Des milliers de personnes manifestent à Bagdad contre la présence américaine en Irak

post_thumb_default

 

Suite à un appel à manifester contre la présence des troupes américaines en Irak, lancé par le leader chiite Moqtada al-Sadr, des milliers de personnes ont déferlé dans les rues de Bagdad ce 24 janvier, comme on peut le constater sur ces images de l’agence Ruptly.

#Irak 🇮🇶 : des centaines de personnes manifestent contre le gouvernement à #Bagdadpic.twitter.com/zylwl4a2vD

— RT France (@RTenfrancais) January 24, 2020

Scandant «Dehors, dehors, occupant» ou encore «Oui à la souveraineté», la foule des fidèles de Moqtada al-Sadr s’est rassemblée dans le quartier de Jadriyah, agitant des drapeaux irakiens. Un porte-parole du leader religieux est monté à la tribune afin de lire un communiqué de celui-ci, dans lequel il a appelé au retrait des forces américaines d’Irak, à l’annulation des accords de sécurité entre Washington et Bagdad mais aussi à la fermeture de l’espace aérien irakien aux avions militaires américains. Une gigantesque banderole «Get out America» (Dehors l’Amérique) était déployée sur l’estrade.

#Irak 🇮🇶 : «une manifestation d'un million de personnes» contre la présence américaine 🇺🇸#Bagdad#EtatsUnispic.twitter.com/EyjpNhfoPs

— RT France (@RTenfrancais) January 24, 2020

Le fils de l’ayatollah Mohammad Sadeq al-Sadr, exécuté en 1999 sous Saddam Hussein, a par ailleurs conseillé au président américain de ne pas être «arrogant» face aux responsables irakiens. «Si tout cela est fait, nous traiterons [avec les Etats-Unis] comme avec un pays non-occupant, sinon, nous les considérerons comme un pays hostile à l'Irak», a-t-il fait savoir.

L’appel de Moqtada al-Sadr a été suivi par le Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-iranienne formée pour lutter contre les djihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, habituellement rivale du leader politique, et dont le numéro deux, Abou Mehdi al-Mouhandis, avait été assassiné lors de l’opération américaine visant le général iranien Qassem Soleimani, ancien chef de la force al-Qods, le 3 janvier en Irak.

Dans son prêche du vendredi, lu par un porte-parole, le grand ayatollah Ali Sistani a de son côté souligné le droit des Irakiens à manifester «pacifiquement» pour leur souveraineté nationale. La plus haute autorité chiite du pays a par ailleurs dénoncé le «retard» des partis dans la formation d’un nouveau gouvernement.

En effet, depuis la démission du Premier ministre, Adel Abdel Mahdi en décembre sous la pression de la rue, celui-ci est resté au pouvoir afin de gérer les affaires courantes, les partis politiques n’arrivant pas à se mettre d’accord sur la composition d’un nouveau gouvernement. Une occasion pour Moqtada al-Sadr de se positionner non plus uniquement comme un leader de la contestation qui secoue le pays depuis le 1er octobre, mais également comme un résistant à l’occupation américaine du pays depuis 2003. Les 5 200 militaires étasuniens encore déployés en Irak avaient été enjoints à quitter le pays par le Parlement irakien le 5 janvier dernier.

Lire aussi : Retrait des troupes américaines ? Washington aurait menacé l'Irak de bloquer son compte à la Fed

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.