Nouvelle vague migratoire : Recep Tayyip Erdogan met en garde l’Europe

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Une nouvelle vague migratoire ingérable pour la Turquie : le président turc Recep Tayyip Erdogan met une fois de plus l’Europe en garde face à un afflux potentiel de migrants.

120 000 migrants en route vers la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré le 22 décembre dernier que son pays ne pouvait pas gérer une nouvelle vague de migrants alors que des dizaines de milliers de personnes fuiraient la province syrienne d’Idlib, territoire où les armées russes et syriennes ont récemment mené des opérations et que le président syrien Bachar al-Assad a promis de reprendre. « Si la violence envers le peuple d’Idlib ne cesse pas, ce nombre augmentera encore plus », a averti Recep Tayyip Erdogan lors d’une cérémonie de remise de prix.

Mais il a également fait pression sur l’Europe : « Dans ce cas, la Turquie ne portera pas seule un tel fardeau de migrants. » Le pays accueille déjà quelques 3,7 millions de Syriens enregistrés et a déjà prévenu l’UE qu’il ne pouvait plus supporter le poids du conflit. Lors de sa prise de parole, Recep Tayyip Erdogan a évoqué le chiffre de 80 000 personnes ayant quitté Idlib afin de rejoindre la Turquie. Des sources humanitaires turques indiquaient quant à elles le 23 décembre que le nombre de migrants en route vers la Turquie avoisinait les 120 000 individus.

Dans une telle configuration, les autorités grecques, déjà débordées, ont de quoi s’inquiéter : « L’impact négatif de la pression que nous allons subir sera quelque chose que toutes les nations européennes, en particulier la Grèce, ressentiront également », a aussi déclaré le président turc.

Recep Tayyip Erdogan et le deal européen

Si la Turquie relativement joué son rôle de frein pour les migrants cherchant à gagner l’Union européenne, elle ne l’a fait qu’en échange de 6 milliards d’euros promis par Bruxelles. Une somme que le pays attendrait toujours et qui accentue encore le « chantage à l’immigration » qu’il exerce sur l’Europe.

Dans le même temps, Recep Tayyip Erdogan a ironisé sur les suites données par l’UE aux interventions turques en Syrie cet automne : « Nous appelons les pays européens à utiliser leur énergie pour arrêter le massacre d’Idlib, plutôt que d’essayer de coincer la Turquie pour les mesures légitimes qu’elle a prises en Syrie ».

Durant l’automne, le président turc avait déjà menacé d’« ouvrir les portes » et de laisser 3,6 millions de migrants affluer en Europe si les États européens ne se décidaient pas à soutenir la Turquie. Une éventualité toujours d’actualité avec à la clé une crise migratoire de l’ampleur de celle de 2015…

AK

Crédit photos :DR (Photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2019, 
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3 commentaires

  1. Posté par OneShot le

    Il est monstrueux de constater que l’immigration en Europe dépend du bon vouloir d’un dirigeant turc ! En d’autres termes, les frontières de l’UERSS ne sont nullement défendues. Cela en dit long sur l’abomination qu’est l’UERSS.

  2. Posté par léopold le

    Le sultan néo ottoman est capable de tout, même du pire

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