«Nous ne ferons pas le moindre pas en arrière, nous repousserons le régime [syrien] au-delà des frontières que nous avons fixées», a déclaré ce 26 février Recep Tayyip Erdogan lors d'une réunion de son parti, l'AKP, en évoquant le cas de la province d'Idleb. S'engageant à mettre fin aux «attaques du régime», le président turc a par ailleurs rappelé que la Turquie avait ordonné à la Syrie de retirer ses forces des postes d'observation turcs. «Nous sommes en train de planifier la libération, d'une manière ou d'une autre, de nos postes d'observation d'ici fin février», a-t-il prévenu.
Malgré cet énième ultimatum, Recep Tayyip Erdogan s'est néanmoins voulu optimiste, en affirmant qu'une «solution» serait «bientôt trouvée», pour mettre fin à l'escalade des tensions dans la province d'Idleb, sans pour autant fournir plus de précisions. Peu après ces déclarations, des militaires et diplomates russes ont atterri à Ankara pour de nouvelles discussions avec leurs homologues turcs, qui ont débuté en fin d'après-midi, selon l'AFP citant des «médias». Des contacts similaires avaient également eu lieu la semaine dernière.
Les dernières déclarations du président turc interviennent dans un contexte d'intensification des hostilités. Des combats meurtriers entre forces du gouvernement syrien et militaires turcs ont lieu depuis début février dans la province d'Idleb, où Ankara soutient les groupes rebelles et a renforcé ses positions militaires.
En face, Damas clame sa volonté de poursuivre sa progression pour reprendre la dernière région qui échappe à son contrôle et où elle a lancé une offensive avec l'aide des raids aériens de son allié russe. Le pouvoir syrien a en outre accusé le président turc d'être «déconnecté de la réalité». «Le chef du régime turc fait des déclarations vides, creuses et ignobles ne pouvant provenir que d'une personne déconnectée de la réalité», avait notamment déploré l'agence officielle Sana, citant une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères.
Afin d'arrêter les combats et la crise humanitaire en cours, les présidents turc, russe, français ainsi que la chancelière allemande ont convenu de se réunir le 5 mars à l'occasion d'un sommet sur la Syrie qui portera notamment sur la situation à Idleb.
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«Pas le moindre pas en arrière»
Hitler avait dit la même chose à El Alamein. Il est douteux qu’Erdogan arrive à ses objectifs par la force tant qu’Assad reçoit du support de la Russie.