L'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein, coupable de viol et d'agression sexuelle, a été condamné le 11 mars à 23 ans de prison par un juge de Manhattan, une peine très lourde notamment compte tenu de son âge (67 ans).
La peine prononcée par le juge James Burke est proche du maximum prévu, soit 29 ans. L'ancien magnat d'Hollywood avait été déclaré coupable le 24 février.
Les avocats de l'ancien magnat d'Hollywood avaient demandé au juge James Burke une peine de cinq ans, soit le minimum légal selon les textes de l'Etat de New York.
«Compte tenu de son âge», avaient-ils écrit, «toute peine supérieure au minimum légal [...] équivaudrait à une condamnation à perpétuité».
Les avocats avaient fait valoir que, depuis octobre 2017, leur client avait perdu sa femme, qui l'a quitté, son emploi, sa société (The Weinstein Company) et faisait encore face à des manifestations d'hostilité constantes.
La défense avait mentionné aussi ses deux jeunes enfants, de 6 et 9 ans. «Il se pourrait que je ne revoie jamais mes enfants», a dit le 11 mars Harvey Weinstein, qui s'exprimait pour la première fois depuis le début du procès.
Durant son allocution, il s'est présenté en victime du mouvement #MeToo : «J'étais le premier exemple et maintenant, il y a des milliers d'hommes accusés.»
«Je suis inquiet pour ce pays», a-t-il expliqué.
En face, il y avait les victimes, les six femmes à avoir témoigné au procès, qui se tenaient côte à côte au premier rang, une image marquante de ce procès.
Deux d'entre elles, Mimi Haleyi et Jessica Mann, dont l'agression a mené à la condamnation d'Harvey Weinstein, se sont adressées au juge avant qu'il n'annonce sa décision.
«L'incident avec Harvey Weinstein a changé le cours de ma vie», a expliqué Mimi Haleyi, qui a dû s'interrompre, en pleurs, avant de reprendre son allocution. «Il a détruit une partie de moi», a rajouté l'ancienne assistante de production, agressée sexuellement par le producteur en 2006.
La procureure Joan Illuzzi-Orbon, qui a mené l'accusation durant le procès, n'avait pas demandé de peine précise, sollicitant du juge une peine qui reflète «la gravité des crimes du condamné, son absence totale de remords [...] et la nécessité de le dissuader, lui et d'autres, de commettre de nouveaux crimes».
Harvey Weinstein n'a jamais reconnu publiquement autre chose que des relations consenties avec les femmes qui l'accusent et, de fait, n'a exprimé aucun remord ni présenté d'excuses.
Les avocats d'Harvey Weinstein ont déjà fait savoir que leur client ferait appel de la condamnation, ce qui ne l'empêchera pas d'être placé immédiatement en détention.
Harvey Weinstein doit encore répondre d'une autre inculpation pour deux agressions sexuelles à Los Angeles, annoncée début janvier.
Extrait de: Source et auteur
Harvey Weinstein est condamné à vingt trois années d’emprisonnement sur parole de deux plaignantes. Ladite parole emporta à la fois la conviction des juges occasionnels et du magistrat professionnel pour respectivement : déclarer coupable le querellé, in fine le sanctionner.
Nous avons écrit précédemment voir en une pareille procédure, une réminiscence du droit mérovingien, parce que comme il y a quinze siècles, le juge pénal se prononce sans preuve sur la foi de la déclaration de cojureurs. Et les cojureurs aux doléances classées sans suite, pour cause de prescription, furent néanmoins entendus au sujet des faits reprochés à Harvey Weinstein par Mesdames Mimi Haleyi et Jessica Mann. Pour cesdits faits, les plaignantes à l’action pénale prescrite ne sont témoins de rien du tout. Comme en droit mérovingien, elles firent fonction de cojureurs dans le procès pénal.
Ainsi critiquons-nous le droit processuel pénal étasunien. Or, le nôtre à certains égards pour ne point dire à des égards certains, est tout aussi primitif.
Nous avons en pays gaulois des personnes au dossier pénal vide qui, déférées devant une juridiction répressive se retrouvent in fine déclarées coupables et condamnées. Et ce, par l’inénarrable vertu de l’intime conviction prétoriale ! La nature n’est point seule à avoir horreur du vide, la justice pénale aussi.
Le citoyen peut être condamné par n’importe quelle juridiction pénale : tribunal correctionnel ou cour d’assises par l’intime conviction du juge. Il suffit que ledit juge voie en lui un coupable et le déclare tel.
Il y a quelques mois un avocat fut accusé de viol par une ancienne cliente, lors d’un rendez-vous. Or, la description qu’elle fit des faits rend matériellement impossible la commission du crime allégué. Le procureur classa la plainte sans suite pour absence d’infraction. Et tout le monde de se réjouir d’une si jolie motivation, car d’ordinaire le procureur classant sans suite mentionne le défaut de preuve. Et n’en déplaise à Cyrus Vance, le procureur de New York, s’il n’y a pas de preuve de l’infraction, le délit , le crime n’existe pas. A chaque fois que le procureur classe sans suite, parce que la preuve de l’infraction alléguée n’existe pas, il doit motiver son classement de l’affaire par la mention absence d’infraction. En effet, car dire je classe sans suite pour défaut de preuve la plainte formée contre vous, n’ a pas le même sens que dire pour absence d’infraction. Car dans le premier cas, le procureur pense que vous êtes un coupable probable, mais à son grand regret, impossible à châtier. Et dans le second cas vous êtes étranger à toute infraction ; nul doute au sujet de votre intégrité. C’est le principe même de la présomption d’innocence qui commande une telle motivation. Pas davantage ne doit être admis le jugement de relaxe dit « au bénéfice du doute ». Ces quatre mots ne doivent ni figurer dans le jugement ni être prononcés à la barre, sauf à attaquer la décision du chef de l’excès de pouvoir du juge. Et ce, sans préjudice d’une demande de cancellation des propos ignominieux qui, de surcroît sont inutiles à la régularité de la procédure.
Weintstein, un vicieux justement condamné qui a surclassé le modèle Mahomet. Voyez plutôt. « Le messager passait une relation sexuelle avec toutes ses femmes en une nuit, et à cette époque il avait neuf femmes » seulement à ce moment. (Bukhari 7. 62: 142). Selon le livre La vie privée de Mahomet du professeur libanais Joseph Azzi (Editions de Paris. 2007), Mahomet aurait eu 35 épouses et de nombreuses concubines et captives.