Blick: Gros couacs au sommet des jeunes pour le climat à Lausanne

Avec leur idole Greta, les ados du climat veulent sauver le monde depuis Lausanne. Mais les uns veulent travailler, d’autres veulent parler de leurs sentiments. La Suisse qui les accueille en prend aussi pour son grade.

On n’en est qu’au troisième jour [7 août] et déjà le mécontentement des participants est palpable. Les journalistes sont priés de quitter la salle un instant. Les jeunes sauveurs européens du climat veulent être entre eux lorsqu’ils se chamaillent au sujet de leurs problèmes. Qui sont nombreux.

1. Simples grèves ou actions plus radicales ?

La déception est grande. Cela fait sept mois qu’ils descendent chaque vendredi dans les rues pour le climat. Mais les résultats sont lents à se manifester. Beaucoup de jeunes se demandent s’ils ne devraient pas être plus provocateurs, voire enfreindre les lois, comme le préconise Extinction Rebellion.

2. Abolir le capitalisme, ou pas ?

A Lausanne, enfants et ados discutent comment ils voient la société parfaite. Pour beaucoup, une chose est claire : notre économie est mauvaise. Une Allemande a pris part avec enthousiasme à une table ronde avec la professeure d’économie Julia Steinberger : « Le consensus est que le capitalisme doit disparaître ». Mais un autre a perçu la discussion différemment : « Les Polonais se souviennent de leur  histoire et ne trouvent pas du tout drôle que les Allemands et les Français veuillent aller vers communisme. »

3. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent réclamer

On en est au milieu du sommet et on ne sait toujours pas ce qui devra en sortir à la fin : un exposé de stratégie ? une liste d’exigences ? Les participants sont désespérément en désaccord sur cette question. Dès le premier jour, ils ont rapidement réuni plus de 30 revendication. Mais nombre d’entre elles sont trop spécifiques et contiennent des mesures concrètes et des objectifs. Le problème, c est que les revendications doivent s’appliquer à toute l’Europe et être approuvées par tous les participants.

4. La Suisse ne leur convient pas

Trop cher et pas dans l’UE : cela dérange un grand nombre des quelque 450 participants venus de 37 pays. « Ça revient même cher pour les participants d’Europe de l’Est d’acheter dans un supermarché », affirme une jeune Autrichienne. Ça ne la gêne pas de se contenter de pain et de confiture, mais la nourriture au sommet n’est pas très variée, pour des raisons budgétaires. Cela frustre les jeunes, qui voudraient profiter de leur semaine ici malgré leur travail. En plus, comme on n’est pas dans l’UE, il y a des frais de roaming et ils ne peuvent pas utiliser l’Internet mobile. (Rappels : les participants étaient nourris, logés gratuitement grâce à la générosité de commerces locaux… et l’Internet est un gros consommateur d’électricité.)

5. La culture de la discussion coûte du temps et des nerfs

« C’est bien que chacun puisse toujours parler de ses sentiments », commente un participant suisse. « Mais je comprends aussi que les autres veulent travailler davantage. Le nœud du problème, c’est que la démocratie de base (grassroots democracy) veut que tout le monde ait son mot à dire à égalité. Ça ne marche pas toujours : même ici, il y en en a qui se mettent en avant. Cela mécontente les gens plus sensibles. Et aussi : dès que quelqu’un forme un toit au-dessus de sa tête avec ses mains, cela signifie « je me sens mal à l’aise », et il a le droit d’en parler immédiatement – même en séance plénière avec près de 450 participants. »

Extraits des commentaires :

Sur les photos, je vois trop de vêtements, chaussures, smartphones etc. qui sont produits dans les pays à bas salaires et transportés de là dans le monde entier.

Pour pouvoir faire la grève, il faut d’abord travailler.

Chers enfants, je crois que nous savons tous qu’il faut devenir plus écologiques. Mais comptez le temps que vous passez sur Internet à diffuser vos belles idées et calculez-en le bilan CO2. Vous critiquez l’agriculture qui produit du CO2, mais vous ne pouvez pas manger votre portable.

Comment voulez-vous comprendre à ce jeune âge des questions aussi complexes sans connaître les structures de pouvoir internationales, la géopolitique, les intérêts régionaux, etc. Pour tout ça, vous devez aller à l'école, puis acquérir de l’expérience. C’est bien que les jeunes s’engagent pour la protection de l'environnement. Mais la politique climatique, c’est tout autre chose.

Source : Riesen-Zoff unter den Greta-Jüngern – Blick

Résumé Cenator

3 commentaires

  1. Posté par Antoine le

    Au lieu de perdre son temps précieux, la jeunesse doit apprendre et à travailler !
    Sans étude, on en arrive à voir des masses d’ado suivre, les yeux fermé, une autiste (Asperger).
    Cela me rappelle un conte de Grimm …. étrange parallèle !
    http://contesetlegendes.canalblog.com/archives/2007/12/16/7250997.html

  2. Posté par JeanPaul le

    @G.Vuilliomenet:
    Personne ne vous oblige d’écrire sous cette forme ridicule. Quant à votre expression de “petits cons”, elle décrit exactement cette masturbation mentale actuelle, avec ou sans Greta.

  3. Posté par G. Vuilliomenet le

    Juste une bande de petit-e-s (c’est tendance ce genre d’écriture absolument débile) con-ne-s qui ont encore du lait derrière les oreilles et montrent combien il-elle-s sont immatures*. Il-elle-s feraient mieux de suivre les conseils de Benoît Rittaud, mathématicien:

    https://www.youtube.com/watch?v=5k_6_HwjUEg

    * S’il y a un-e enseignant-e qui maîtrise ce type d’écriture (j’ai vu qu’on appelait ça écriture inclusive), pourrait-il-elle corriger mon texte?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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