Selon Poutine, le Géorgien tué en Allemagne était «un combattant, très cruel et sanguinaire»

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Moscou prendra des mesures en réponse à l'expulsion de deux membres de l'ambassade russe de Berlin, a déclaré Vladimir Poutine devant la presse après un sommet au «format Normandie» qui s’est tenu à Paris le 9 décembre. Berlin avait justifié l'expulsion des diplomates eu égard au «manque de coopération» de la part de Moscou dans l'enquête concernant le meurtre d'un Géorgien, tué à Berlin le 23 août dernier.

«Vous avez posé la question sur des mesures de rétorsion. Il existe des lois non-écrites dans ces cas-là. Vous avez expulsé nos diplomates, nous expulsons les vôtres. C’est tout», a déclaré le président russe en répondant aux questions des journalistes.

Vladimir Poutine a toutefois prévenu que cet épisode ne devait pas être considéré comme une crise diplomatique entre les deux pays. «Est-ce qu’il s’agit d’une crise dans les relations [avec l’Allemagne] ? Il n’y a rien de bon, mais à mon avis, je ne crois pas qu’on puisse parler de crise», estime Vladimir Poutine. Et d'ajouter : «Il faut trouver les coupables et, avec la chancelière [Angela Merkel], on va tout faire pour aider nos collègues allemands», a souligné le président russe.

Tornike K., «l'un des organisateurs de l'attentat dans le métro de Moscou»

Interrogé au sujet de l'affaire par un journaliste allemand, le chef de l'Etat russe s’est également exprimé sur l'identité et les antécédents de la victime, un Géorgien d'origine tchétchène, nommé Tornike K. et identifié comme étant Zelimkhan Khangochvili. Vladimir Poutine a affirmé que ce dernier avait «participé à des activités séparatistes» et était recherché par les services russes.

«C’est un combattant, très cruel et sanguinaire. L'une des opérations à laquelle il a participé, a fait 98 morts. Il étaient l'un des organisateurs de l’attentat dans le métro de Moscou», a déclaré Vladimir Poutine.

Le président russe n’a pas précisé de quel attentat il s’agissait mais pour mémoire Moscou a connu une série d'explosions meurtrières à partir de l’année 1996. Les attentats dans le métro de la capitale russe ont fait, au total, 106 morts et 520 blessés dans la période entre 1996 et 2010.

Emprisonné à Berlin, le meurtrier présumé a choisi de garder le silence

Le 23 août, dans un parc du centre de la capitale allemande, Tornike K. alias Zelimkhan Khangochvili, a été tué en plein jour de trois balles tirées d'une arme munie d'un silencieux. Des témoins ont évoqué une «exécution».

La victime avait participé à la deuxième guerre de Tchétchénie contre la Russie, avant d'entrer dans une unité anti-terroriste du ministère géorgien de l'Intérieur, tout en gardant des liens avec les milieux islamistes dont il était proche. Il était fiché par Moscou comme terroriste.

Selon le parquet fédéral allemand, chargé des affaires d'espionnage, le meurtre aurait été commis «soit pour le compte d'entités étatiques de la Fédération de Russie, soit pour le compte de la République autonome tchétchène».

Le meurtrier présumé est un Russe, actuellement emprisonné à Berlin où il a choisi de garder le silence. Cet homme aurait été détenteur de papiers d'identité au nom de Vadim Sokolov, 49 ans, qui ne figure pas dans les bases de données russes. Il était entré en Allemagne, en passant par la France, deux jours avant le meurtre.

 

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Un commentaire

  1. Posté par Nicolas le

    Les Russes ont raison, pas de procès pour ces hyènes.

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