Pierre Aepli, ancien commandant de la police cantonale vaudoise.
L’interdiction de la burqa provoque d’intenses discussions. Ses adversaires lui reprochent de stigmatiser une population spécifique et de conduire à son exclusion. Elle interpelle nos conceptions de la tolérance, de l’égalité, de l’intégration.
Comment peut-on aborder cette question rationnellement en la plaçant dans le cadre de notre rapport à l’islam? Pour cela, il s’agit de distinguer les motifs qui amènent une musulmane à se voiler, intégralement ou non, volontairement ou non. Il y en a quatre principaux: la religion, bien que le Coran ne l’oblige pas; l’emprise d’une culture éloignée de la nôtre; la contrainte; l’affirmation identitaire. Les défis soulevés ne sont pas les mêmes; ils exigent de notre part des réponses adaptées. Les outrances islamophobes de quelques milieux d’extrême droite ne fournissent aucune solution, ni les contorsions d’une certaine gauche et de groupes féministes intégristes qui ne traduisent que la soumission à un politiquement correct idéologique, moralisateur et borné.
Entre la condamnation en bloc et la complaisance lâche, la solution réside dans l’ajustement de notre tolérance en fonction des trois natures de l’islam. Ce dernier se veut une totalité qui englobe des préceptes religieux, des normes culturelles (établies dans un environnement historique et géographique précis) et une volonté messianique dont l’intensité varie selon les époques et qui se trouve aujourd’hui en phase offensive. Si notre tolérance peut être grande en matière de spiritualité, elle doit être restreinte lorsque des coutumes ou des revendications sont incompatibles avec nos lois et nos mœurs, inexistante quand un projet politique brave notre ordre démocratique.
Comment traiter la burqa dans ce contexte? Elle ne ressortit pas au domaine religieux, preuve en est qu’elle n’est pas généralisée en terre musulmane; elle relève en revanche d’une culture qui s’oppose frontalement à la nôtre et, surtout, elle est instrumentalisée, comme le voile d’ailleurs, par les islamistes pour isoler et contrôler une population qu’ils veulent soumettre à une interprétation obscurantiste de leur religion: communauté qui, pour eux, ne doit obéir qu’aux préceptes de l’islam et refuser les codes, les valeurs et les institutions du pays d’accueil.
«Ce qui doit nous inquiéter, c’est la manipulation orchestrée par les extrémistes»
Le grand défi de la burqa n’est pas dû aux quelques porteuses de cet accoutrement ni même aux éventuels terroristes qui pourraient se dissimuler sous cet habit; ce qui doit réellement nous inquiéter, c’est la manipulation orchestrée par les extrémistes pour avancer masqués – c’est le cas de le dire – et tester notre capacité de résistance. Ne nous trompons donc pas, les provocations auxquelles nous sommes confrontés n’appartiennent pas au domaine religieux, elles sont culturelles et surtout politiques.
Le refus de la burqa et du voile politique n’est pas un non à une religion, c’est un non à un type de société rétrograde et à un régime totalitaire.
Créé: 09.01.2020
”Ne nous trompons donc pas, les provocations auxquelles nous sommes confrontés n’appartiennent pas au domaine religieux, elles sont culturelles et surtout politiques.”
A mon avis, la burka doit être interdite sur tout le territoire national.
Il en va de notre sécurité. Si tu as quelque chose à dissimuler (arme, explosif, etc …) il n’y a pas mieux.
Vols et hijab :
https://www.youtube.com/watch?v=1Iughp-a_fM&feature=youtu.be
L’islam forme un tout, donc si on accepte le côté spiritualité, on accepte aussi tout le reste !
Qui sont ceux qui respectent le mieux le coran, les “modérés” ou les intégristes ?
Et à long terme, qu’est-ce que tout cela donne, les modérés restent modérés ?
Un début de réflexion intéressant, mais qui ne débouche pas sur la conclusion logique : l’islam n’a pas sa place en Occident, aucun de ses préceptes n’est compatible avec nos lois.