Le projet d'autoroute du Chablais français crispe la Ville de Genève
La Ville a mandaté le cabinet d'avocats Huglo-Lepage pour contester cette infrastructure, a noté mercredi le porte-parole de l'exécutif municipal Philippe d'Espine, confirmant une information révélée par Le Temps et la Tribune de Genève. La municipalité estime que ce projet fera de la concurrence au tout nouveau RER Léman Express.
Seul le conseiller administratif Guillaume Barazzone ne s'est pas rallié à la décision de ses quatre collègues de l'exécutif de s'opposer au décret du gouvernement français déclarant d'utilité publique le tronçon autoroutier. Le magistrat a indiqué à la Tribune de Genève que ce dossier dépasse les compétences de la Ville.
"Désenclaver" une région
Si des associations écologistes françaises et des groupements d'habitants combattent également la liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains, de nombreux élus du Chablais français saluent ce projet, qui doit permettre de désenclaver leur région, pauvre en infrastructures de transports.
Dans les colonnes du Temps, Jean-Christophe Bernaz, membre de l'association "Oui au désenclavement du Chablais", surnommé par ses adversaires "le promoteur immobilier", fulmine. "De quoi se mêlent les Suisses?", s'interroge-t-il. Pour lui, il ne s'agit ni plus ni moins que "d'ingérence internationale".
> Les explications dans Forum de Rémy Pagany, conseiller administratif de la Ville de Genève:
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