L’Union africaine suspend le Soudan jusqu’à l’établissement d’une autorité civile de transition

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L'Union africaine (UA) a annoncé le 6 juin avoir «suspendu avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l'UA jusqu'à l'établissement effectif d'une autorité civile de transition, ceci étant le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle», selon le compte Twitter du Conseil de paix et de sécurité de l'UA (PSC).

The #AU Peace and Security Council has with immediate effect suspended the participation of the Republic of #Sudan in all #AU activities until the effective establishment of a Civilian-led Transitional Authority, as the only way to allow the Sudan to exit from the current crisis pic.twitter.com/ioBlnfnxcl

— African Union Peace (@AU_PSD) 6 juin 2019

«Le Conseil imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l'établissement d'une d'une autorité civile», a précisé en conférence de presse le Sierra-Léonais Patrick Kapuwa, président en exercice du PSC.

Ultimatums répétés

Depuis le début de la crise, l'UA plaide pour un transfert rapide du pouvoir des militaires aux civils et avait plusieurs fois menacé de suspendre ce pays de l'organisation. Le 15 avril, après le renversement quatre jours plus tôt du président soudanais Omar el-Béchir par les militaires sous la pression d'un mouvement de contestation déclenché le 19 décembre, l'UA avait donné 15 jours pour que le pouvoir soit transféré aux civils.

Début mai, elle avait réitéré cet ultimatum en donnant un nouveau délai de 60 jours aux militaires pour remettre le pouvoir aux civils. Les négociations entre la contestation et le Conseil militaire ont achoppé le 20 mai, chaque partie souhaitant prendre la tête de la transition prévue sur trois ans.

Selon un comité de médecins proches du mouvement contestataire, au moins 113 personnes auraient été tuées et plus de 500 blessées en trois jours, pour la plupart dans la dispersion brutale d'un sit-in devant le siège de l'armée le 3 juin à Khartoum. Le gouvernement fait lui état de 61 morts. 

Cette opération a été vivement dénoncé par l'ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, entre autres. Le Conseil militaire a réfuté tout usage de la «force», évoquant une «opération de nettoyage» à proximité du rassemblement qui aurait mal tourné. Les soutiens de l'armée, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en tête, n'ont pas dénoncé la répression mais appelé au dialogue entre les militaires et la contestation.

Lire aussi : Soudan : quel avenir pour la transition politique après les violences à Khartoum ?

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par Michel Vasionchi le

    Est-ce éventuellement , une répétition de la situation similaire qui se profile en Algérie….?

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