Genève aéroport: des coûts hauts ou des coups-bas?
Dans un article publié notamment par le Poubelliste et ArcInfo en date du 21 avril 2019 (voir liens), le directeur général de Genève aéroport faisait part de sa préoccupation, en relation avec les coûts
– supposés – qu'une – hypothétique – exclusion de Schengen ferait courir à ses kilomètres de béton si la directive européenne sur les armes venait – éventuellement – à être refusée le 19 mai.
Le même André Schneider déclarait pourtant un mois plus tôt dans LeTemps (voir lien plus bas) que le brexit n'entraînerait aucune conséquence pour Cointrin puisque « la Suisse a pris les devants en négociant des accords bilatéraux anticipés avec Londres ».
Bref, à en croire M. Schneider, la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE ne serait en rien comparée au cataclysme qu'entraînerait la sortie de la Suisse de Schengen. On ne parlera pas et pour cause de la sortie de la Grande-Bretagne de Schengen, puisqu'elle n'en a jamais fait partie. Là aussi, des accords négociés ont été accordés aux Britanniques, l'accès au SIS, l'UE ne pouvant se permettre d'exclure un pays de son système de sécurité.
Il est regrettable que M. André Schneider soit plus soucieux de ses finances que de sécurité, que ce soit pour son aéroport ou pour le peuple suisse.
On rappellera par exemple l'histoire des fichés S que Cointrin a pu engager sur le tarmac, faute de coopération transfrontalière avec la police française, et parce qu'en France la protection des données privées de quelques salafistes est plus importante que les risques d'attentats à Genève. Et ce en dépit des fichiers Schengen, soi-disant indispensables à notre sécurité.
Dans les petites histoires toujours, la dernière en date n'est pas la moins croustillante puisque le chef de la sûreté de « Giniwa-hair-port » a été arrêté hier sur son lieu de travail par la brigade financière. Il faut croire que les soupçons de corruption active et passive sont assez solidement étayés, puisque le patron d'une petite entreprise de sécurité de la place, potentiel corrupteur, a également été mis sous les verrous. Pour l’heure et selon la formule consacrée : ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence.
A. Schneider peut être content : lui qui se plaignait de manquer de place et d'argent va récupérer un grand bureau et, probablement, l'argent de la corruption. Ça devrait permettre de parer au plus pressé !
À l'heure où le peuple suisse doit faire un choix, entre d'un côté sa liberté – armée –, son indépendance et sa prospérité, ou rejoindre la cohorte des Européens smicards et chômeurs, les pressions malhabiles de monsieur le directeur sont des plus malvenues. Et on ne saurait trop lui conseiller, comme tout bon suisse, de balayer devant sa porte.
Ce n'est pas la poussière qui manque...
Mai 2019, Jeferson pour NoGunsNoPlanes.ch, pour une fois qu'on parle d'aviation civile !
Liens:
https://www.letemps.ch/economie/croissance-geneve-aeroport-appelee-ralentir
Ce serait tellement mieux sans les jeux de mots douteux…