Ils étaient près de 1 000, ce 22 décembre, à manifester dans les rues de Hong Kong en solidarité avec les Ouïghours, une ethnie musulmane vivant principalement dans la province chinoise du Xinjiang (nord-ouest). Les forces de l'ordre sont intervenues après que des contestataires sont allés décrocher un drapeau chinois d'un bâtiment gouvernemental voisin. Les manifestants ont pour leur part lancé des bouteilles et des pierres en direction des forces de l'ordre.
Rally turned chaotic &had to be cut short after riot police entered square to subdue at least 2 people,after some allegedly took off the national flag at the square. Protesters at this APPROVED rally ran away in panic, or threw objects back in anger. Pepper spray & black flag. pic.twitter.com/6Y6nbI7RyJ
— Frances Sit (@frances_sit) December 22, 2019
Certains orateurs de cette manifestation anti-Pékin ont accusé le gouvernement chinois de vouloir calquer, à Hong Kong, la politique menée au Xinjiang, où Pékin a drastiquement renforcé les mesures de surveillance depuis environ deux ans, au nom de la lutte contre le séparatisme et le terrorisme islamiste.
Les quelques 10 millions d'Ouïghours, la principale ethnie de la région, sont particulièrement visés. Selon des organisations de défense des droits de l'homme, pas moins d'un million d'entre eux auraient été internés dans des camps de rééducation.
Pékin dément ce chiffre et explique qu'il s'agit «de centres de formation professionnelle» destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.
«Nous ne devons pas oublier ceux qui partagent notre objectif, notre lutte pour la liberté et la démocratie et la colère contre le Parti communiste chinois», a déclaré un manifestant cité par l'AFP, déclenchant les applaudissements des manifestants. «Je pense que la liberté et l'indépendance fondamentales devraient exister pour tous, pas seulement pour Hong Kong», a déclaré une autre.
Certains protestataires agitaient le drapeau du «Turkestan oriental» le terme employé par les séparatistes ouïghours, une bannière bleue frappée d'une étoile et d'un croissant blanc.
On this bright & fine Sunday, hundreds of ppl have gathered at Edinburgh Place in Central to call for support for Uighurs in Xinjiang, expressing fear that Hong Kong will soon face similar oppression if Beijing tightens its grip on the city. #HongKongProtestspic.twitter.com/zAjc663UDv
— Frances Sit (@frances_sit) December 22, 2019
Les autorités de Hong Kong, citées par le quotidien chinois Global Times, ont pour leur part «condamné les radicaux soutenant la sécession de Hong Kong, du Xinjiang et du Tibet». Le média public fait état de deux arrestations.
HKSAR govt condemned radicals supporting #HongKong, #Xinjiang and #Tibet secession on Sunday, after police drew their guns to warn the rioters and arrested two: #HK media https://t.co/JlnxLi01vqpic.twitter.com/YWAZZ0ZEVc
— Global Times (@globaltimesnews) December 22, 2019
La manifestation survient après que le milieu de terrain Mesut Ozil, du club de football anglais Arsenal, a provoqué un tollé en Chine après avoir critiqué les politiques du gouvernement envers la minorité ethnique musulmane de la région agitée du nord-ouest du Xinjiang.
Musulman allemand d'origine turque, le footballeur avait notamment twitté : «Des Corans sont brûlés... des mosquées détruites... les écoles islamiques interdites... des intellectuels religieux tués les uns après les autres... Des frères envoyés par la force dans des camps». Dans la foulée, la télévision chinoise avait déprogrammé un match d'Arsenal de l'antenne.
#HayırlıCumalarDoğuTürkistan 🙏🏼 pic.twitter.com/dJgeK4KSIk
— Mesut Özil (@MesutOzil1088) December 13, 2019
Extrait de: Source et auteur
J’étais plutôt neutre devant un conflit lointain qui ne nous concerne nullement. Mais soutenir les musulmans Ouïghours, là, non ! Il ne faut pas laisser les mahométans revendiquer, sinon il arriverait ce que l’Histoire a sans cesse prouvé. Leur donner la main, c’est se faire ensuite manger tout le bras et, au final, être dévoré. Quand on peut s’enorgueillir de quatre millénaires de civilisation, on ne doit pas laisser prise à la barbarie.