Le Royaume-Uni confiné lui aussi pour stopper le coronavirus

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Entre le début de l’épidémie le 27 février (date à partir de laquelle de nouveaux cas de Covid-19 ont commencé à voir le jour quotidiennement) et la semaine dernière, la stratégie officielle adoptée par le gouvernement de Boris Johnson consistait à laisser le virus se propager pour créer à terme une immunité de groupe. La priorité des priorités, c’était de réduire au minimum les mesures pouvant porter atteinte à l’économie. Si le nombre de malades semblait progresser moins vite que dans d’autres pays d’Europe occidentale jusque vers la mi-mars, la propagation s’accélère et nos voisins britanniques n’ont aujourd’hui qu’une semaine de retard sur nous. On recensait 9 640 cas le 26 mars au matin, avec déjà 465 décès, et l’on apprenait mercredi que même le prince Charles avait été testé positif au coronavirus SARS-CoV-2.

De la stratégie d’immunité de groupe à la stratégie sud-coréenne…

Paniqués à l’idée de voir leur cher NHS, le système de santé public, submergé par l’afflux trop rapide de nouveaux patients à mettre sous respiration artificielle, les Britanniques font désormais le pari de l’accélération des tests afin de pouvoir isoler rapidement toutes les personnes porteuses du virus. L’objectif que se sont donné les autorités est de réaliser 25 000 tests par jour. Problème : on manque cruellement de tests, et l’objectif précédent de 10 000 tests par jour, qui avait été annoncé le 11 mars, n’a jamais été atteint. L’absence de tests est telle que de trop nombreux personnels médicaux sont contraints de rester chez eux en raison de symptômes grippaux ou d’un cas de Covid-19 dans leur service, alors que des tests négatifs leur permettraient de revenir plus rapidement au travail où ils font cruellement défaut en ces temps de crise sanitaire. Le 24 mars, le nombre de patients ayant été testés venait seulement de dépasser 90 000 et le rythme actuel est de 5 000 à 6 000 par jour. Pour le moment, seuls les patients hospitalisés bénéficient de ces tests. On est donc bien loin de la stratégie sud-coréenne d’isolement de tous les malades, y compris asymptomatiques, sans confinement généralisé de la population.

… en passant par la stratégie européenne

En attendant de pouvoir faire ce que font les Sud-Coréens, le gouvernement de Boris Johnson, aussi peu préparé que ceux des autres pays européens à une pandémie que l’on voyait pourtant venir depuis janvier, a finalement décidé de confiner lui aussi sa population. Depuis le vendredi 20 mars au soir, les restaurants, pubs, discothèques, salles de musculation, centre de loisirs et autres lieux de rencontre sont donc fermés. Depuis lundi, les enfants ne vont plus à l’école et, depuis mardi, les rassemblements de plus de deux personnes sont interdits sous peine d’amende. Seuls les magasins essentiels restent ouverts tandis qu’il est demandé aux gens de rester au maximum chez eux sauf pour aller faire leurs courses, aller chez leur médecin ou aller au travail. Pour le moment, ces restrictions s’appliquent pour trois semaines, jusqu’au 13 avril, mais, étant donné le caractère tardif de la réaction des autorités, elles devront probablement être prolongées et le Royaume-Uni semble bien parti pour suivre la trajectoire de pays comme l’Italie, l’Espagne et la France. Mardi, le ministre de la Santé lançait un appel à 250 000 bénévoles pour aider le NHS, notamment pour des tâches logistiques. En 24 heures, près de 500 000 personnes ont répondu présent. •

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