Devant les députés britanniques réunis dans une ambiance surchauffée, Boris Johnson a mis au défi ce 25 septembre l'opposition de voter une motion de défiance, réaffirmant sa volonté de parvenir à un Brexit fin octobre.
«Le Parlement doit soit se tenir à l'écart, et laisser le gouvernement mettre en oeuvre le Brexit, soit présenter une motion de défiance», a déclaré le Premier ministre conservateur, au lendemain de l'arrêt historique de la Cour suprême qui a annulé sa décision de suspendre le parlement.
De quoi ont-ils peur ?
Les députés de l'opposition ont jusqu'à «la fin de la séance [de ce 25 septembre] pour présenter une motion de défiance envers le gouvernement. Allez-y ! Et nous pourrions la voter demain», a lancé avec défi Boris Johnson. «Auront-ils le courage de le faire ? Ou refuseront-ils d'en prendre la responsabilité ? De quoi ont-ils peur ?», a-t-il lancé, haussant la voix pour couvrir les huées des bancs de l'opposition.
Si l'opposition ne dépose pas de motion, comme il semble probable à ce stade, «ce sera pris comme une [preuve de] confiance envers le gouvernement et le gouvernement pourra, espérons-le, être en mesure de poursuivre la mise en oeuvre de sa stratégie afin de parvenir au Brexit le 31 octobre», a expliqué un porte-parole de Downing Street.
Jeremy Corbyn ne veut pas d'élections tant que la menace d'un Brexit sans accord n'est pas écartée
«De quoi ont-ils peur ?», a poursuivi le Premier ministre, critiquant un «parlement paralysé» qui veut «saboter les négociations» sur le Brexit avec l'Union européenne, et réitérant ses appels à des élections législatives anticipées. Cela lui permettrait d'avoir les coudées plus franches pour déployer sa stratégie sur le Brexit, jusqu'ici systématiquement mise en échec au Parlement depuis son arrivée au pouvoir fin juillet. Mais le chef de l'opposition, Jeremy Corbyn, a répété qu'il ne soutiendrait pas la tenue d'élections tant que ne serait pas écartée la menace d'un Brexit sans accord, option ouvertement envisagée par Boris Johnson.
Pour le bien de ce pays, il doit partir
Le leader travailliste veut d'abord obtenir un report du Brexit avant tout scrutin. «Personne ne peut faire confiance au Premier ministre. Pour le bien de ce pays, il doit partir», a-t-il répété dans une ambiance électrique. Une source conservatrice a précisé que le gouvernement présenterait le 25 septembre une motion pour une brève suspension des séances parlementaires «afin de permettre la tenue du congrès annuel du Parti conservateur» la semaine prochaine, comme le veut l'usage.
Suspendu depuis le 10 septembre, le Parlement devait le rester jusqu'au 14 octobre, à seulement deux semaines de la date prévue du Brexit. Mais cet ajournement a été jugée «illégal» par la plus haute juridiction du pays, qui a estimé qu'il entravait le bon fonctionnement du Parlement et permis son retour ce 25 septembre.
Extrait de: Source et auteur
Voilà bien une preuve (une de plus) de la propension des parlements à ourdir des coups d’état contre les peuples. Les parlements actuels font partie du “système” destiné à pérenniser le pouvoir d’une oligarchie qui lutte ardemment contre la volonté des citoyens. Il est temps que les citoyens, partout en Europe, se posent la question : qui du Peuple ou des corps constitués est le maître ? La réponse est : le Peuple. Tout le reste n’est que traîtrise, mensonge et fourberie.