C’est la première fois depuis le rétablissement de la démocratie après la mort du général Franco que le parti socialiste espagnol (PSOE) s’apprête à former une coalition avec l’extrême gauche, et c’est aussi la première fois qu’il compte s’appuyer sur le soutien de partis séparatistes et d’héritiers de l’ETA, se lamentait le quotidien El Mundo dans son éditorial du 31 décembre. Ce sera le premier gouvernement social-communiste depuis la Deuxième République, remarquait déjà la veille le quotidien ABC en estimant que le futur exécutif se caractérisera par son revanchisme plus encore que par son progressisme, et qu’il met en danger le consensus de la transition démocratique des années 70-80.
Les manœuvres de Pedro Sánchez pourraient bien aboutir à la formation d’un gouvernement avant l’Epiphanie, et ce gouvernement rappellera effectivement fortement le Front populaire de 1936, même si l’on n’en est pas encore à tuer les prêtres comme en cette période sombre de l’histoire espagnole qui précéda la guerre civile. Le PSOE aurait pu choisir de négocier un gouvernement « constitutionnaliste » avec le PP mais il a préféré poursuivre dans la voie sur laquelle il s’était engagé au printemps 2018 en renversant le gouvernement de Rajoy avec les voix de l’extrême gauche et des séparatistes, renouant ainsi dans une certaine mesure avec sa tradition des années 30, quand il était un parti antiespagnol et antidémocratique.
Au programme
Les militants de la Gauche républicaine catalane (ERC), un parti séparatiste, doivent voter le jeudi 2 janvier le soutien ou non à ce gouvernement d’extrême gauche. Les leaders d’ERC se disent sceptiques vis-à-vis du Premier ministre mais estiment qu’il faut saisir la chance qui s’offre à eux : « c’est une opportunité dont l’indépendantisme doit profiter », a déclaré le porte-parole d’ERC en conférence de presse. Un signal leur est envoyé avec le parquet qui demande à la Cour suprême la libération du dirigeant séparatiste catalan Oriol Junqueras, condamné à 13 ans de prison pour sédition, afin de lui permettre de prendre possession de son siège de député au Parlement européen. Le parquet espagnol s’appuie pour cela sur un récent jugement de la Cour de justice de l’UE reconnaissant la validité de l’élection de Junqueras malgré sa condamnation en Espagne.
Au programme du futur gouvernement Sánchez : nouveau transfert de compétences en faveur du Pays basque et de la Catalogne, ouverture d’un dialogue « entre gouvernements » sur la ligne Madrid-Barcelone (où gouverne l’indépendantiste Quim Torra, ouvertement hispanophobe), hausse des impôts, annulation de la réforme du droit du travail de Rajoy, interdiction des écoles privées non mixtes, développement de l’éducation sexuelle à la mode LGBT, exclusion des notes de l’option catéchisme du calcul des moyennes des élèves, légalisation de l’euthanasie et lois féministes, dont une promesse de loi sur le consentement sexuel en vertu duquel tout acte sexuel avec une femme non précédée d’un « oui » de cette dernière sera considéré comme un viol. Va-t-on donc mettre tout le monde sur écoute ? Deux promesses encourageantes toutefois : celle d’empêcher l’accès des mineurs à la pornographie et celle de refuser la légalisation des mères porteuses. Reste à voir si elles seront tenues. •
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Extrait de: Source et auteur
Une nouvelle guerre d’Espagne en perspective ?
Les gauchistes espagnols vont provoquer FATALEMENT une nouvelle guerre civile. La gauche, partout, porte la guerre civile dans ses flancs comme la nuée porte l’orage. Et comme en 1939, elle sera vaincue. ¡ Arriba España !
Laissons la gauche espagnole doctrinaire appauvrir rapidement leur pays afin que les Espagnols comprennent au plus vite qu’ils auraient du élire un autre.