La 34e liste, Une Europe au service des peuples, a fait couler bien peu d’encre à ce jour, si ce n’est du fait de son repêchage in extremis. A cette occasion, chacun y était allé de sa théorie sur les raisons de ce repêchage. Mais, à l’évidence, cette liste dérange beaucoup. Elle dérange par essence les nationaux, les identitaires. Mais elle semble tout autant déranger le gouvernement, et la gauche : on n’a jamais vu une liste officiellement raciste, intégriste, faire l’objet d’aussi peu de réactions, d’aussi peu d’enquêtes, d’aussi peu d’objections, d’ailleurs, et d’aussi peu de publicité, en somme, dans les médias. Pour la classe politique, pour la classe médiatique, la liste de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) est un non-événement. On n’en parle pas.
Il est vrai que, pour l’heure, cette liste dispose de financements limités, qu’elle ne pourra peut-être pas fournir des bulletins à tous les bureaux de vote. Mais pour la première fois de son histoire, la France offre une tribune officielle à un parti qui, sous prétexte de lutter contre l’islamophobie, développe un discours ouvertement anti-français, anti-chrétien, anti-occidental, fustigeant le colonialisme (quel colonialisme ? à la Réunion ? au Pays basque ?), l’impérialisme (ce qui vise probablement la présence de nos soldats en Afrique contre l’islamisme, et nos engagements contre l’Etat islamique au Proche-Orient), le sionisme (en quoi cela nous concerne-t-il ?).
Au nom d’une critique de la prétendue islamophobie, l’UDMF entend développer la finance islamique, généraliser le halal, voiler les filles dans les écoles, etc. Dans ses premiers textes, ce parti (créé il y a quelques années seulement) soutenait que « la laïcité à la française est donc clairement devenue un barrage contre l’islam, un modèle d’intolérance absolue… ».
Un discours d’islamistes durs, qui justifie par avance les pires horreurs du terrorisme
Dans l’expression de son extrémisme, l’UDMF ne fait d’ailleurs jamais dans la nuance. Peu avant l’attaque contre Charlie Hebdo, elle comparait ce journal à la presse des années 1930 (ce qui est plutôt injurieux pour la presse de qualité française de l’époque, ses propos visant sans doute Gringoire, Je suis partout, voire l’hebdomadaire de gauche, mais de qualité, Marianne), et elle comparait la législation française à celle en vigueur sous le nazisme : « Depuis le 11 septembre 2001 [qui est tout simplement la date de l’attentat islamiste des twin towers !], la situation en France rappelle beaucoup celle de la période d’occupation nazie. » Ces formules ont fini par être retirées du site de l’UDMF, mais c’est un peu tard ! Rien ne s’efface vraiment sur Internet. On connaît donc le vrai discours de l’UDMF, sa pensée : un discours d’islamistes durs, qui justifie par avance les pires horreurs du terrorisme, au nom d’une supposée résistance au nazisme.
Il y a quelques jours à peine, le président de l’UDMF s’en prenait encore au prétendu « racisme d’Etat », et menaçait directement l’écrivain Michel Houellebecq, sa décoration de la Légion d’honneur étant considérée comme… une provocation islamophobe !
Pourquoi les macronistes font-ils le silence sur cette liste ? Pour « ne pas faire le jeu du Rassemblement national », bien entendu. Pourquoi la gauche reste-t-elle muette, elle aussi ? Parce que l’UDMF se réclame aussi de la gauche, et que les pseudo-insoumis, socialistes, écolo-gauchistes, craignent que leurs électeurs musulmans se détournent d’eux au profit de cette liste.
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