Affaire Epstein : une nouvelle femme accuse l’ancien agent Jean-Luc Brunel

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Déjà cité dans le cadre de l'affaire Epstein des deux côtés de l'Atlantique, le patron d'agence de mannequins Jean-Luc Brunel se trouve confronté à plusieurs accusations d'agressions sexuelles en France depuis un appel à témoin lancé par la police en septembre.  

Dans un entretien exclusif à RT France, Carole, raconte pour la première fois l'agression qu'elle dit avoir subie quand elle avait 25 ans. 

Alors mannequin dans l'agence Karin Models, cofondée en 1978 par Jean-Luc Brunel, Carole affirme que ce dernier aurait essayé de la retenir seule chez lui après une fête au domicile parisien de l'agent. 

«A ce moment là il a réessayé de me tripoter, il s'est rapproché de moi, il me tenait contre lui et je l'ai repoussé, je l'ai menacé, comme on a plusieurs personnes en commun dans le milieu», déclare-t-elle à RT France. Jean-Luc Brunel n'aurait pas davantage insisté ce soir-là, mais, affirme Carole, «deux jours après, on m’a dit que je ne faisais plus partie de l’agence». 

Ayant abandonné peu de temps après le monde de la mode, Carole a décidé de ne pas porter plainte contre Jean-Luc Brunel de peur que cette action ne nuise à sa nouvelle activité professionnelle. 

Plusieurs autres femmes accusent le patron d'agence de mannequins d'agressions sexuelles ou de viols, mais la plupart des faits dénoncés sont prescrits, sauf une plainte pour «harcèlement sexuel» déposée début octobre. 

«Il m’a donné un verre et m’a dit qu’il l’avait fait spécialement pour moi», a raconté à RT France, l'ancien mannequin Thysia Huisman. La Néerlandaise accuse Jean-Luc Brunel d'un viol qui serait survenu en 1991, alors qu'elle était âgée de 18 ans. Après avoir bu le breuvage servi par le directeur d'agence, cette dernière aurait subi un malaise jusqu'à perdre connaissance. Selon son témoignage, elle aurait découvert que Jean-Luc Brunel était en train de la violer au moment de son réveil. 

«Je n’ai rien dit et j’ai gardé ça pour moi pendant très longtemps et ça ne m’a pas fait de bien [...] J’espère que les autres victimes prendront conscience que c’est le moment de parler», a-t-elle déclaré à RT France. 

Jean-Luc Brunel avait déjà été accusé d'agressions sexuelles, selon le même modus operandi, par deux mannequins dès 1988, dans un documentaire de la chaîne américaine CBS

«Pourquoi ces femmes qui étaient nombreuses à parler en 1988 n’ont pas vu d’enquête s’ouvrir suite à leur déclaration ? […] On a un peu le sentiment que c’est le même schéma qui va se reproduire», s'inquiète Anne-Claire Lejeune, l'avocate de Thysia Huisman et de trois autres femmes, auprès de RT France. Elle soupçonne qu'il y ait des «gens extrêmement puissants derrière Brunel», qui pourraient, selon elle, l'avoir préservé de la justice au cours de sa carrière. L'avocate craint désormais que le volet français de l'affaire se solde, là encore, par une absence de poursuite à l'encontre de l'agent de mannequins.

Accusations aux Etats-Unis 

Aux Etats-Unis, le nom de Jean-Luc Brunel apparaît par ailleurs dans plusieurs affaires judiciaires liées à Jeffrey Epstein, notamment en 2007 dans une procédure qui s'est soldée par une peine de 13 mois de prison pour le multimillionnaire, après conclusion d'un accord controversé avec la justice. Deux femmes avaient, à cette occasion, accusé le Français d'utiliser son activité professionnelle pour «fournir» des jeunes femmes à l'homme d'affaires américain.

En 2015, Jean-Luc Brunel avait assuré n'avoir aucun lien avec les actes imputés à Jeffrey Epstein, et avait annoncé des actions judiciaires en France et aux Etats-Unis pour dénoncer les «allégations» le visant, mais ces procédures n'ont jamais abouti depuis. 

Virginia Roberts-Giuffre, une des accusatrices les plus connues de l'affaire Espstein, a par ailleurs révélé qu'elle a été contrainte d'avoir des rapports sexuels avec Jean-Luc Brunel «entre l'âge de 16 et 19 ans». Cette dernière a également affirmé que Jeffrey Epstein lui avait confié avoir couché avec un millier de jeunes femmes «envoyées» pour lui par l'agent français, sans qu'aucune de ces allégations n'aient pu être confirmées par la justice à ce jour. 

Perquisitions en France 

En France, une perquisition a été menée en septembre dans les locaux parisiens de l'agence Karin Models, en même temps que dans l'appartement de Jeffrey Esptein situé au 22, avenue Foch (XVIe arrondissement de Paris).

Le 15 novembre, la police a diffusé un nouvel appel à témoins en anglais, adressé à toute personne ayant des informations dans le cadre de l'enquête «relative aux agissements de Jeffrey Epstein et de son entourage». 

[#AppelàTémoins] Dans le cadre de l’affaire #Epstein, la police judiciaire recherche des témoignages français et internationaux.
[#SeekingInformation] The French national police are seeking French/international witnesses with regards to the Epstein investigation. pic.twitter.com/8uGJ4wFQCL

— Police nationale (@PoliceNationale) November 15, 2019

Corinne Dreyfus-Schmidt, l'avocate de Jean-Luc Brunel, a pour sa part fait savoir en octobre que son client se tenait à disposition de la justice. 

Lire aussi : Pizza et soirée avec les enfants : le prince Andrew donne son alibi dans l'affaire Epstein 

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par Bussy le

    Il fallait un lampiste pour détourner l’attention, ce sera Brunel !

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