Sauf à ce qu’on nous annonce que Valeurs actuelles aurait bidouillé les propos de l’ancien Premier ministre de Hollande, Manuel Valls reconnaît qu’un péril islamo-progressiste menace notre pays.
Valls rappelle qu’il était Premier ministre au moment de l’affaire Traoré. Il sait que ce dossier est instrumentalisé par la famille du délinquant décédé. Il réfute tout rapport entre ce qui s’est passé aux Etats-Unis et la mort du repris de justice. Il s’indigne que l’on cherche à accréditer l’idée que les « minorités » seraient « opprimées et réprimées par une police raciste. C’est la première fois que l’on cherche à nous imposer, avec un tel écho, cette grille de lecture ». Il peut y avoir des policiers islamistes ou racistes, mais dans leur ensemble « les policiers et les gendarmes doivent recevoir du pouvoir exécutif le soutien le plus total ».
A propos de l’ignoble formule de Castaner : « Je crois que l’émotion saine sur ces sujets dépasse les règles juridiques », qui met bas l’état de droit, il répond que « le droit demeure au-dessus de l’émotion. Fût-elle légitime ». Il dénonce le péril islamo-gauchiste, il met en cause les partis politiques de son propre camp qui cherchent des alliances avec les indigénistes et autres communautaristes. Il désigne « le NPA, des écologistes, une frange de La France insoumise, du PC, voire une minorité du PS ».
De tels propos, on les avait entendus dans la bouche de représentants de la droite nationale, voire « dans une frange » de LR et centristes. On les avait même entendus de Gérard Collomb, ex-PS et ancien ministre de l’Intérieur de Macron. Mais chez un ancien Premier ministre socialiste, qui était aux commandes du pays il y a moins de quatre ans, c’est vraiment une première.
L’ouvrier de la onzième heure
On peut s’en affoler : qu’un Valls, ayant fait toute sa carrière au PS jusqu’aux plus hautes fonctions, dignitaire maçon jusqu’en 2005, en vienne à parler ainsi, à s’aligner sur les plus alarmantes analyses de la droite nationale, c’est que la situation est devenue extrêmement grave.
On peut s’en réjouir, aussi : cet ouvrier de la onzième heure est le bienvenu, même s’il ne faut pas occulter sa propre part au désordre dont il se plaint aujourd’hui, pour reprendre la formule de Freud. On n’attend plus que sa présence sur les bancs de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, pour que le retournement soit complet.
Mais il reste quelque chose de ses anciens engagements, quand il dit que « la lutte des classes disparaît au profit de la guerre entre races » : il n’y a plus qu’une poignée de gauchistes pour croire encore à la lutte des classes, alors que Valls semble regretter ce vieux totem marxiste. Et quand il parle de « guerre entre races », où voit-il une guerre ? Il s’agit de l’agression d’une minorité islamo-progressiste, jouant de tous les ressorts, et en l’occurrence de la couleur de peau, pour gagner des partisans, et bénéficier du meilleur soutien médiatique. Or on nous serinait depuis la maternelle que les races n’existaient pas. Voici qu’une certaine gauche les ressuscite au service d’une idéologie nauséabonde.
Olivier Faure, le numéro un du PS, se dit « consterné par les propos de Manuel Valls. Sa thèse est habituellement portée par l’extrême droite ». Cher Manuel, bienvenue donc au club de ces réprouvés, qui ont eu le malheur d’avoir raison avant tout le monde. •
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Extrait de: Source et auteur
”Manuel Valls reconnaît qu’un péril islamo-progressiste menace notre pays.”
Il y a 4 ans, lorsqu’il était encore Premier Ministre, il aurait du tenir ces propos pour réveillez les Français !
Aujourd’hui, cette instrumentalisation déferle sur l’Europe et les dégâts, après le virus chinois et la débâcle économiques vont s’accumuler ainsi que les désordres sociaux, les grèves, l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat et le risque de la guerre civile !