Lors d'une conférence de presse entre les deux hommes près de Londres, en marge du sommet des 70 ans de l'OTAN, Donald Trump a reproché à son homologue français une approche trop floue, à ses yeux, de la question du rapatriement des Français partis rejoindre Daech en Irak et en Syrie.
Répondant à une question d'un journaliste, le chef d'Etat américain s'exprimait au sujet des djihadistes étrangers emprisonnés en Syrie, qui «viennent en majorité d'Europe», avant de proposer, de manière un peu cavalière, à Emmanuel Macron : «Voudriez-vous des combattants de l'Etat islamique ? [...] Vous pouvez prendre tous ceux que vous voulez !»
Le président français s'est alors lancé dans un long exposé : «Soyons sérieux, il y a beaucoup de combattants de l'Etat islamique qui viennent de Syrie, de l'Irak, de la région. Il y a certes des combattants étrangers qui viennent d'Europe, mais c'est une minorité à l'échelle du problème et la priorité principale c'est se débarrasser de l'Etat islamique et de ces groupes terroristes [...] Certains de ces combattants étrangers vont être jugés en Irak parce que leurs actions criminelles ont été faites dans cette région ; nous avons une approche humanitaire pour les enfants et nous aurons une approche au cas par cas. [...] Ne nous y trompons pas : le problème numéro 1, ce n'est pas les combattants emprisonnés [mais] les combattants en liberté dans la région et il y en a de plus en plus au vu de la situation actuelle.»
Donald Trump a réagi à ces propos par un compliment railleur : «C'est la marque d'un grand homme politique, c'est la meilleure non-réponse que j'aie jamais entendue !»
Le thème est un sujet de tensions entre les Européens et le locataire de la Maison Blanche : le 1er août, le président des Etats-Unis avait menacé l'Europe en ces termes : «Nous avons des milliers de combattants de l'EI que nous voulons que l'Europe rapatrie. [...] S'ils ne les prennent pas, nous aurons probablement à les libérer en Europe.» Le 17 février, Donald Trump avait déjà exhorté les pays européens à récupérer leurs ressortissants djihadistes, tweetant : «Les Etats-Unis ont demandé au Royaume-Uni, la France, l'Allemagne [...] de reprendre plus de 800 combattants de l'Etat islamique que nous avons capturés et de les juger», expliquant que dans le cas contraire, les Etats-Unis seraient «forcés de les libérer».
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Il existe une solution beaucoup plus simple et plus rapide pour nous débarrasser de tous ces criminels de la pire espèce dont la cruauté n’a d’égale que celle des colonnes infernales en Vendée. Les relâcher, c’est avoir la certitude qu’ils recommenceront à massacrer au nom d’allah.
C’est ça la finalité ?