Avant même son arrivée sur le territoire britannique, le président américain est au cœur de multiples polémiques qui tranchent avec la diplomatie habituelle des protocoles de visite officielles.
Qualifié de «fasciste du XXe siècle» par le maire de Londres
Le 1er juin, le maire de Londres, Sadiq Khan, se fendait d'une tribune au vitriol contre le chef d'Etat américain, l'assimilant aux «fascistes» et à l'«extrême droite» tout en l'accusant de menacer «nos droits et libertés durement gagnés et les valeurs qui définissent nos sociétés libérales et démocratique depuis plus de soixante-dix ans». Et le maire de Londres d'enfoncer le clou en évoquant «Victor Orban en Hongrie, Matteo Salvini en Italie, Marine Le Pen en France et Nigel Farage ici au Royaume-Uni [qui] utilisent pour convaincre le même vocabulaire de division que les fascistes du XXe siècle, mais avec de nouvelles sinistres méthodes pour délivrer leur message.» Autre attitude de Donald Trump non digérée par l'édile, son soutien à l'ancien maire de Londres, Boris Johnson, contre tout usage habituel, pour succéder à Theresa May, vu comme une tentative «d'interférer sans vergogne dans la direction du parti conservateur».
Le président américain avait en effet estimé que Boris Johnson «ferait du très bon travail» au poste de Premier ministre dans un entretien au Sun.
L'éloge de Nigel Farage
Plus largement, le président ne cache pas son penchant pour le scénario du hard Brexit, c'est-à-dire une sortie de l'Union européenne sans accord avec celle-ci : «Si vous n'obtenez pas l'accord que vous voulez, je quitterais» la table des négociations a-t-il conseillé dans une interview au Sunday Times, tout en préconisant une sortie sans payer «50 milliards de dollars», en référence au règlement des engagements pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget pluriannuel européen en cours (2014-2020), qui couvre également la période de transition prévue par l'accord de divorce conclu en novembre entre Londres et Bruxelles. Quant à Nigel Farage, le chef du Brexit party, sorti largement en tête des élections européennes, Donald Trump n'a pas caché sa sympathie à son égard : «J'aime beaucoup Nigel. Il a beaucoup à offrir», a-t-il expliqué, déplorant au passage que l'homme politique britannique ne soit pas associé aux négociations avec Bruxelles.
Couacs au sujet de Meghan Markle
Le président américain s'est par ailleurs défendu, à tort, d'avoir qualifié la princesse d'origine américaine Meghan Markle de «méchante» auprès du Sun. «Je n'ai jamais dit que Meghan Markle était "méchante". Inventé par les médias infox»", a-t-il en effet accusé sur Twitter.
I never called Meghan Markle “nasty.” Made up by the Fake News Media, and they got caught cold! Will @CNN, @nytimes and others apologize? Doubt it!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 juin 2019
Problème, la diffusion de l'enregistrement du passage retranscrit par le tabloïd montre bien l'emploi du terme «nasty» (méchante). «Que voulez-vous que je dise ? Non, je ne savais pas qu'elle était méchante», avait-il déclaré à son intervieweur en apprenant que cette dernière ne le rencontrerait pas, au prétexte de son «congé maternité» après avoir affirmé en 2016 qu'elle s'exilerait au Canada si Donald Trump gagnait l'élection présidentielle américaine.
Lire aussi : Vote du Brexit au parlement britannique : l'heure du départ va-t-elle enfin sonner ?
Extrait de: Source et auteur
Il faut que ce soit un Américain qui vienne en Europe parler vrai!
Surprenant ,Scandaleux ,surréaliste ,c’est choquant ! que le Maire de Londres Sadiq Khan , s’arroge le droit de combattre , en traitant de fasciste le President des américains, 75 ans après la victoire des Alliés sur le national socialisme d’ Hitler ! , une demission s’impose !