide. Elle a créé une nouvelle catégorie de personnes à assister, et donc d’électeurs : ceux qui refusent de travailler, parce que cela les arrange, parce qu’ils rechignent à faire ce que le marché du travail leur offre, ceux qui peuvent vivre sur le dos de la collectivité sans que cela leur pose problème. 

Parmi ces gens, on peut distinguer trois types de personnes :

D’une part, des jeunes assistés, dont le nombre a explosé partout où la gauche est arrivée au pouvoir et où l’assistance est devenue un dû, non remboursable, pour chaque personne qui la demande.
Pour remédier à l’oisiveté de ces jeunes, une pléthore de services de réinsertion ont été mis en place.
Beaucoup de ces jeunes assistés trouvent simplement que le temps est trop long jusqu’à la retraite et ils veulent vivre sans contraintes, par paresse ou pour faire autre chose que de gagner leur vie par le travail.
Après six mois d’inactivité, une demande de signalisation précoce peut être introduite à l’AI. Celle-ci dépense des sommes faramineuses pour essayer de remettre ces jeunes au travail. Lorsque tout échoue, la rente est au bout du chemin. La pathologie qui justifiera la rente, c’est la psychiatrie qui s’en chargera ; la facture, ce sera sur nos feuilles d’impôts.

La deuxième catégorie est celle des gens qui n’ont pas vraiment choisi de dépendre de la collectivité. La majorité de ces personnes ont une formation inadaptée à l’économie suisse, beaucoup d’entre elles sont arrivées avec la libre circulation, n’étant déjà pas capables de s’insérer dans le tissu économique de leur pays. La rente-pont deviendra une bouée de sauvetage pour ces personnes, qui naviguent entre le chômage, un peu de travail mal payé et l’assistance. 

La troisième catégorie, c’est l’industrie des «réfugiés », qui nous amène une population de plus en plus inadaptable et incompatible avec notre civilisation.
Ce phénomène est totalement unique dans la civilisation humaine. C’est une dérive autodestructrice délirante.
Qu’une partie d’un peuple mette en esclavage l’autre partie, juste pour tout offrir à des populations totalement extérieures à la collectivité, est aussi fou que de massacrer les siens pour plaire aux dieux.

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L’intelligentsia marxiste blanche, qui se donne pour vocation de sortir de la pauvreté les trois quarts de la population mondiale, propose deux options:
– soit d’acheminer jusqu’aux pauvres du monde des richesses prises aux contribuables blancs,
– soit d’accueillir sans fin des personnes provenant des ces pays et de les entretenir chez nous, à vie.
Dans les deux cas de figure, les Blancs passent à la caisse et se suicident à petit feu.

Besogner pour ses proches, sa famille, pour sa propre collectivité, pour ses vieux jours, cela a du sens. Mais entretenir à vie une personne qui choisit de venir vivre aux crochets de notre collectivité, cela vide le travail de son sens.

Cette déconstruction de la valeur du travail s’applique également à l’immigré assisté, par exemple à la Somalienne qui cultivait le manioc dans son pays, avec son dernier bébé sur le dos, avant de débarquer en Occident.
Il lui a suffi d’arriver en Suisse pour qu’elle reçoive plus que ce dont elle aurait jamais osé rêver, totalement gratuitement. 

Et la gauche sacrifie la classe moyenne pour ces trois catégories d’assistés, sans que cela lui pose problème, tant elle a réussi à verrouiller toute possibilité de remise en question.

Pour que ce système perdure, sans révolte, il faut toujours rajouter une couche supplémentaire de culpabilité pour que les nouveaux esclaves payent sans rechigner.
Et avec les Blancs occidentaux, la culpabilisation marche à merveille ! Coupables du réchauffement climatique, coupables de la couleur de leur peau, coupables de leurs ancêtres... la créativité des marxistes dans ce domaine est sans fin.
Et grâce au dogme du devoir humanitaire, la population trime pour que les envahisseurs puissent s’offrir une vie de rêve, où tout est gratuit. Et ces derniers ne se soucient pas une seconde de ceux qui travaillent à leur place, puisqu’ils le font parce qu’ils sont coupables.

Le comble de tout, c'est que les néo-marxistes, qui dénoncent obsessionnellement le passé esclavagiste des Blancs , qui sont à l’affût de la moindre inégalité sociale à corriger, exploitent les contribuables sans vergogne.
Par une emprise globale sur les médias et sur l’enseignement, ils arrivent à faire payer le « gratuit » par les laborieux étouffés, pour l'offrir ensuite aux abuseurs.
Tout en continuant bien entendu de revendiquer les « laborieux » comme leur base électorale !

***

Ayn Rand : La différence entre l’État-providence et le totalitarisme, c’est une question de temps.

4 commentaires

  1. Posté par leone le

    Maillard depuis qu’il est chef suprême des syndicalistes est encore plus arrogant qu’avant. Le “prestige” de ce job lui est monté à la tête d’autant plus que maintenant il n’a plus à craindre le verdict des élections sa reconduction se passe en vase clos avec toutes les magouilles qu’on peut imaginer. On n’a pas fini de voir le vrai marxiste à l’oeuvre.

  2. Posté par antoine le

    M. Maillard ne défend PAS les ouvriers ou les employés ! C’est un leurre !
    Il défend son salaire et le trône en OR massif sur lequel il est assis !
    ”La majorité de ces personnes ont une formation inadaptée à l’économie suisse, beaucoup d’entre elles sont arrivées avec la libre circulation, n’étant déjà pas capables de s’insérer dans le tissu économique de leur pays.”
    Notre tissu économique a besoin de personnes qualifiées et performantes !
    Nous ne pouvons pas nous permettre sur le long terme d’avoir une surpopulation d’assistés !
    Une Suisse à 10 millions d’habitants entassés les uns sur les autres, seul le PS et les Verts immigrationnistes le prône !!

  3. Posté par aldo le

    Cette RENTE-PONT EST UN SCANDALE D’INÉGALITÉS DE TRAITEMENT, (qu’advient-il des non-bénéficiaires, ceux d’avant et éventuellement d’après cette crise avec ces “cadeaux” empoisonnés), CE QUI RIME BIEN AVEC SOCIALISME-BOLCHEVIQUE. INCAPABLE DE REVALORISER SÉRIEUSEMENT L’AVS DEPUIS DES DIZAINES D’ANNÉES MALGRÉ CES PRIMES MALADIES SCANDALEUSES (Aussi un invention socialiste de la Drefuss, élaborée après quelques Suze et éventuellement des joints de canabis) Ils veulent nous faire croire au Père Noël !

    Et avec Jean-Noël Rey et l’explosion des PTT pour une Poste esclavagiste et une centrale d’espionnage en mains européennes avec Swisscom, utilisateurs et travailleurs ont déjà été terriblement “gâtés” (voir ce dégueulasse téléphone IP imposé par l’espionnage mondialiste.) Heureusement mais trop tardivement que des terroristes islamiques, ceux-là mêmes tant aimés des socialo-écolo-islamo-bolchévo-fascites ont stoppé d’une rafale de kalatch ce Père Noêl qui les poches pleines voulaient encore nous faire pleurer dans les chaumière, après avoir élaboré toutes ces conspirations contre les intérêts suisses avec l’aide de la poste communiste française dans son affaire personnelle: DPD.

    NON SATISFAIT DE SA RENTE DES PTT POSTE SUISSE ET ÉVENTUELLEMENT ENCORE DE SWISSCOM, CE SOCIALISTE AVAIT MONTÉ SA “PETITE” AFFAIRE PERSONNELLE. https://www.rts.ch/info/regions/valais/7418487-lexpatron-de-la-poste-jeannoel-rey-tue-dans-lattaque-de-ouagadougou.html Une “petite” affaire personnelle tout autant nulle et socialiste, comme la poste suisse et car postal, par exemples: https://is.gd/8ex5zt

  4. Posté par Rikiki le

    C’est bien dommage, j’avais une vision bien meilleur de M. Maillard. En fait, vous êtes un vrai de gauche qui pense que c’est toujours l’Etat qui doit payer. Et je comprend mieux que le syndicat vous intéresse plus qu’un poste à l’Etat. Les chefs de syndicats s’octroient de magnifiques salaires tout en tirant dans les jambes de leurs membres en organisant des soirées d’informations à la périphérie de la frontière française sur les salaires et tous les avantages qu’un français peut tirer en Suisse. (J’ai vu l’affiche à Morteau, il y a 3 ans). Résultat, des RH français dans toutes les entreprises qui n’embauchent que des français. Conclusion: Les syndicats sont des pourris qui ne s’occupent en tous les cas pas de leurs membres mais recrutent un maximum de nouveaux membres pour s’arrondir encore mieux les fins de mois. Pas besoin de vous dire le résultat de mon vote !

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