Twitterisation de la vie politique, abaissement des masques et abrutissement des masses, voilà ce qu’on peut retirer de cette affaire impliquant l’humoriste Yassine Belattar, le responsable RN Jean Messiha et le président de SOS Racisme Dominique Sopo.
A l’origine de cette polémique, Yassine Belattar traitant l’énarque de « chameau », l’intéressé répond à l’injure en prenant à témoin SOS Racisme et son président Dominique Sopo. Ce dernier, dans un message se voulant sans doute plein d’esprit, rétorquait qu’en effet il se sentait solidaire des camélidés horriblement comparés à Jean Messiha. Ce dernier alors a annoncé vouloir intenter des procès aux deux complices.
Cette affaire, qui en réalité ne devrait pas en être une, les « vannes » Twitter étant à la vie politique ce que le caniveau est au ruisseau, est en soi intéressante par bien des aspects. Premièrement, mais pouvait-on encore en douter, le combat contre le racisme n’est en réalité qu’une arme politique utilisée contre les patriotes, les conservateurs et la droite de manière générale. Tout ce qui s’oppose de près ou de loin au progrès en marche doit s’attendre à figurer sur la liste noire des communautaires et des militants « antiracistes ». Deuxièmement, on ne peut pas être victime de racisme quand on est une personnalité du Rassemblement national, c’est du moins l’avis de la plupart des observateurs. Troisièmement, cette affaire est un magnifique appeau à tartuffes. En tête de cortège, on peut citer Patrick Klugman, avocat et adjoint à la mairie de Paris, qui qualifie l’injure de Sopo de trait d’esprit et déplore la « ratonnade numérique » dont il fait l’objet. Ratonnade numérique, le mot est lâché. Il faut bien en appeler aux heures les plus sombres de notre histoire pour sortir de ce guêpier le franc-tireur Sopo… Les ratonnades n’existent plus ? Dématérialisons-les ! Les fascistes sont morts ? Réinventons-les pour faire vivre les militants antifascistes ! La France est le pays le moins raciste du monde ? Inventons une vendetta contre Dominique Sopo pour que vive l’antiracisme.
Mais puisque la jurisprudence Messiha existe, nous pouvons donc sans craindre émettre un jugement sur l’intelligence de Sopo que nous jugerions proche du chimpanzé si nous ne craignions pas d’insulter les primates… Ah ? On nous souffle dans l’oreillette que Minute avait essayé en 2013 avec Taubira et qu’ils ont été condamnés pour cela… Ce qui nous pousse à cette autre conclusion : en plus d’avoir un cerveau de chimpanzé, Sopo a le sens de l’honneur plus bas que celui d’un chacal et le courage d’une hyène. Mais tout ceci n’est pas du racisme, Maître Klugman, c’est un trait d’esprit. •
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