Conte réplique à la BBC, qui insinue que Moscou aurait aidé Rome pour des raisons politiques

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Dans un entretien accordé à la BBC et publié ce 9 avril, le Premier ministre italien n'a pas mâché ses mots à l'encontre des critiques vis-à-vis de Moscou, selon lesquelles la Russie aurait apporté son aide à l'Italie avec des arrières-pensées politiques.

Interrogé par le média britannique sur d'éventuelles conditions assorties à cette aide médicale, comme un hypothétique soutien italien à la levée des sanctions européennes contre Moscou, Giuseppe Conte s'est emporté : «Cette simple insinuation m'offense profondément. C'est une offense au gouvernement italien et à Vladimir Poutine, qui ne penserait jamais s'en servir comme levier.»

Pour la chaîne publique britannique en effet, Moscou aurait «capitalisé sur l'initiative pour ses relations publiques» en collant une affiche sur un avion qui transportait l'aide médicale, où était inscrit... «De Russie avec amour». Autre grief de la BBC contre Moscou, la diffusion sur une chaîne de télévision publique russe d'une vidéo montrant un Italien en train de remplacer un drapeau de l'Union européenne (UE) par un drapeau russe.

Si nous ne saisissons pas l'opportunité de donner un nouveau souffle au projet européen, le risque d'échec [de l'UE] est réel

Le chef du gouvernement italien a par ailleurs insisté sur la nécessité pour l'UE de soutenir davantage ses Etats membres. Selon lui, le bloc doit agir de manière coordonnée pour venir en aide aux pays les plus touchés par le virus, un défi qui s'apparente selon ses termes au «plus grand test depuis la Seconde Guerre mondiale». «Si nous ne saisissons pas l'opportunité de donner un nouveau souffle au projet européen, le risque d'échec [de l'UE] est réel», avertit-il.

Une sortie qui vise entre les lignes à mettre la pression sur les états membres qui ont rejeté la proposition des «coronabonds», récemment émise par la France, l'Italie ou le Portugal. L'idée, qui était de mutualiser les dettes par l'émission d'obligations pour faire face à la crise, avait été catégoriquement refusée par l'Allemagne et les Pays-Bas, deux pays qui prônent une rigueur budgétaire stricte.

 

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