Ils ont beau être partisans d’une Europe ultralibérale et de cet élargissement sans fin qui permet aux prédateurs économiques de pratiquer allègrement le dumpingsocial à nos dépens, il arrive parfois que les europhiles endurcis prennent conscience que l’intégration de nouveaux pays miséreux et/ou corrompus dans l’Union entraînerait immanquablement celle-ci à sa perte. Aussi, au moment où la construction européenne traverse une crise sans précédent, et où son existence même se voit menacée, n’avons-nous pas été surpris d’apprendre que le Conseil des affaires générales de l’Union avait fermé mardi ses portes à six pays des Balkans. Mais, pour combien de temps encore ?
Un simple sursis
Ainsi, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, le Kosovo, l’Albanie et la Macédoine du Nord, dont les demandes d’adhésion étaient examinées mardi lors d’une réunion du Conseil des affaires générales à Luxembourg, se sont-ils vu opposer une fin de non-recevoir provisoire par ledit conseil qui, dans ses conclusions, a quand même précisé qu’il reviendrait « sur cette question en vue de parvenir à une décision claire […] au plus tard en octobre 2019 ». Une décision qui s’est jouée à peu de chose puisque seuls la France, les Pays-Bas et le Danemark se sont déclarés opposés à l’ouverture de négociations d’adhésion avec ces six pays. L’unanimité des vingt-huit étant requise, cela aura cependant suffi à retarder l’échéance.
Par ailleurs, cette résistance de Paris, de La Haye et de Copenhague à la volonté irresponsable d’élargissement sans fin affichée par les autres Etats membres ne doit pas nous leurrer : si ces capitales ont justifié leur décision par leur inquiétude face à la corruption, l’ampleur du crime organisé ou encore le manque de respect de l’Etat de droit dans certains de ces Etats, il est clair que ce qui a surtout fait pencher la balance, c’est l’état catastrophique dans lequel se trouve aujourd’hui l’Union. En proie à une véritable anarchie politique, économique, sociale et même culturelle, à la suite de l’intégration précipitée en 2007 de plusieurs pays ayant appartenu au bloc de l’Est (notamment la Roumanie et la Bulgarie), celle-ci voit se profiler le spectre de l’implosion. De sorte que même les europhiles les plus convaincus admettent aujourd’hui qu’il serait dangereux d’accepter dans l’immédiat de nouveaux candidats.
Le cas emblématique de l’Albanie
Un avis qui suscite évidemment un vif mécontentement chez les postulants, et notamment en Albanie, dont le Premier ministre, Edi Rama, rappelait mi-mai à Bruxelles que son pays, candidat depuis 2014, « méritait l’ouverture des négociations depuis un an déjà ». Ce que la Commission a été assez stupide pour confirmer le 29 mai 2019, en écrivant dans un rapport censé évaluer les progrès accomplis par Tirana, que le pays « a continué à faire de bons progrès » ! Une bien mauvaise plaisanterie quand on sait que l’Albanie a chuté de huit places dans le classement 2018 de la lutte contre la corruption établi par Transparency International. Ou encore que cet Etat majoritairement musulman est depuis des années l’une des principales plaques tournantes sur le continent de tous les trafics (armes, drogues, clandestins…) et occupait en 2017 le premier rang des Etats pourvoyeurs de demandeurs d’asile en France !
De sorte que, comme le rappelait très justement l’eurodéputé RN Dominique Bilde, « avec cette nouvelle vague d’élargissement », l’UE ne ferait pas « que répéter le désastre des précédentes moutures. […] Elle [ouvrirait] cette fois les vannes à l’islam radical et, partant, au terrorisme ».
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Extrait de: Source et auteur
“Une décision qui s’est jouée à peu de chose puisque seuls la France, les Pays-Bas et le Danemark se sont déclarés opposés à l’ouverture de négociations d’adhésion avec ces six pays. L’unanimité des vingt-huit étant requise, cela aura cependant suffi à retarder l’échéance”, nous dit-on.
TROIS PAYS seulement se sont opposés à leur entrée!!! c’est bien mince . Heureusement qu’il faut l’unanimité.
Le cas de l’Albanie (et son réseau mafieux qui déborde sur l’Europe) est pour le moment non autorisé à faire candidature. ON RESPIRE.
Pauvres de nous sur ce TITANIC EUROPEEN. Qu’il coule. On pourra alors refonder la Communauté Economique Européenne dans laquelle on prospérait.
L’UE voit se profiler le spectre de l’implosion …
Il serait temps de restructurer de fond en comble toute l’UE technocrate pour la rendre respectable et acceptable au sens démocratique.