Un double attentat-suicide près de l’ambassade américaine à Tunis tue un policier

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Ce 6 mars, un quartier de Tunis dans lequel se situe l'ambassade des Etats-Unis a été secoué par une explosion. Dans un communiqué, le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé qu'il s'agissait d'un double attentat-suicide perpétré par deux terroristes. Dans un second communiqué, le même ministère a informé qu'un policier blessé lors de l'attaque, a finalement succombé à ses blessures. La police scientifique a rapidement été dépêchée sur les lieux, alors que des policiers ont bouclé le périmètre. 

«C'était une opération vouée à l'échec», a assuré de son côté un responsable de la police, expliquant qu'un assaillant circulant à moto avait tenté d'entrer dans l'ambassade, avant d'être tué. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des piétons paniqués à proximité de l'ambassade, dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale.

L'été dernier, le 27 juin, deux attentats-suicides revendiqués par Daech avaient déjà ébranlé la capitale : un kamikaze s'était fait exploser avant la mi-journée, près d'une voiture de police sur l'avenue Bourguiba, la principale de la capitale. Une autre explosion s'était également produite quasiment au même moment sur le parking du siège de la direction antiterroriste d’El Gorjani. Un policier a été tué et huit autres personnes ont été blessées. 

La Tunisie au cœur d'un environnement régional instable

La Tunisie, où l'état d'urgence est en vigueur depuis novembre 2015, est exposée à un environnement régional instable. L’une des menaces auxquelles doit faire face le pays se nomme Libye. Dans ce pays, les organisations terroristes profitent du chaos politico-sécuritaire ambiant provoqué par l'intervention de l'OTAN en 2011 contre le colonel Mouammar Kadhafi.

De fait, les autorités tunisiennes demeurent sur le qui-vive, la capitale libyenne étant située à moins de 200 km d’une frontière pour le moins poreuse. La recrudescence des attaques de Daech dans le sud libyen mais également dans la capitale Tripoli témoigne de la facilité des organisations terroristes à retrouver rapidement leur capacité de nuisance. 

La Tunisie doit également faire face à un autre front tout aussi menaçant, au centre-ouest du pays, près de la frontière algérienne. Dans cette région, les éléments de l’armée tunisienne sont confrontés aux activités terroristes des branches tunisiennes de Daech et d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Cette dernière avait revendiqué l’attaque menée en juillet 2018 contre une patrouille de la Garde nationale, qui avait alors fait six morts. 

 

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