Dans une interview publiée vendredi 27 décembre, le romancier s’en prend notamment aux services médiatiques publics.
Frédéric Beigbeder vide son sac. Avec son franc-parler habituel, le chroniqueur du Figaro s’est livré dans une interview au journal, publiée vendredi 27 décembre, à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage. « J’en ai ras-le-bol des petits rires autosatisfaits de nombreux fonctionnaires du rire, qui glissent des leçons de morale dans leurs billets prévisibles de chansonniers politiques dignes du Don Camilo, bien à l’abri derrière l’institution et le prestige du service public », lance-t-il rapidement à l’adresse de France Inter. Et qualifie même la radio d’« enceinte soi-disant bobo et décontractée » où « la terreur règne ».
Les limites du « fun permanent »
Le romancier dénonce aussi la stratégie qui a cours dans les médias : « Les nombreux animateurs de late shows américains ont tellement tapé sur Trump qu’ils lui ont préparé le terrain. Même chose avec l’establishment anglais, unanimement anti-Brexit et unanimement perdant. L’excès de rire engagé aurait-il pavé la route aux démagogues ? », s’interroge-t-il, jugeant que « le fun permanent a démontré son impuissance dans ces pays-là ».
Sur un plan plus politique, mais toujours médiatique, Frédéric Beigbeder s’en prend au principe de « Tête de Turc du moment », selon l’expression qu’il emploie dans son livre. « C’est une des choses qui m’ont le plus révolté : comment des jeunes gens de gauche, qui se disent ouverts et tolérants, peuvent passer leur temps à enfoncer des personnes déjà à terre ? », s’interroge-t-il pour le Figaro, citant tour à tour les exemples Yann Moix, Roman Polanski ou encore Carlos Ghosn. A propos de ce dernier, il se demande : « Des rigolos libertaires qui se réjouissent qu’on jette un homme en prison sans jugement ? Non, mais on va où, là ? »
Les « gilets jaunes », une « grosse claque »
Des « gilets jaunes », le réalisateur estime qu’il s’agit d’une « grosse claque de réalité à la face des plaisantins impuissants ». « Les pseudo- rebelles du 16e arrondissement (où se trouve la Maison de la Radio) avec leurs casques audio tremblaient de peur devant les vrais insurgés à casques de moto qui foutaient le feu à l’avenue Kléber, de l’autre côté du Trocadéro », précise-t-il encore.
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