Une vingtaine de civils tués dans une attaque djihadiste au Burkina

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«Des individus armés non identifiés ont attaqué le village de Lamdamol dans la nuit [du 1er au 2 février], faisant près d’une vingtaine de morts parmi les populations civiles», a déclaré le 2 février une source sécuritaire à l’AFP. «Les assaillants lourdement armés et à bord de motocyclettes ont littéralement exécuté les habitants de la localité» située dans la commune de Bani, à 40 kilomètres de Gorgadji, dans la province du Séno.

Selon un agent de santé joint par l'AFP à Dori (nord), «l'infirmier en chef du centre de santé de la localité, qui rejoignait son poste dans le village de Lamdamol, a été tué dans cette attaque».  «C’est la panique dans le village et les localités environnantes. Les populations fuient vers le centre- nord, même des habitants de Gorgadji désertent la zone», a précisé ce fonctionnaire. 

Une autre source sécuritaire, jointe par l’AFP, a confirmé cette attaque djihadiste, évoquant «des représailles contre les habitants qui avaient été sommés quelques jours plus tôt de quitter les lieux». «Les forces de défense et de sécurité (FDS) s’emploient jour et nuit à sécuriser la zone et les habitants, mais il est difficile d’être partout à la fois», a regretté cette source, affirmant que «la sécurité des populations demeur[ait] une priorité pour les FDS». 

Cette attaque contre les populations civiles survient une semaine après plusieurs autres dans le nord et le centre. Le 25 janvier, 39 civils ont été tués dans une attaque djihadiste, perpétrée dans le village de Silgadji, localité située dans la commune de Tongomayel, dans la province du Soum. 

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l'aide de militaires étrangers, notamment de la force française Barkhane. 

Selon l'ONU, les attaques djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4 000 morts en 2019 et provoqué une crise humanitaire sans précédent avec 600 000 déplacés et réfugiés qui fuient les violences.

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