La chronique de Julien Langella : écologistes partout, écologie nulle part !

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Retrouvez tous les samedis les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, co-fondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.

L’idée du Green New Deal (« pacte vert ») envahit le débat public. Tout le monde y souscrit à des degrés divers : qui serait contre la sortie des hydrocarbures au profit d’énergies renouvelables ? Qui s’oppose au lancement de grands travaux offrant de l’emploi à la masse des chômeurs ?Les Verts y gagnent des ailes lors des élections, la gauche ajoute une nuance rajeunissante à leur social-démocratie décrépie et la droite vante les nouveaux marchés de la transition écologique. Problème : celle-ci est un miroir aux alouettes. Panneaux solaires, éoliennes ou voitures électriques sont dépendants de métaux dits « rares » de plus en plus rares, extraits majoritairement en Chine à l’aide d’acides puissants et de substances chimiques coûteuses et dévastatrices pour la nature et la santé. Et comme n’importe quel bien d’importation, notre accès à ces énergies dépend du pétrole consommé par les cargos qui les portent jusqu’à nous.

Il n’y a rien à attendre, non plus, des douches tièdes, ampoules basse consommation et autres « réflexes éco-citoyens » : ce ne sont pas les familles qui consomment la plus grande part des ressources mais les entreprises.

Apprécions la bonne foi de ces pompiers pyromanes : en dix ans, 50 millions d’hectares de forêts ont été détruits par les entreprises qui s’étaient engagées à « zéro déforestation » (rapport Greenpeace 2019). Il n’y a jamais eu autant d’écologistes pour si peu d’écologie réelle. C’est le trait caractéristique des sociétés malades : on se gargarise de ce qui n’existe pas. On crie « tolérance » en censurant à tout bout de champ ; on met en quarantaine les potentiels porteurs du Coronavirus, mais on laisse entrer des centaines de milliers de clandestins venus de pays où on meurt encore de la gale ; on veut défendre l’enfant innocent contre les pédocriminels tout en le jetant dans les bras de l’industrie du loisir qui encourage la sexualité précoce…

Les élites occidentales ont d’abord plébiscité la voiture au-delà du raisonnable, entraînant la mise en conformité de l’urbanisme avec les distances franchies par les automobiles, dépeuplant villages et villes moyennes au profit de métropoles laides et sans âmes. Et maintenant qu’on ne peut plus s’en passer, on pose des circuits cyclistes qui s’interrompent au milieu des grands carrefours pour grappiller un nouveau label d’Etat type « ville fleurie ».

Toute cette écologie de technocrate urbain n’est qu’un simulacre. La véritable écologie privilégie la préservation des paysages aux éoliennes et aux BTP, la natalité à l’immigration, les fermes indépendantes aux exploitations saturées de pesticides, les petits commerces à la grande distribution et la vie de quartier à la 5G. Cette écologie intégrale n’entre pas dans les urnes des bureaux de vote, remplies à ras bord par les mensonges des lobbies et les promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. La grande leçon de la crise, c’est que la démocratie, comme le développement durable, est un mythe. Il n’y a que deux choix possibles : la tyrannie de la croissance verte inclusive ou la dictature de salut public au service de l’identité avec pour devise Kalos kagathos : « Ce qui est beau est bon. ».•

Julien Langella

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