Nous apprenons ces derniers jours qu'une figure du syndicalisme genevois semble avoir eu un comportement pour le moins inélégant vis-à-vis de plusieurs collègues et subordonnées féminines. Unia, le syndicat concerné fait savoir que l'individu a été libéré de son obligation de travailler «par mesure de précaution pour les personnes impliquées dans cette affaire». C'est judicieux. C'est judicieux mais fort tardif. L'homme est manifestement connu depuis longtemps pour ses pratiques puisqu'il a eu le temps de se voir affublé du surnom de DKS, à savoir Dominique Strauss-Kahn, l'homme à qui son appétit sexuel insatiable a joué des tours.
On voit ici une nouvelle fois que les syndicats se montrent intransigeants envers les autres mais ont bien de la peine à faire le ménage dans leurs rangs lorsque c'est nécessaire. Il est bien évident qu'un cadre harceleur employé dans l'entreprise lambda aurait été bien vite cloué au pilori de même que son employeur, coupable de ne pas avoir pris les mesures nécessaires à temps. Pour assurer la visibilité nécessaire, Unia n'aurait pas manqué d'organiser une manifestation devant les locaux de la société, banderoles à l'appui d'un porte-voix dont on imagine volontiers le message.
Dans le cas qui nous occupe, rien de tout cela. L'anonymat du personnage est soigneusement protégé, Unia va se livrer à une enquête en vue de recueillir les témoignages des potentiels victimes. En bref, il faut attendre.
Cette confidentialité est pour le moins surprenante. Secret de deux, secret de Dieu, secret de trois, secret de tous veut le dicton. Manifestement, les médias ne font pas preuve de plus de curiosité que nécessaire. Respect, présomption d'innocence, inconfort à l'idée de faire d'une icône syndicale un vulgaire harceleur sexuel ? Sans doute faut-il retenir la troisième option. Dans bien d'autres cas, des noms ont été jetés sur la place publique sans grand souci de présomption d'innocence ou de protection de la vie privée. Le secret finira bien par être éventé, trop de gens sont dans la confidence. Ce jour-là, on pourra constater que comme Unia, dans certains cas, les médias font judicieusement leur travail, judicieusement mais tardivement.
Yvan Perrin 10.12.2019
” … les médias ne font pas preuve de plus de curiosité que nécessaire”
Les merdias de gôche de connivence avec les syndicats ! Si c’était une personnalité d’une autre tendance politique, il y aurait belle lurette que cela aurait fait de gros titres …
” …inconfort à l’idée de faire d’une icône syndicale un vulgaire harceleur sexuel ?”
Une icône syndicale, laissez-moi deviner ….
https://lecourrier.ch/2019/12/09/le-syndicaliste-accuse-de-harcelement-suspendu/
” … les médias ne font pas preuve de plus de curiosité que nécessaire”
Les merdias de gôche de connivence avec les syndicats ! Si c’était une personnalité d’une autre tendance politique, il y aurait belle lurette que cela aurait fait de gros titres …
” …inconfort à l’idée de faire d’une icône syndicale un vulgaire harceleur sexuel ?”
Une icône syndicale, laissez-moi deviner ….
“Manifestement, les médias ne font pas preuve de plus de curiosité que nécessaire. ”
Comment croire que les putains du système vont se découvrir des fibres de lanceurs d’alerte?