L'Iran en récession annonce une découverte pétrolière géante
10/11/2019 à 14:19 | AFP
"Un petit cadeau du gouvernement au peuple": le président iranien Hassan Rohani a annoncé dimanche la découverte d'un gisement pétrolier susceptible d'accroître d'un tiers les réserves nationales, une "bonne nouvelle" pour un Iran confronté aux sanctions économiques américaines.
"Nous avons trouvé un gisement de pétrole contenant (des réserves estimées à) 53 milliards de barils", a déclaré M. Rohani lors d'un discours à Yazd (centre).
Une telle découverte est susceptible d'augmenter d'un tiers les réserves prouvées du pays. Celles-ci étaient de 155,6 milliards de barils fin 2018, selon la dernière édition du "Bilan statistique de l'énergie mondiale" publié par le groupe BP.
Cela classait l'Iran au quatrième rang mondial derrière le Venezuela, l'Arabie saoudite et le Canada. La nouvelle serait susceptible de lui faire gagner un rang.
Le gisement, large de 2.400 km2 et profond de 80 mètres, s'étend selon M. Rohani "de Bostan à Omidiyeh", deux villes de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest.
C'est "un petit cadeau du gouvernement au peuple d'Iran", a déclaré M. Rohani, alors que l'économie du pays souffre des sanctions économiques rétablies contre la République islamique par les Etats-Unis depuis 2018.
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M. Rohani a profité de l'annonce de la "bonne nouvelle" pétrolière pour assurer que l'économie iranienne se stabilisait déjà: "Notre peuple a traversé des jours difficiles l'an dernier (mais) je pense que l'Amérique désormais n'a plus d'espoir", a-t-il lancé.
"Nous annonçons aujourd'hui à l'Amérique que nous sommes une nation riche, et qu'en dépit de votre hostilité et de vos sanctions cruelles, les ouvriers et les ingénieurs iraniens du pétrole ont découvert ce champ magnifique", a ajouté le président iranien.
Reste à savoir comment le pays pourra profiter de cette découverte.
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A propos du pic pétrolier - Wikipedia
Synthèse des arguments des optimistes et des pessimistes
Thème | Optimistes | Pessimistes |
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Réserves | Les réserves déclarées par les producteurs sont fiables | Les réserves, en particulier celles de l'OPEP, sont surestimées et ne correspondent pas aux réserves techniques. |
Incidence des progrès techniques | L'évolution durant ces dernières décennies du coefficient R/P (réserves de pétrole mondiales divisée par la production annuelle) prouve indirectement que l'industrie du pétrole arrive à repousser régulièrement l'échéance | Le coefficient R/P a longtemps été sous-évalué car les réserves déclarées ne correspondaient pas aux réserves techniques. Il est aujourd'hui surévalué car certains pays déclarent des réserves qu'ils n'ont pas pour des raisons à la fois politiques et financières. |
Incidence du prix | L'augmentation du prix du pétrole rend rentable de nouveaux gisements ou permet des prospections plus poussées ce qui permet in fine de maintenir les réserves | Les gisements qui deviennent accessibles grâce à l'élévation du prix du baril sont de plus en plus petits et les réserves découvertes tendent à devenir marginales. |
Part du pétrole non conventionnel | Le pétrole non-conventionnel va prendre progressivement le relais du pétrole conventionnel | Le pétrole non-conventionnel ne représentera toujours qu'une faible fraction de la consommation actuelle : il nécessite d'énormes investissements, son EROEI est souvent très faible, pour différentes raisons malgré la grande taille des réserves, la production de ce type de pétrole plafonnera. La plupart des filières de pétrole non-conventionnel sont très polluantes (importantes émissions de CO2, consommation d'eau, émission de mutagènes et de cancérigènes) et entrent en conflit avec les objectifs de réduction de l'émission de gaz à effet de serre. |
Schistes bitumineux | La planète comporte d'énormes réserves de schistes bitumineux qui une fois les techniques mises au point permettront de produire des quantités significatives de pétrole | Les expériences pilotes n'ont jusqu'à présent pas abouti. L'EROEI est mauvais et la pollution très importante. De plus, le débit produit est très faible. |
Hydrate de méthane | La planète comporte d'énormes réserves d'hydrates de méthane qui une fois les techniques mises au point permettront de produire des quantités significatives de pétrole | L'hydrate de méthane est trop dispersé pour permettre une utilisation viable. Sa collecte pourrait conduire à une catastrophe climatique en libérant de grandes quantités de méthane dans l'atmosphère. |
Découvertes | L'Arctique et l'offshore profond n'ont été explorés que de manière superficielle et recèlent des réserves significatives | Les réserves potentielles sont à peu près connues et ne représenteront qu'un apport marginal. Le développement de ces gisements nécessite des investissements gigantesques et sont pour l'Arctique au-delà de nos capacités techniques actuelles. Le pétrole produit sera très cher. |
Taux de récupération | Les techniques vont progresser et permettre la récupération d'un taux croissant de pétrole dans les gisements (aujourd'hui 35 %). Ce coefficient a d'ailleurs fortement progressé par le passé | La progression du taux de récupération au cours des dernières décennies est contestable (il s'agit plutôt d'une convergence entre réserves officielles et réserves techniques). Le taux de récupération est essentiellement dépendant de la géologie et les progrès techniques n'ont que peu d'incidence. Le taux de récupération technique n'augmente quasiment plus : on a déjà atteint la limite de ce qu'on peut faire. |
Pic ou plateau ?
Le 11 février 2006, Kenneth Deffeyes, professeur à l'Université de Princeton et expert pétrolier ayant travaillé entre autres pour Shell, annonce65 que pour lui le pic pétrolier a été atteint en décembre 2005 avec 1000 milliards de barils produits depuis le début de l'ère du pétrole.
Pour certains spécialistes (Jean Laherrère66) le pic pétrolier pourrait prendre la forme d'un plateau « en tôle ondulée » caractérisé par des prix chaotiques associés à des cycles de récession économiques.
« En ce qui concerne le pétrole conventionnel, nous sommes actuellement sur un plateau, qui se manifeste par une importante fluctuation des prix liée à l'incertitude de l'offre à venir face à la demande toujours croissante. »
— Kjell Aleklett, président de l'ASPO
Le saoudien Sadad Al-Husseini, ancien responsable de l'exploration à la Saudi Aramco, a apporté67 en 2007 son propre point de vue : pour lui la production de pétrole a atteint son maximum, et jusqu'en 2020 environ la production restera à peu près stable. « Il s'agit donc plus d'un plateau de production que d'un pic. » Après cette date, il pronostique une baisse assez forte de la production. Il estime également que les réserves mondiales sont surestimées d'environ 300 milliards de barils (soit dix ans de production) et que les grands gisements du Moyen-Orient ont déjà livré 41 % de leurs réserves initiales (jusque mi-2007). Ces estimations sont proches de celles fournies depuis plusieurs années par l'ASPO mais leur confirmation par une personnalité ayant exercé des fonctions dirigeantes au sein de la compagnie nationale saoudienne constitue une première.
Conclusion
En 2007, la production journalière de pétrole a été de l'ordre de 81,53 millions de barils (hors pétrole synthétique) ce qui la situe au même niveau que les deux années précédentes68, concrétisation pour certains du pic pétrolier. Mais alors que certains considèrent que le pic de production mondial a déjà été atteint, d'autres estiment que le pic interviendra entre les décennies 2010 et 2040, avec une valeur comprise entre 90 et 120 millions de barils par jour. Ces variations considérables s'expliquent par des évaluations divergentes des spécialistes sur les principaux paramètres :
- les réserves des gisements de pétrole en production et la rapidité du déclin de ces mêmes gisements
- la vitesse de la mise en production des nouveaux gisements
- l'apport du pétrole non conventionnel (Arctique, Offshore profond)
Par ailleurs, plusieurs facteurs exogènes peuvent jouer un rôle crucial :
- la situation intérieure des pays producteurs peut réduire la capacité d'exportation, du fait de l'instabilité (situation actuelle au Nigeria, en Irak, en Libye) ou en créant un climat peu propice aux investissements (Iran, Russie, Venezuela).
- la croissance de la consommation et l'influence d'une montée du prix du pétrole sur celle-ci.
Conséquences sur l'économie
Aujourd'hui la polémique s'est en partie déplacée sur les mesures à prendre dans le domaine économique pour préparer le futur déclin de la production du pétrole.
La prise de conscience du pic pétrolier et surtout de l'avènement global de la période décroissante de la courbe, celle de la déplétion, impose une redéfinition généralisée du mode de vie induit par un pétrole bon marché dont la production se calait constamment par rapport aux besoins.
Les plus pessimistes[Qui ?] considèrent qu'il y aura plusieurs graves crises successives qui seront les chocs géologique (prise de conscience de la finitude des réserves), économique (fin du pétrole bon marché) puis social (évolutions nécessaires pour résoudre la dépendance au pétrole), amenant une probabilité assez forte de tensions ou de conflits internationaux.
Il faudrait 20 ans pour se préparer à la déplétion pétrolière[Comment ?][réf. souhaitée].
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source: Wikipedia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier
Quel canular !
https://www.youtube.com/watch?v=vBk0EARky9c